Snowboarder

Pays
France (2003)
Date de sortie
mardi 25 novembre 2003
Durée
110 Min
Réalisateur
Producteurs
Nord-Ouest Production - Benoît Jaubert
Scénaristes
Olias Barco - Julien Sax - Paolo Rota
Compositeur
Jean-Baptiste Loussier
Format
Dvd 9
Site Internet
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Français
Non
Non
Non
Le Film
Critique de Christophe Bonnet
Editeur
Edition
Simple
Label
Zone
2
Durée Film
110 min
Nb Dvd
1


L'histoire :
Gaspard (Nicolas Duvauchelle) rêve de devenir snowboarder professionnel. Formé par Beshop (Jean-Philippe Ecoffey), un pionnier de ce sport, il travaille dans son magasin de l'Alpe d'Huez jusqu'au jour où il rencontre son modèle Josh Atterssen (Grégoire Colin). Ce champion fantasque et adulé par le public lui propose de le rejoindre à Gstaad, en Suisse, pour intégrer sa "team". Ils n'auront dès lors de cesse d'être prêts pour participer au Air & Style, la plus grande compétition mondiale. Leur quotidien se partage désormais entre entraînements intensifs et soirées sans interdits. Mais tout se complique pour Gaspard d'une part lorsqu’il tombe amoureux d’Ethel (Juliette Goudot), la petite amie de Josh , puis en découvrant qu'il est manipulé par le champion qui ne cherche qu’à l’utiliser pour se venger du monde de la compétition...

 

Le réalisateur

:
S'il réalise avec Snowboarder son premier long métrage, Olias Barco n'est pas pour autant un néophite puisqu'il s'est exercé à la production (courts métrages dont "Saint Valentin" de Samuel Benchetrit) à la réalisation de clips (dont "Say no more" interprété par Ray Charles) ainsi qu'à la réalisation de courts métrages (les plus récents "Poubelles" 1994, "Chapacan" 1997, "3 petits points la lune" 1998). Le travail d'écriture fait également partie de sa palette artistique puisqu'il est co-scénariste de Snowboarder avec Julien Sax et Paolo Rota.

 

Critique du film

:
La belle jaquette du DVD puis les menus superbement dessinés inspirent la confiance, on lance donc la lecture sans le moindre a priori négatif. Les premières minutes confirment alors ce sentiment de confiance, la production respire le sérieux, les images témoignent d'une maîtrise technique évidente. Mais les choses se gâtent dès qu'il s'agit d'entrer dans l'histoire : la trame du scénario, bien trop légère, implique une mise en place très longue et un déroulement quelque peu "soporifique". Les premiers dialogues sonnent faux, et conserveront cette dissonance tout au long de l'oeuvre avec des répliques qui, parfois, voisinent avec le grotesque. L'addition se sale car le jeu accentue ces défauts. C'est le cas au moment où Gaspard  entre dans une colère noire avec sa voix fluette, un phrasage typé banlieue et des propos relevant davantage des onomatopées que de la déclamation de vers. Donc, ici, la volonté de bien  faire, d'être crédible (que l'on ne reprochera à personne) se caractérise par une constante tendance à forcer le trait. De la même façon, Ethel qui représente la pureté, une certaine innocence, se trouve habillée de blanc. On retrouve cette approche dans la technique avec une utilisation très académique (trop ?) des différents plans et types de caméras et dans l'écriture avec des clichés forcément réducteurs (l'attrait d'une vie aisée, la dépravation, la manipulation). La gente féminine n'est pas à son avantage avec Ethel, une jeune femme qui subit les personnalités de l'élève et du champion. Le reste est du même acabit avec des filles adeptes des orgies, de la drogue, et une Clara Morgane au sommet, non pas des montagnes, mais de l'art du strip tease!
Et le snowboard ? Les scènes d'actions sont belles, accompagnées d'une musique efficace (surtout le passage resamplé du "Don't you want me" d'Human League). L'emploi d'un hélicoptère et des ralentis leur confère une esthétique des plus réussies. Olias Barco voulait que ces passages constituent un moment de respiration pour que son oeuvre ne se résume pas à un film de sport, malheureusement, ces scènes dénotent du reste, elles s'apparentent à des pièces rajoutées, sans la moindre portée dramatique, même lors du duel final.
Il serait injuste de dire que les acteurs déméritent, mais l'histoire et les dialogues ne sont pas propices à sublimer leur jeu. Grégoire Colin (qui a travaillé avec entre autres Catherine Breillat, Claire Denis, Patrice Chéreau ...) correspond bien, par son physique, son regard, au rôle de Josh, le champion aigri, manipulateur pouvant parfois faire preuve de douceur. Nicolas Duvauchelle (dirigé par Claire Denis, Eric Zonca ...) est légèrement moins convaincant dans son rôle de jeune rebelle qui veut vivre de sa passion et croque la vie à pleines dents. Jean-Philippe Ecoffey (Beshop) ne démérite pas, mais c'est peut-être Juliette Goudot qui, avec ce premier film, surprend le plus, jamais elle ne surjoue. Sur un plan plus anecdotique, on remarquera la courte prestation d'un popeye (Thierry Lhermitte) sous la forme d'un client d'oeil aux Bronzés font du ski. Enfin l'apparition des différentes marques et autres sponsors est sensiblement, ostentatoire pour reprendre un mot à la mode ...


En conclusion

:
Snowboarder a été conçu comme une recette de cuisine : des ingrédients choisis avec soin, des récipients de qualité, des règles à respecter. Mais il faut bien admettre, au final, que le plat est bien indigeste et laisse un goût amer. L'édition DVD est bien produite (à souligner également un beau site internet) mais, contrairement à ce que dit le dicton populaire "qu'importe le flacon pourvu qu'on ait l'ivresse", ici on ne retient qu'un beau flacon et l'absence totale d'ivresse, pas même celle des cimes.

L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.35:1
La restitution visuelle des paysages enneigés avec des scènes d'action est un exercice délicat : ce DVD s'en sort haut la main (haut les bâtons même !) tant le résultat est convaincant. Les différentes nuances du ciel, les reflets, les scintillements et les textures de peau sont restitués avec naturel. 

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
5.1
Français
5.1
Deux formats disponibles en multicanal : le Dolby Digital 5.1 et le DTS 5.1. Ils remplissent leur tache avec efficacité pour la restitution des voix, de la musqiue et des bruitages. Les effets sont bien marqués sans pour autant devenir exagérés, leur efficacité en est d'autant plus grande. Le DTS offre une présence supérieure et constitue le meilleur choix.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
28 min
Boitier
Amaray


L'interactivité s'opère par le biais de menus sonores et animés au graphisme recherché et adapté au programme. On peut ainsi accéder à :
- Film
- Audio : sélection de l'un des deux formats disponibles
- Chapitres : section plutôt réussie avec vignettes animées et extraits audio des passages concernés.
- En + : les bonus sont accessibles dans cette rubrique avec
Filmos : filmographies d'Olias Barco, de Grégoire Colin et de Nicolas Duchauvelle (avec une belle faute d'orthographe sur ce dernier nom !). Rien d'extraordinaire, rubrique très conventionnelle.
Scènes coupées : 5 passages (Half Pipe 1 et 2,  Air&Style, Avalanche et Motoneige) sur 10 minutes, essentiellement musicales. Des images plus ou moins spectaculaires mais d'un intérêt très limité par rapport au film ou à sa compréhension.
Films-annonces : Une bande annonce du film (1min43 - DD 2.0) et un teaser (1min09 - DD 2.0), assez bien faits, même si un peu redondant, mais surtout trompeurs quant au résultat final. En cliquant sur "Alpe d'Huez", on accède à quelques images du tournage qui ne masquent pas leur visée publicitaire pour la station de ski.
Making of : 5 séquences (la montagne, le duel, la piscine, le baiser et steadycam) sur 10 minutes, pas vraiment captivant, à réserver aux plus curieux ...
Transworld snowboarding : 1min49 de présentation du jeu du même nom, là encore rien de vraiment indispensable ...
Bonus caché :
- Strip-tease intégral de Clara Morgane en multi-angle : bien caché car non trouvé et, de toute façon,  il ne saurait "sauver les meubles".

L'interactivité est à l'image du film, décevante. L'habillage est soigné, la navigation aisée, le choix des suppléments plutôt conséquent pour une édition ordinaire, mais l'absence de contenu est rédhibitoire. 
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
Présentation d'un jeu