The Big Combo

Titre Original
The Big Combo : Association de Malfaiteurs
Genre
Pays
Etat-Unis (1955)
Date de sortie
mardi 2 septembre 2003
Durée
88 Min
Réalisateur
Format
Dvd 9
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Anglais
Non
Non
Non
Français
Oui
Non
Non
Le Film
Critique de Jean-Luc Richter
Editeur
Edition
Anthology edition
Label
Zone
2
Durée Film
88 min
Nb Dvd
1


L’histoire

 

Dans les années 1950, un policier, Leonard Diamond (Cornell Wilde), travaille avec acharnement sur le dossier de M.Brown (Richard Conte). Homme d’affaires sans histoire en apparence, Diamond le soupçonne d’être à la tête d’une organisation mafieuse. Mais le policier a une autre raison de s’intéresser au malfrat : il est tombé amoureux de sa maîtresse Susan Lowell (Jean Wallace). Son enquête sur M.Brown est tellement obsessionnelle qu’il s’attire les foudres de ses supérieurs hiérarchiques et qu’il engage ses deniers personnels pour suivre le couple à travers le monde..

 

L’acharnement du policier va aller en grandissant lorsque Susan va tenter de se suicider. Diamond profitera de l’occasion pour la faire arrêter pour « crime contre elle-même ». Pour relancer officiellement son enquête il fera arrêter tous les délinquants dans l’entourage de Brown.Brown va enlever Diamond pour essayer de comprendre pourquoi celui-ci s’acharne sur lui, Il le torturera avant de le libérer, ivre en apparence et sans traces de coup extérieures.

 

Fou de haine, Diamond va tout tenter pour pouvoir mettre Brown sous les verrous. A la recherche de preuves et flairant une piste, Diamond va essayer de manœuvrer Susan pour piéger Brown à propos d’un crime qu’il aurait commis sept ans plus tôt.

 

Mais Brown ne se laissera pas faire et va entrer dans l’engrenage de la violence avec ses deux sbires, Fanty (Lee Van Cleef) et Mingo (Earl Holliman), décidant d’en finir, une bonne fois pour toute, avec ce policier gênant…

 

Un film d’ambiance

 

Sorti en 1955, « The Big Combo » est réalisé par Joseph H. Lewis et la photographie est de John Alton. C’est cette photographie qui fait toute la réussite de ce film en noir et blanc.

 

Rarement le jeu de lumière n’a autant servi un film ! John Alton souligne les effets dramatiques et les jeux des acteurs avec une forte intensité.

Les sources de lumières sont pourtant rares, au point de parfois être uniques dans certaines scènes. Mais la façon de jouer avec les ombres et certains effets de fumées font de ce film un spectacle presque surréaliste et en tout cas très avancé sur son époque.

 

Les décors sont extrêmement dépouillés et relativement rares. Très peu de scènes ont été tournées en extérieur. Mais cette sobriété renforce encore l’ambiance et permet de souligner l’impact des jeux d’ombres. Eclairé par une unique lampe, l’ombre d’un personnage se découpera mieux sur un mur blanc et nu, amplifiant son caractère menaçant.

 

En jouant sur les lumières, John Alton renforce notre perception des personnages. M. Brown vit dans un appartement luxueux, doté d’un éclairage vif et diffus. C’est son côté sans histoire, sa facade. Lorsqu’il rencontre ses sbires, c’est dans un hôtel minable, dont la salle de « réunion » ne contient qu’une table simple et quelques chaises, éclairé par une ampoule nue suspendue et blafarde qui jette de rares ombres sur des murs sombres.

Le bureau de Diamond est encombré de papiers et mal éclairé par faible une lampe de bureau. On a l’impression, au début du film, que c’est là qu’il vit.

 

Lorsque Brown règle ses comptes avec Mc Clure ( Brian Donlevy), cela se passe dans un hangar vide, avec une unique ampoule suspendue derrière Fanty et Mingo. Cette lampe ne cesse de se balancer de droite à gauche au cours de la scène, renforçant la menace des truands par le mouvement incessant de leurs ombres sur le sol.

 

Enfin la scène finale nous rappel un peu « Casablanca » : Diamond et Susan se retrouvent seuls, débarrassés de Brown. Ils sont filmés à contre jour avec un éclairage diffus qui traverse un épais brouillard. On y voit le symbole du mystère que sera leur avenir à construire alors que l’une s’est enfin libérée de son tyran et que l’autre a mené son obsession à son terme.

 

Conclusion

 

Ne vous attendez pas à du grand spectacle, des effets spéciaux délirants et des décors digne de « Cléopâtre ». « The Big Combo » est un film noir dans tous les sens du terme : aucun éclat de couleur ne viendra égayer l’affrontement entre le truand sans scrupule et le policier justicier dévoré par un amour impossible.

Ce film, véritable précurseur par la qualité de sa photographie, vous séduira par l’étonnante modernité de son thème et la qualité de ses jeux d’acteurs. Richard Conte y est véritablement brillant en mafieux, à la fois attirant par son apparence et repoussant par ses actes.

Cornell Wilde, bien qu’un peu en retrait par rapport à Conte, joue subtilement le rôle de policier tourmenté et obsédé par sa vision de justice.On passe finalement un très bon moment devant ce film qui est même à voir absolument si vous êtes un fan des romans noirs.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
4/3 n&b
Format Cinéma
1.33:1


Datant de 1955, ce film est en noir et blanc. Un remarquable travail de restauration y a toutefois été effectué et l’image en ressort très propre. Les nuances de gris ont une grande précision et les jeux de lumières, essentiels dans ce film, sont parfaitement préservés.

 

On regrettera juste que le format retenu soit le 4/3 ! De nombreux autres films de cette époque ont bénéficié d’un meilleur traitement en passant en 16/9ème. Ce choix ne nuit pas véritablement au film, qui se suffit à lui-même, mais retarde l’immersion du spectateur tout en apportant de disgracieuses bandes noires sur un téléviseur 16/9ème.

 Notons enfin que la présence, obligatoire, des sous-titres risque de rebuter les anglophiles qui s’en seraient parfaitement passés. Ces sous-titres viennent parfois gâcher les superbes effets de lumières voulus par le responsable de la photographie.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Anglais
1.0


Le travail de restauration sur la bande sonore à été correctement mené. La version présentée sur ce DVD nous offre une unique bande sonore anglaise en Dolby Digital 1.0 avec sous-titres obligatoires !

Le son ne sortira donc que par la voie centrale de votre installation. Cette piste est toutefois claire, les voix des acteurs sont très intelligibles et il n'y a aucun souffle.

 

On peut toutefois se demander si, à partir du moment où un tel film d’anthologie est sauvegardé au format numérique pour les générations futures, il ne faudrait pas aller au bout du raisonnement et en améliorer la présentation avec des techniques qui n’existaient pas à l’époque. Sans aller jusqu'à une transformation en 5.1, le choix d'une piste supplémentaire en stéréo aurait déjà été largement profitable à de nombreuses scènes du film.

 

 Enfin, comme indiqué plus haut, les sous-titres sont obligatoires, il n'est pas possible de les désactiver et ils se trouvent sur l'image.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
18 min
Boitier
Digipack


Lorsqu’un éditeur exhume un film de près de 50 ans d’âge, la recherche de suppléments est toujours un casse-tête. Devant l’absence de rush, de documents d’époque sur le tournage du film et la disparition de la plupart des acteurs et techniciens qui ont travaillé sur ce film, Wild Side Vidéo a choisi de faire parler des spécialistes français du film noir.

 

On retrouve donc les suppléments suivants :

 

Présentation du film par François Guérif – 3’40’’

 

François Guérif, directeur de la collection Rivages/noirs, nous présente le film dans son contexte. Cette présentation est très intéressante à regarder avant le film pour apprécier à sa juste valeur les efforts qui ont été portés à la mise en scène et à la photographie.

 

Autour du film Noir – 14’

 

François Guerif revient sur la genèse des films noirs, avec Scarface en 1922 et sur la lutte entre les censeurs et les réalisateurs. Il éclaire aussi l’influence de la politique dans l’avènement du personnage de policier justicier au cinéma et la dénonciation généralisée du crime organisé à partir des années 1950.

 

Filmographie

 

On y retrouve un grand nombre de pages de filmographie sur les principaux participants à ce film : Joseph H. Lewis, Cornel Wilde, Richard Conte, Jean Wallace, Brian Donlevy.

 

Galerie de Photos

 

C’est une série de photos extraites du film.

 

Liens Internet

 

Vers les sites Internet de Wild Side Video et des films BAC.

 

DVD-ROM

 

On y retrouve deux affiches du film. L’affiche anglaise originale et la version française de l’époque. Les affiches sont présentées en très grand format, mais ont malheureusement été scannées à partir d’affiches qui ont été pliées et les pli sont très visibles sur les documents numériques.

 La partie DVD-Rom reprend les liens Internet vers les sites de Wild Side Video et des films BAC.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage