1) Peter Greenaway : biographiePeter Greenaway, un des plus grands réalisateurs anglais contemporains, débute sa carrière dans la peinture avant de se lancer dans l’écriture et l’illustration de livres. A partir de 1965, il aborde le septième art, en officiant en tant que monteur au "Central Office of Information" mais également en réalisant de nombreux courts métrages expérimentaux.
En 1980, il réalise « The Falls ». Deux ans plus tard, il est révélé par « Meurtre dans un jardin anglais », drame érotique sur fond d’art pictural. Suivent « Le ventre de l’architecte » (1987) et « Drowning by numbers » (1988).
2) Le coffret : contenuComme vous avez pu le voir, le coffret contient quatre DvD bien remplis. Les deux premiers disques contiennent les deux films les plus marquants du réalisateur :
Meurtre dans un jardin anglais (1982) (
http://www.dvdcritiques.com/critiques/dvd_visu.aspx?dvd=1494)
SynopsisA la fin du 17ème siècle, le peintre Neville accepte de peindre une série de douze dessins qui représentent le domaine du couple Hébert, en échange des faveurs de la dame.
Pour une étude plus approfondie des caractéristiques de ce film, je vous propose de jeter un oeil sur la critique de Jean Luc. C’est cette édition du film qui est incluse dans ce coffret.
Zoo (A zed and two noughts) (1985)SynopsisAu départ, il y a l’accident entre une automobile et un cygne blanc à la porte d’un zoo. Deux victimes, les femmes de deux frère jumeaux zoologues, Oswald et Deuce, et une survivante, Alba Bewick. Obsédés par la mort de leurs épouses, ils se lancent dans des expériences sur la décomposition des corps et tombent amoureux de Alba, conductrice responsable de l’accident, devenue unijambiste...
Un compositeur attitréMichael Nyman signe la musique de Zoo. Il a notamment écrit la bande originale de « La leçon de piano ». De 1967 à 1991, il a composé l’intégralité des musiques des films de Peter Greenaway.
La dualitéLe thème de ce film repose sur la dualité. Deux jumeaux, séparés à la naissance, tombent amoureux de la même femme qui va bientôt perdre ses deux jambes. Ce film montre les rapports humains spéciaux entre trois êtres très liés. Les deux frères font abstraction de la mort de leurs femmes pour rentrer dans une trame psychologique décalée.
En conclusionZoo est un film très visuel. Il faut dire que Peter est aussi peintre. On remarque d’ailleurs que la majorité des plans sont travaillés jusqu’aux moindres détails. En effet, on a l’impression de contempler un tableau lorsque le réalisateur nous propose des plans fixes (lors des scènes sur le lit par exemple). La nouvelle colométrie permet d’améliorer cet aspect car les couleurs sont plus éclatantes. Sur ce point, le travail de Greenaway est vraiment impressionnant. Après, c’est à vous de voir si vous aimez ce genre d’univers cinématographique.
Les deux autres DvD contiennent les premiers courts métrages réalisés par Peter Greenaway.
The early films part 1Une série de six courts métrages plus déjantés les uns que les autres et qui traitent de divers sujets bizarres. « Windows » relate le récit de la mort par défenestration de 37 personnes dans un village gallois alors que « Dear Phone » montre les abus du téléphone public britannique.
A walk throught H
H is for house
Windows
Intervals
Dear Phone
Water Wrackets
The early films part 2Vertical features remakeOù comment la notion de verticalité arrive à s’imposer à l’horizon.
The Falls (1980)92 biographies de 92 personnes dont le nom commence par "Fall..."
92 façons d’envisager la fin du monde.
92 manières de faire un film.
Produit par le British Film Institute, The Falls raconte la vie fictive de 92 personnes qui ont vécues un événement violent inexpliqué. Petite particularité, leur nom commence par « Fall... ».
InterprétationsIci, Peter rentre dans l’étrange absolu en présentant une série de 92 séquences consacrées à des individus imaginaires. Outre le fait d’être originale, « The Fall... » est une réalisation qui confirme que Peter Greenaway est un cinéaste hors norme. Il explore la personnalité de chaque protagoniste en quelques secondes au fil des séquences.
Un film étrange de presque trois heures. Conseillé aux connaisseurs.