Kill me please

Titre Original
Kill me please
Pays
Belgique (2010)
Date de sortie
mercredi 18 mai 2011
Durée
93 Min
Réalisateur
Producteurs
Olias Barco, Vincent Tavier
Scénaristes
Olias Barco, Stéphane Malandrin, Virgile Bramly
Format
Dvd 9
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Français
Oui
Non
Non
Le Film
Critique de Julien Sabatier
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
93 min
Nb Dvd
1

L’histoire :

Sous réserve d’acceptation des dossiers, une clinique d’un genre particulier permet à ses patients de se suicider proprement.

Critique subjective :

Olias Barco est un réalisateur survivant. En 2003, il filme Snowboarder, une œuvre de commande qui connaîtra un échec cuisant. Décrété persona non grata dans le milieu cinématographique hexagonal, Barco entamera alors une longue traversée du désert. « Réfugié culturel » en Belgique, il ne reviendra aux affaires que sept ans plus tard, signant Kill me please, un film minimaliste et plus personnel.

A sa sortie en salles, Kill me please n’a pas manqué d’être comparé à C’est arrivé près de chez vous. Si le noir et blanc tranché, le ton grinçant, la « belgitude » de la chose et certains noms au générique (Benoît Poelvoorde, Vincent Tavier) évoquent tout naturellement le film culte de 1992, les points communs s’arrêtent là. Olias Barco confère en effet une personnalité propre à son second long-métrage. N’y voir qu’un succédané serait une erreur grossière.

« Ne pleurez pas sinon vous allez m’obliger à vous faire rire ». Cette réplique incongrue, prononcée par un personnage au début de Kill me please, définit assez bien la première partie du métrage, une série de séquences (presque des sketches à part entière) carburant à l’humour noir et aux dialogues savoureux. L’ensemble se déroule dans la clinique du docteur Kruger, un lieu où se pratique le suicide médical assisté. Physiques ou psychologiques, les raisons de mourir sont ici très différentes. Les mains libres (l’improvisation étant la bienvenue sur le tournage), l’impressionnante distribution (Aurélien Recoing, Benoît Poelvoorde, Saul Rubinek, Bouli Lanners, Virgile Bramly, Virginie Efira, Zazie de Paris, Philippe Nahon, etc.) s’en donne à cœur joie, s’épanouissant à interpréter une galerie de personnages hauts en couleurs (comme celui de Bouli Lanners, qui a perdu sa femme au poker). Jubilatoire.

Plus tard, le film connaîtra un brutal changement de ton. Perdant de sa dimension humoristique, Kill me please déploiera alors une atmosphère plus violente et plus noire. Les personnages auront tendance à basculer dans la folie et les morts programmés à se muer en psychopathes. Un changement brusque, pas forcément très heureux (cette seconde partie n’est clairement pas la meilleure) et qui scinde le film en deux sections bien distinctes. Un côté bancal donc, mais qui participe aussi, dans une certaine mesure, au charme particulier de l’entreprise.

Verdict :

Une curiosité à découvrir.

L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1

Des visuels traités avec les meilleurs égards. Choisi pour des raisons budgétaires, le noir et blanc rugueux est parfaitement retranscrit à l’écran, de même que la définition un peu lâche qui constitue l’une des composantes principales de la patine particulière du métrage. Compression irréprochable. De très bonnes conditions de visionnage.


Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
2.0

Un 2.0 frontal qui colle tout à fait à l’esprit du film. Le côté un peu bricolé et immédiat n’en ressort que mieux. Pas parfait mais ici c’est très bien comme ça.


Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
47 min
Boitier
Amaray

- Interview d’Olias Barco (20 minutes) : Un supplément un peu statique mais qui a la bonne idée de se calquer à l’identité visuelle du métrage. Le contenu se révèle plutôt intéressant, Barco s’exprimant sur de nombreux sujets (son parcours, la genèse du film, la tonalité du métrage, le choix du noir et blanc, etc.) sans aucune langue de bois.

- Scènes coupées (21 minutes) : Une dizaine de scènes coupées loin d’être inintéressantes. L’occasion, surtout, de savourer encore un peu le jeu des acteurs.

- Court métrage (4 minutes) : Un court (Toilettes) relativement ancien qui tisse des liens troublants avec Kill me please (visuels en noir et blanc, thématique du suicide, présence d’Aurélien Recoing). A noter la participation du trop rare Jean-Claude Dreyfus dans un rôle « lynchien » en diable.

- Bande annonce (2 minutes).

Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage