Comme Une Louve

Genre
Pays
FR (2023)
Date de sortie
mardi 20 février 2024
Durée
99 Min
Réalisateur
Producteurs
Caroline Glorion et Stéphanie Douet
Scénaristes
Caroline Glorion et Olivier Lousteau
Compositeur
Alexandre Lier, Nicolas Weil, Sylvain Orel, Nicolas Repac, François Morel et Judith Chemla
Format
Dvd 9
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Français
Oui
Non
Non
Le Film
Critique de Emmanuel Galais
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
99 min
Nb Dvd
1

Lili, 26 ans, précaire, élève seule ses trois enfants. Accusée à tort de mauvais traitements, les services sociaux les lui arrachent. Elle s'effondre mais très vite, entourée de femmes solides et d’un amour naissant, Lili se lance dans une bataille décisive pour reconstruire sa famille.


Le film social est toujours un exercice de style « Casse-Gueule », car il peut être, soit trop complaisant, soit trop clivant. Le film de Caroline Glorion (Joseph L’insoumis), ne s’inscirt dans un aucun de ces cas, parce que la réalisatrice a eu l’intelligence d’aller puiser son inspiration, non pas dans des articles de journaux ou dans des faits divers sordides et, malheureusement, trop souvent trop orientés pour être honnête. Non, la réalisatrice est allée à la rencontre d’associations, dont ATD Quart Monde, qui ont la dure tâche d’accompagner ces femmes en dérives, pour de multiples raisons, comme celle de fuir la violence familiale, et y a rencontré des familles privées de leurs enfants. C’est à cette occasion qu’elle croisé la route d’Angélique, une jeune femme qui avait fui les violences exercées par son mari et qui s’est donc retrouvée dans un foyer avec ses 3 enfants. Une rencontre qui a largement nourrie le personnage de Lili.


De là, Caroline Glorion a ainsi signé un scénario d’une honnêteté désarmante, dans laquelle nous suivons le parcours lourd de décisions mauvaises sous le coup de la pression que la vie lui impose et le besoin de protéger ses enfants. Mais ses décisions, plus un manque de confiance évident avec les institutions, vont amener Lili à se faire retirer ses enfants. Une décision de justice, qui pourra paraître juste ou injuste, le spectateur sera à même de juger, car la réalisatrice, qui a signé le scénario avec Olivier Lousteau (Mes frères et moi), ne porte aucun jugement et laisse les faits et le parcours de son héroïne parler d’eux-mêmes. Nous sommes spectateurs d‘une descente inexorable, mais surtout d’une remontée lente mais déterminée dans le seul but que les enfants retrouvent leur mère et que l’avenir soit plus radieux, ou tout au moins plus paisible. Et lorsque les voyants commencent à se mettre au vert dans la deuxième partie du film, le spectateur recommence à respirer et comprend alors que ce film s’est toujours tenu éloigné des clichés pour offrir une œuvre, presque documentaire, d’une honnêteté évidente.


Et même, si parfois, nous pouvons reprocher à la réalisatrice une mise en scène un peu maladroite, comme lorsque les enfants sont retirés à Lili, qui manque de force et de dynamique qui la rende un peu en manque de relief ou une direction d’acteur qui souffre un peu de justesse, le résultat, n’en demeure pas moins un film qui percute l’esprit et les sentiments. Car la réalisatrice ne cherche pas à trop romancer son propos, elle met la lumière là où ça touche et là où ça fait mal. Il y a l’attitude de Lili, contreproductive dans toute la première partie du film. Une attitude qui découle d’un parcours cabossé, qui l’a jeté dans un tourbillon où chaque personne des institutions ou des associations qui va s’approcher pour lui tendre la main sera considéré comme un ennemi, comme une menace. Puis il y a le drame, la rencontre, la prise de conscience et l’envie de rebondir et de voir la vie sous une autre couleur que celle du tout noir.


« Comme Une Louve », c’est aussi la naissance d’une actrice puissante : Mathilde La Musse, que l’on avait pu apercevoir dans des films comme « Kandisha » (2021) de Julien Maury et d’Alexandre Bustillo ou encore la série « Narvallo : Nouvelles galères » (2022) de Matthieu Longatte. La comédienne porte le film sur ses épaules et se donne à corps et à cris dans une prestation puissante où la douleur et la colère sont unies pour détruire cette jeune femme dont on sent par un composition précise tout l’amour qui se dégage d’elle pour ses enfants. « Comme une louve », n’est certainement pas un film parfait, mais il a le mérite de mettre en lumière, sans jamais sombrer dans la caricature, le difficile quotidien, de ce jeunes mères, que la vie a poussé dans la dérive et qui doivent s’accrocher coûte que coûte et accepter de prendre les mains tendues. Un film nécessaire !


L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
4/3 couleur
Format Cinéma
2.35:1
La réalisatrice a voulu donner un aspect documentaire à son film et la photographie de Laurent Machuel (De Toutes Nos Forces) va dans ce sens, avec une simplicité et des couleurs naturelles parfois délavées qui viennent en contrastes avec ce qui est mis en place pour les enfants et, par la suite pour les enfants. Malgré un grain présent, le film bénéficie d’un transfert de qualité qui garde une certaine clarté et dont les contrastes donnent suffisamment de profondeur.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
5.1
Français
2.0
Le film est disponible en Dolby Digitale 5.1, Un choix évident qui permet de réellement mieux se laisser imprégner par l’histoire et par ses réflexions. Du coup on se laisse aller à écouter les personnages, à s’énerver des colères de Lili et à s’attendrir de ses moments de douceur avec ses enfants ou avec celui qui pourrait faire changer sa vie. Le film bénéficie d’une belle répartition.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
0 min
Boitier
Amaray
Pas de Bonus. 
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
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