Dissidente

Titre Original
Richelieu
Genre
Pays
Cana (2024)
Date de sortie
mardi 15 octobre 2024
Durée
89 Min
Réalisateur
Producteurs
Geneviève Gosselin-G.
Scénaristes
Pier-Philippe Chevigny
Compositeur
Felicia Atkinson
Format
Dvd 9
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Français (Canadien)
Non
Non
Non
Français
Oui
Oui
Non
Le Film
Critique de Emmanuel Galais
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
89 min
Nb Dvd
1

À Richelieu, ville industrielle du Québec, Ariane est embauchée dans une usine en tant que traductrice. Elle se rend rapidement compte des conditions de travail déplorables imposées aux ouvriers guatémaltèques. Tiraillée, elle entreprend à ses risques et périls une résistance quotidienne pour lutter contre l’exploitation dont ils sont victimes.


Voilà un sujet brulant ! Quel que soit le pays d’ailleurs ! Car nous aurions tort de croire que, dés lors que le film soit réalisé par un Canadien et qu’il se passe dans une des régions agricoles de ce second pays d’Amérique du Nord, le problème ne soit spécifique que dans cette partie du monde. Car les conditions de travail des travailleurs immigrés est, bien évidemment, un problème international et notre pays n’est pas dans les derniers à profiter de cette main d’œuvre à bas prix que l’on accueil pas forcément dans des conditions à la hauteur de ce que nous nous vantons comme étant des valeurs de respect de la condition humaine.


Ici, Pier-Philippe Chevigny, signe un premier scénario pour un premier long métrage, particulièrement fort sur la condition de travailler guatémaltèques à Richelieu, ville industrielle du Québec. Une ville que le réalisateur n’a pas choisi par hasard, puisqu’il trouve que cela peut faire référence à Riche Lieu, sorte d’Eldorado fantasmé par les travailleurs venus d’Amérique du Sud, dans le but de pouvoir subvenir aux besoins de sa famille. Mais la réalité est tout autre car cela se fait aux prix de sacrifices, de serrages de dents et d’acceptation d’un certain chantage. Ce qui est surtout intéressant dans le scénario de Chevigny, c’est qu’il tente de montrer toutes les facettes de cette exploitation des travailleurs immigrés, notamment en exposant les pressions qui pèsent sur le responsable de l’entreprise, prit à la gorge par ses actionnaires, mais également par les autres travailleurs qui profitent également de leur ancienneté pour soutirer de l’argent à ses collègues.


Nous le voyons, donc, un scénario qui se veut le plus juste et le plus nuancé possible. Et d’ailleurs la mise en Pier-Philippe Chevigny, va totalement dans ce sens. Car, là où certains réalisateurs n’hésiteraient pas, lui, ne va jamais chercher de la violence dans ses plans, il se contente de laisser parler les actes et la violence passive des coups bas, comme les caméras installées dans les baraquements des travailleurs, contre les règles de l’intimité, ou encore le chantage quotidien : « Tu bosses ou tu es remplacé ! ». Pas un moment où chacun n’est pas soumis à un chantage ou à une pression, le tout étant dirigé par le seul qui ne soit victime d’aucune pression de cette sorte : Le donneur d’ordre !


Et pour incarner tout ces personnages et donner corps à son histoire, le réalisateur peut compter sur la prestation toujours aussi précise et impressionnante de Marc-André Gondrin (Le Successeur). L’acteur est brillant de précision et de nuances dans un personnage plus complexe qu’il n’y parait et qui prend toute sa fragilité au détour d’une réplique. Face à lui, Ariane Castellanos (Vampire humaniste cherche Suicidaire consentant) campe une jeune femme, elle aussi sous pression, avec beaucoup de justesse et de minutie, dans une prestation beaucoup plus complexe qu’il n’y parait. Et puis, bien sûr, il y a Nelson Coronado (Crépuscule pour un tueur), touchant dans un rôle tout en retenue, qui lui aura value le Prix Ecrans Canadiens pour le Meilleur Second Rôle, lors de son édition 2024.


L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.35:1
Avec une mise en scène d’une précision d’orfèvre pour donner une atmosphère bien particulière à son film, entre fiction et documentaire, le film bénéficie d’un transfert de grande qualité. Les couleurs sont magnifiques et les contrastes sont parfaitement dosés pour lui donner une profondeur tout en douceur et en puissance. L’ensemble est précis pour ressortir toutes les nuances d’un film qui se veut presque documentaire. 

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français (Canadien)
5.1
Le film est disponible dans une piste Dolby Digital 5.1 assez bien répartie. L’ensemble ne manque pourtant pas d’intérêt et offre un bel écrin pour ce film dont les dialogues sont la part capitale de l’intrigue, afin qu’ils touchent le spectateur.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
30 min
Boitier
Amaray
Un entretien avec le réalisateur qui revient sur ce choix de sujet et sur ses choix de mise en scène.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
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Jeux intéractifs
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Bonus Cachés
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