Malcolm Bright est un criminologue reconnu, qui connaît la façon de penser des tueurs et comprend le fonctionnement de leur esprit. Pourquoi ? Parce que son père était l'un des pires tueurs en série : Le Chirurgien. Grâce à son génie tordu, le jeune homme aide la police de New York à résoudre des crimes.
Les séries policières se succèdent et finissent par se ressembler. Nous avions l'auteur de roman policiers qui s'associe à la police pour résoudre des meurtres, pareil avec un détective anglais un brin psychotique, il ne manquait plus qu'un fils de Serial Killer, Profiler de génie, viré du FBI pour cause de filiation, qui va se retrouver à aider la police à résoudre des cas particulièrement sordides. Une bonne idée me direz-vous ? Sauf que la série ne décolle jamais tout à fait et que d'épisode en épisode elle ne fait que se couler dans les codes du genre sans y apporter grand-chose de révolutionnaire, même à un niveau plus faible que celui attendu
Alors il y a bien sûr l'intrigue fil rouge autour de la relation père fils qui vient tenter de pimenter l'ensemble, mais le résultat est tellement balisé, qu'il perd très vite de sa saveur. Et c'est en grande partie la faute des intrigues qui se résolvent à un rythme effréné pour laisser plus de place à une intrigue fil rouge autour du fils et de ce qu'il a découvert étant enfant (c'est lui qui a dénoncé son père à la police). Sans être totalement révolutionnaire, l'histoire de ce jeune homme traumatisé tente à mettre du piquant dans son intrigue mais ne parvient jamais à être totalement réjouissante.
Seule la mise en scène parvient à tirer son épingle du jeu, particulièrement lorsqu'elle illustre les délires psychotiques du héros. « Prodigal Son » nous entraîne alors dans des scènes proches du film d'horreur, ce qui ne manque pas d'intérêt et vient du coup relever le niveau de la série qui parvient à se démarquer des autres basées sur la même structure narrative. Certains épisodes sont même très réussis à l'instar de celui, où Malcolm Bright, suite à une intervention houleuse, se retrouve en plein « trip » et où son passé revient sous forme d'hallucinations.
En conclusion, « Prodigal Son » est une série qui remplit le cahier des charges qui lui a été confié mais ni plus ni moins. Si l'idée de départ pouvait susciter l'engouement, elle ne dépasse pourtant pas le cadre déjà bien rempli des séries venues combler la programmation d'une chaîne comme TF1 par exemple.