Meurtre dans un jardin anglais

Genre
Pays
Grande Bretagne (1984)
Date de sortie
mercredi 14 janvier 2004
Durée
102 Min
Réalisateur
Producteurs
David payne
Scénaristes
Peter greenaway
Compositeur
Michaël Nyman
Format
Dvd 9
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Français
Oui
Oui
Oui
Anglais
Oui
Non
Non
Le Film
Critique de Jean-Luc Richter
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
102 min
Nb Dvd
1


L'histoire

 

Neuville (Anthony Higgins) est un peintre anglais de la fin du XVIIe siècle, célèbre pour ses paysages. Mrs Herbert (Janet Suzman), une aristocrate quasiment ignorée par son mari, fait appel à lui pour qu'il réalise une série de 12 dessins représentant le domaine du couple, en échange de quoi Neuville pourra obtenir les faveurs de Madame comme bon lui semblera.

 

Orgueilleux, ironique et profitant de l’autorité dû à son contrat, Neuville est rapidement pris à parti par Mr Talmann, époux de la fille de Mrs Herbert., dont l'accent allemand est très prononcé. Il est alors lourdement incité à terminer son oeuvre au plus tôt tandis qu'à mesure qu'il officie, de curieux détails viennent troubler l'ordre des choses, en même temps qu'un énigmatique personnage fait son apparition…

 

Une oeuvre esthétique

 

Lorsque Peter Greenaway réalise ce film, en 1984, il rentre en plein dans sa formation première de peintre. Influencé par les courants artistiques du début des années 80 en Angleterre, il tire également une grande partie de son inspiration du film « L' Année dernière à Marienbad » d'Alain Resnais. Il est également à noter que c’est Peter Greenaway lui-même qui réalise les dessins que l’on voit dans le film.

 

Dans ce film, l’acteur principal n’est pas réellement Anthony Higgins, mais plutôt le jardin anglais lui-même. L’esthétique des plans, des lumières et de la composition générale de l’image joue un rôle fondamental, avec de nombreux sens cachés qui ne pourront pas tous être perçus au premier visionnage du film.

 

L’aspect visuel n’est toutefois pas suffisant et la grande force de ce film est d’y associer la superbe musique composée par Michael Nyman, qui avait déjà collaboré avec Peter Greenaway sur des courts métrages. Synthèse réussie entre les musiques classiques du XVIIème siècle et les compositions instrumentales du XXème siècle, le succès de cette musique a dépassé celui du film. On la retrouve d’ailleurs dans de nombreuses publicités et comme générique de quelques émissions de télévision. Cette musique a valu à Michael Nyman de devenir un compositeur de film très couru. Il a ainsi participé par la suite à quelques films célèbres comme « Monsieur Hire » (en 1989) ou « La leçon de piano » (en 1993).

 

Critique subjective

 

Ce film peut être approché comme un « simple » film policier à la façon d’Agatha Christie, mais si vous ne le regardez que pour l’histoire, vous risquez d’être déçu. L’important vient ici du subtil mélange entre les décors, les costumes, les répliques cinglantes et très fines, le jeu des acteurs et la subtilité de leurs répliques (VO obligatoire pour bien en profiter).

 

Le film mêle allègrement l’art, la religion et la politique dans une intrigue tortueuse qui nécessite une grande concentration pour en saisir toute la quintessence. Si vous êtes prêt à cet « investissement » vous ne serez pas déçu du spectacle, à condition que la vision de certaines scènes de relations intimes ne heurtent pas votre sensibilité.

 

Déjà sorti en DVD dans une première version sans bonus et sans restauration en octobre 2002 (voir notre fiche : http://www.dvdcritiques.com/critiques/dvd_visu.aspx?dvd=134), cette nouvelle édition se justifie pleinement, de part la présence de nombreux bonus, qui permettent de mieux suivre le film, et d’une image largement restaurée.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.66:1


Un des bonus est consacré à la comparaison entre l’image originale du film, que l’on retrouvait, à peine améliorée, sur la première édition DVD et l’image actuelle : la transformation est spectaculaire !

 

 L’image ne tremble plus, les couleurs sont comme neuves, les détails sont rehaussés : le film a gagné une seconde jeunesse. Le travail de l’équipe de restauration est remarquable et le film peut maintenant soutenir la comparaison avec de nombreuses productions actuelles. Malheureusement, la présence de nombreux bonus a obligé l’éditeur à compresser un peu plus le film, ce qui se ressent dans certaines scènes sombres qui présentent de légers artéfacts de compression. Cet inconvénient est toutefois bien minime par rapport à l’énorme gain de qualité générale de cette version restaurée.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Anglais
2.0
Français
2.0


Ce DVD nous offre deux pistes sonores en Dolby Digital 2.0 mono française et anglaise

 

Disons tout de suite que ce choix n’est qu’apparent tant la version française est de mauvaise qualité : doublage approximatif, sans conviction et ne reprenant aucun des accents qui font la particularité de l’œuvre originale. Cette version française a en outre été traduite de façon tout a fait approximative et on y retrouve pratiquement plus ces truculents échanges de piques et d’ironies grinçantes de la version originale. Achevons en disant que ces dialogues français ne sont parfois pas correctement audibles et que dans cette version la musique semble légèrement assourdie.

 

Il faut donc préférer la version anglaise, très bien interprétée, qui laisse une large place à la musique, dont la qualité est étonnement satisfaisante pour un enregistrement monophonique. La dynamique de cette piste est également tout à fait correcte. On sent qu’un travail a été effectué pour éliminer le souffle que l’on retrouvait sur la version précédente d’octobre 2002.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
50 min
Boitier
Amaray


Préface de Peter Greenaway

 

Le réalisateur replace le film à la période de son écriture et par rapport à sa carrière. Il explique l’aspect esthétique essentiel du film et les sources d’inspirations historiques, politiques et artistiques qui l’ont guidé dans la réalisation du film. Malgrè les nombreux symbolismes cachés, Peter Greenaway insiste sur le fait que le film peut être considéré de façon plus basique comme une enquête policière à la façon d’Agatha Christie, avec ses mystères et ses fausses pistes.

 

Scènes coupées

 

Cette section nous propose de retrouver quatre scènes qui ont étés coupés au montage. Ces scènes n’ont pas fait l’objet d’une restauration d’image et la définition et la stabilité y est donc très inférieure au film.

 

Les coulisses du film

Cette section comprend deux sous-parties :

 

La scène de la grenade
Il s’agit d’un making of d’une des scènes du film. On y voit bien la façon dont Peter Greenaway dirige ses acteurs.

 

Anthony Higgins, Janet Suzman et Peter Greenaway commentent le film

 

On retrouve ici des interviews de quelques participants au film qui expliquent leur personnage, les raisons pour lesquelles ils ont participé au film et quelques anecdotes sur le tournage.

 

Interview de Michael Nyman, compositeur

 

Cette interview a été réalisée pour une émission de télévision anglaise. Michael Nyman y explique son inspiration et la façon dont il a composé la musique du film, inspiré des musiques du XVIIIème siècle, modernisées pour coller au XXème siècle.

 

Le film commenté par Peter Greenaway

 

Le réalisateur commente, de façon précise, le film. Il est à noter que dans cette version, les dialogues originaux deviennent inaudibles la plupart du temps car Peter Greenaway a beaucoup à dire sur son film !

 

La restauration du film

 

Cette courte séquence présente, en image, les effets des différentes restaurations effectuées sur le film. On y voit de façon spectaculaire les progrès réalisés par rapport à la version originale, en matière de stabilité d’image, de précision des couleurs et de définition.

 

Photos et dessins

 

On retrouve dans cette section plusieurs photos prises sur le plateau du tournage ainsi que des vues fixes des fameux dessins du film.

 

Le scénario

 

Ce lien renvoie vers le site Internet de l’éditeur, consacré au film (http://www.mk2.com/greenaway).

 

 Ces nombreux bonus permettent de mieux comprendre cette œuvre « so british ». On regrette seulement que le lien Internet ne fonctionne pas et que la qualité d’image des scènes du Making Of laisse vraiment à désirer.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage