Les ennuis sont de retour à Monterey ! Alors que les relations se défont et que la loyauté s’érode. La menace de blessures irréversibles n’a jamais été aussi présente. Les membres du Monterey Five, composé de Madeline, Celeste, Jane, Renata et Bonnie, cherchent à rattraper les morceaux de leur vie qui volent en éclats, tandis que la mère de Perry arrive en ville pour trouver des réponses.
La fin de la saison 1 de « Big Little Lies » s’achevait sur la mort de Perry le mari de Celeste. Mort accidentelle, qui va lier les femmes de Monterey de manière aussi violente que durable. Car, toutes ont décidé de se serrer les coudes pour ne pas révéler les causes réelles de la mort de ce mari violent et délinquant sexuel. La série de David E. Kelley, à qui l’on doit notamment la série « Ally McBeal », inspirée du roman de Liane Moriarty : « Petits secrets, Grands mensonges », avait déjà suscité un grand intérêt en affichant un casting de rêve :
Resse Witherspoon (La revanche d’une Blonde), Nicole Kidman (Moulin Rouge), Shailene Woodley (Nos Etoiles Contraires) Zoé Kravitz (Les animaux Fantastiques : Les crimes de Grindelwald) et Laura Dern (Les Filles du Dr March). Et le moins que l’on puisse dire c’est que la série avait tenu ses promesses et bien plus encore. Car le casting s’était plongé a corps perdus dans cette intrigue où la vérité reste cloîtrée derrière les portes des maisons et où chacun use de ses mensonges pour garder un masque dont il ne se déparera plus.
L’intrigue, aussi captivante que bien écrite, plongeait le spectateur dans l’enfer des violences faites aux femmes, des agressions sexuelles et de l’hypocrisie, dans un monde aseptisé par une réussite financière que l’on affiche, une vie communautaire que l’on s’impose pour mieux masquer les névroses, les dérives et les traumas que chacun vit dès lors que la porte d’entrée se referme. Au milieu de cela il y a les enfants, innocents, parfois inconscients des drames qui se jouent mais toujours victimes collatérales de parents perdus. Avec un certain cynisme et une vérité parfois crue, les scénaristes et les réalisateurs qui se sont succédés dont Jean Marc Vallée (Wild) et David E.Kelley vont créer une œuvre remarquable de sobriété et de justesse pour mieux impacter le spectateur.
Et pour cette deuxième saison, la recette reste la même, pas de tambour battant, un casting toujours trois étoiles, que rejoint Meryl Streep (Pentagon Papers), décidemment incontournable, et surtout une intrigue qui tient la route et qui évolue dans la veine de la première saison. Cette fois-ci nos héroïnes doivent faire face à leur conscience, suite au pacte qu’elles ont passé, mais elles doivent évidemment affronter un danger bien plus menaçant, celui d’une mère bien décidée à venger la mort de son fils, quitte à refuser de voir la vérité qui lui saute aux yeux. Insidieusement, ce personnage, magnifiquement joué par Meryl Streep, va creuser son sillon et tendre ses pièges, sans susciter la moindre inquiétude. Jamais dans l’excès de zèle, le scénario déroule son intrigue doucement mais avec une redoutable efficacité, et de la même manière que dans la première saison, nous capte tout entier dans une histoire aussi sombre que sordide.
Evidemment, il serait injuste de clore cette critique sans parler de ce casting époustouflant, à commencer par Nicole Kidman, toute en douceur et en férocité, parfois, qui doit lutter pour elle, pour ses enfants et pour faire reconnaître le calvaire qu’elle dut endurer du temps de son mariage. Jamais dans l’excès, excessivement dans la retenue, Kidman s’impose comme la véritable star de cette série, chacune de ses apparitions est une leçon pour les acteurs, tant elle transcende son personnage de cette fausse douceur qui l’habite. Face à elle Reese Witherspoon se lance également dans l’une de ses plus belles prestations, dans le rôle de cette femme, mère de famille, impliquée dans la communauté, qui peut, par un côté castrateur, mettre en danger son couple. Enfin le casting se complète par des compositions toutes aussi impeccable de Laura Dern et Shailene Woodley qui viennent trouver leur place avec brio au milieu de ses deux stars. On finit avec Zoé Kravitz, qui n’est pas seulement la fille de… mais une actrice sensitive, qui parvient avec une force remarquable à jouer sur toutes les nuances possibles, un personnage rongé par la culpabilité.
Vivement la saison 3.