La recrue

James Clayton, un jeune homme intelligent et rusé, est recruté par Walter Burke, vétéran de la CIA, pour faire partie des services secrets américains. Mais avant de devenir un membre opérationnel, il doit survivre à The Farm, le lieu secret d'entraînement de la CIA.James s'impose rapidement comme l'un des meilleurs éléments de sa promotion et tombe amoureux de Layla, une autre élève. Alors qu'il s'interroge sur sa situation actuelle, Burke lui demande d'accomplir une mission à haut risque, à savoir démasquer une taupe à l'intérieur de l'Agence. Il va alors vite se rendre compte que les devises de la CIA sont plus que vraies : "Ne fais confiance en personne" et "La réalité n'est jamais celle que l'on croit". James aura rapidement l'occasion d'expérimenter toutes les autres lois d'une profession à part...


Au cœur de la défense américaine ?....

Plus que jamais, l'espionnage constitue un élément essentiel de la défense des Etats-Unis. C'est au coeur de cet univers à part que se déroule LA RECRUE et pour la première fois, les portes de la célèbre CIA s'entrouvrent, laissant découvrir les rouages de l'Agence : comment choisit-on les nouvelles recrues, comment les prépare-t-on au métier d'espion, qu'apprennent-elles vraiment ?"L'idée d'une histoire portant sur le recrutement de la CIA me fascinait° confie le producteur Roger Birnbaum. "Qui sont ces jeunes qui veulent faire ce métier comme aucun autre ? Comment cette organisation très discrète choisit-elle ceux qui intègrent ses rangs ? Comment les forme-t-elle ? Beaucoup de questions viennent à l'esprit... "Roger Donaldson, le réalisateur, aborde avec ce film un domaine qu'il apprécie particulièrement, lui qui a signé auparavant des thrillers politiques comme SENS UNIQUE et TREIZE JOURS. Il explique : "LA RECRUE est un thriller psychologique riche en fausses pistes, en rebondissements et en retournements de situation. Mais ce film est aussi avant tout un film d'acteurs, et AI Pacino en est le pivot. " Nouvelle donne pour la CIA après le 11 septembre ?




….et pour la première fois…..

« Ce n'est pas en lisant des livres que l'on apprend à devenir espion » observe le producteur Jeff Apple, qui avait déjà supervisé un film traitant d'une autre organisation clandestine, les Services Secrets, avec Dans la ligne de mire, ceci exige un large éventail de ressources, alliant des connaissances pratiques comme le maniement des explosifs ou le parachutisme, à une dimension beaucoup plus cérébrale -savoir distinguer ce qui est vrai de ce qui ne l'est pas, ce qui est réel on non, savoir se déguiser, jouer un rôle, devenir l’acteur ultime... "Chase Brandon, porte-parole de la CIA, a joué un rôle clé dans la création de LA RECRUE en donnant un aperçu authentique - car vécu de l'intérieur - des méthodes de l'Agence, de ses installations, et de la complexité du processus de recrutement. Il a fourni des informations vitales pour le film : comment l'Agence identifie-t-elle les candidats appropriés, comment les contacte-t-elle, Comment les recrute-t-elle, les forme-t-elle pour en faire des agents de terrain ? Brandon s'est arrangé pour que les cinéastes puissent venir au quartier général de la CIA à Langley, en Virginie, et, comme jamais auparavant, pour donner des informations réelles qui nourrissent l'histoire. Jeff Apple se souvient : "Nous avons pu voir comment se déroulent les opérations, et plus important encore, rencontrer et voir comment sont les gens de là-bas... "




…..dans la peau d’un agent spécial….

Malgré un temps très court, les acteurs ont préparé leurs rôles avec soin.Gabriel Macht, qui interprète Zach, raconte avoir lu plusieurs livres, notamment « My Spy - A Memoir of a CIA Wife"de Bina Cady Kiyonaga, et "The Book of Honor" de Ted Gulp, qui explorent les vies secrètes et les morts d'agents de la CIA, ainsi qu'un magazine extrêmement riche en informations qui couvre la CIA, la NSA, le MIG, et le FBI L'an dernier, j avais joué le rôle d'un agent de la CIA spécialiste de la surveillance. Javais fait de longues recherches sur la Delta Force et travaillé avec un Ranger de l'armée qui m'avait raconté des tas de choses sur l'entraînement des Rangers et sur celui des agents de la CIA. Cela s'est à nouveau révélé très utile. "


….d’’une CIA réaliste.

Après plusieurs dizaines d'années de silence, la CIA a décidé de changer de politique Conscient de ce que la nature clandestine de ses opérations nourrit l'imagination du public, le Bureau des Affaires Publiques de la CIA a demandé à Chase Brandon, agent pendant vingt-cinq ans, d'abandonner sa couverture et d'entamer un dialogue ouvert avec l'industrie du cinéma. La nouvelle mission de Brandon est simple : "Si quelqu'un veut faire une émission de télé, un documentaire ou un long métrage sur nous et nous traiter de manière équitable et équilibrée, il y a de fortes chances pour que nous fournissions un soutien raisonnable et notre coopération au projet. "Chase Brandon précise : "Nous savons bien sûr que les nécessités de la narration dramatique impliquent de prendre certaines libertés avec les faits. Par exemple, les recrues de la CIA ne subiraient jamais le genre de mauvais traitements physiques qu'endure le personnage de Colin Farrel. Mais ceci dit, j’ai apprécié les efforts des producteurs et du réalisateur pour s'assurer que les aspects de l'entraîneraient tactiques soient représentés fidèlement. LA RECRUE dépeint la vie de I’Agence de façon bien plus réaliste que la plupart des films du passé. "




Et le film ?

Autant le dire tout de suite, La recrue est un film à l’ancienne , peu de scènes d’actions, pas d’effets pyrotechniques, ni de bagarres décérébrés s’enchainant sans fin. On retrouve quasiment les mêmes thématiques que dans Spy Game de Tony Scott avec Brad Pitt et Robert Redford. Le passage de témoin entre deux générations d’espion / d’acteurs, le fonctionnement de la CIA. Mais si dans Spy Game , les héros se battaient contre le système hypocrite de la CIA, ici nous assistons à une véritable louange du système. En effet, le film devait s’appeler The Farm, La ferme, surnom affectueux donné au centre de recrutement de la Cia. Mais le titre ne mettait pas assez en avant la notion de héros. Car il en faut bien un et ce héros , ce sera la recrue, le jeune , le rookie. Si on laisse de côté le choc Farrel / Pacino,il nous reste le scénario. Pourquoi la rencontre Pacino ne fonctionne pas ? Parce que Pacino joue le rôle d’un vieil usé et placide tel qu’il le décline depuis trop longtemps (depuis Donnie Brasco en fait) , Farrell joue les jeunes doués rebelles à qui on ne la fait pas et pour cela adopte les mêmes postures que dans Tigerland de Joel Schumasher. Les deux acteurs ne jouent pas, ils sont eux-mêmes et ça ne sert pas les personnages. Le scénario use et abuse de ficelles et de rebondissements.


Un dernier mot

Malgré tout cela , La recrue reste un film somme toute classique mais bien construit, parfois surprenant et qui nous fait regretter un certain cinéma d’espionnage comme on aimerait le voir plus souvent.

Elle est magnifique. Contrastée, chaude avec un piqué incroyable. La compression est invisible. Du beau travail bravo.

Label THX. Piste DTS. Le DVD se pare de ses plus beaux atouts pour nous plaire. Pas moins de trois pistes : deux en Dolby Digital 5.1 et une en DTS Vf. La piste DTS est un poil au dessus en terme de rendu des voix mais sinon le reste est kif kif. L’ambiance est très enveloppante, et comme le film est assez bavard, al centrale est la plus sollicité pour ne pas dire la seule parfois. Il est dommage que lors des rares scènes d’action, la répartition en soit pas plus tranchée et vive..

Menu et interactivité

Les menus sont présentés sous la forme de l’interface des Pc de la CIA (dans el film) avec login, souris et transitions animés. Pas mal du tout.


Bonus :
• 4 scènes coupées : "James ivre", "Attrape tes #@!!$", "Elliott mis de côté" et "Bière entre potes" : on peut les visualiser avec ou sans les commentaires audio de Donaldson et Farrel.
• Les commentaires audio du réalisateur Roger Donaldson et de l’acteur Colin Farrell
• Ecole d’espionnage : le documentaire sur le programme de formation de la C.I.A (15’58).




Un petit mot sur les bonus

Une édition minimum pour ces bonus (surtout qu’il n’y aura pas d’édition deux DVD), les scènes coupées auraient mérité d’intégrer le montage mais on dépassait al barre fatidique des deux heuers, le commentaire audio est très consensuelle et n’a pas été préparé, ce qui le résume à une suite d’anecdotes et de rebondissements sur ce qui se passe à l’écran. Le plus intéressant reste encore le documentaire sur la formation de la CIa : Chase Brandon, porte-parole de la CIA, explique : "La formation elle-même est très intéressante, nous avons un endroit où nous mettons en pratique un entraînement clandestin pour nos agents. Certains prétendent que nous appelons ce lieu "La Ferme". Si j'employais une des réponses de l'Agence devenues des classiques, je dirais que "je ne peux ni confirmer ni démentir l'existance d'un tel endroit", mais je dirais que si nous cherchions un nom à notre centre de formation et d'entraînement, La Ferme serait tout à fait appropriée...".