La chambre des officiers

Synopsis

Adrien part à la guerre. Nous sommes en 1914. Ingénieur il ne comprend pas l'euphorie du moment et en profite pour s'offrir un ultime instant de répis, un repos du guerrier, avec une femme rencontré sur le quai de la gare. Le souvenir de Clémence va le hanter longtemps.
Dans les premiers jours de la guerre, lors d'une virée de reconnaissance, un obus éclate, lui déchirant la mâchoire droite, le nez, les lèvres, le palais. Il est transporté au Val de Grâce, pour se faire "réparer", pour survivre aussi. Il y restera tout le temps de la guerre.

 

Critique subjective



 

Un film populaire et artistiquement ambitieux.

Il est rare de voir un film sur la première guerre qui s’éloigne des clichés habituels. C’est au départ une drôle de rencontre, celle d’un réalisateur avec un livre, celui du premier roman de  Marc Dugain. Dugain a écrit ce roman en repensant au château des gueules cassées , où , enfant il accompagnait son grand-père. Avec pudeur, émotion et parfois beaucoup d’humour, l’écrivain souligne la force de vie acquise par ces défigurés pendant leur convalescence. En lisant le roman, François Dupeyron a été séduit par l’histoire de cet homme qui redécouvre le désir, l’amour et tout simplement la vie. Le réalisateur et l’écrivain ont travaillé de concert sur ce film, ce qui donne une adaptation très réussi, un film sincère et juste sur la grande guerre qui ne tombe jamais dans le piège de la barbarie et du voyeurisme.

 

Un film sur l’espoir et qui donne goût à la vie

Dans cette chambre réservée aux officiers d’où les miroirs ont été retirés pour éviter les suicides, Adrien réapprend lentement à s’accepter dans le regard des autres, notamment grâce au regard de son infirmière,Anais. On obtient ainsi un film sur l’espoir, le renaissance et l’acceptation de soi. 

Les acteurs sont tous remarquables et justes, Eric Caravaca qui joue le rôle d’Adrien est émouvant et doit jouer sur le regard et les gestes puisqu’il n’est pas capable de parler pendant une bonne partie du film. Le couple Sabine Azéma (l’infirmière Anaïs qui remplace son fils perdu à la guerre par Adrien) et André Dussolier (le chirurgien passionné par le cas d’école de la mâchoire d’Adrien) apportent au film une dimension très humaniste, la dimension de ceux qui se consacrent entièrement aux autres. André Dussolier recevra le césar 2002.du meilleur second role pour son interprétation.

On ne pouvait être qu’impressionnée au cinéma par le travail du directeur de la photo Tetsuo Nagata. La couleur est censée retranscrire par son grain l’ambiance à la fois angoissante et rassurante de cette chambre des officiers. Pour ce travail, Nagata a reçu en 2002 le césar de la meilleure photographie pour ce film.

Concrètement, cela nous donne un film nimbé de couleur verte qui se marie très mal avec la technique de compression, on a donc une dominante verdatre qui n'est pas du plus bel effet. Pour quelles raisons, je ne sais pas. De plus, un grain persistant gâche notre plaisir. Qu'importe le flacon...vous connaissez la suite......

On a donc le choix entre du Dts et du Dolby Digital. Peu de différence entre les deux pistes qui sont parfaitement découpés, la scène de guerre est percutante et el reste du film ne se prête guère au jeu du home-cinema. Néanmoins , la clarté des dialogues est remarquable et la musique est très bien mise en valeur..

Tf1 video nous a uniquement envoyé  le dvd du film, je ne peux donc juger de la qualité des bonus, mais sur ce deuxième Dvd vous pourrez trouver :;

L'histoire du film
• Le Making Of (20 mn)
• La bande-annonce
• 4 interviews exclusives (120 mn)
• Les filmographies des acteurs, du réalisateur et du directeur de la photographie