Le Film
Critique de Laurent Berry
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
98 min
Nb Dvd
1
L'histoire
En Géorgie trois femmes de trois générations vivent seules dans un petit appartement à Tbilissi. La grand-mère, Eka, vieille dame délicieuse, francophile et légèrement nostalgique de l'époque stalinienne, où l'électricité était plus fiable , Marina, sa fille et soeur d'Otar, diplômée, gagne modestement et tristement la vie de la famille. Enfin, Ada, la petit fille, interprète du russe au français, rêverait d'être à paris, elle aussi...
Otar, l'homme de la famille, le fils, le frère et l'oncle, médecin, a quitté le pays pour aller travailler en France et tenter d'obtenir une vie meilleure. Il téléphone de temps à autre et écrit en racontant Montmartre, Saint Germain des Prés... Eka, revit et se transfigure à chaque missive, à chaque appel.
Un jour, Marina et Ada apprennent qu'Otar est mort, tombé de l'échafaudage où il travaillait.
Epouvantées, anéanties elles se refusent à en parler à la grand-mère et décident de lui faire croire qu'il est toujours vivant. Ada écrit donc des lettres qu'elle invente en imitant l'écriture de son oncle, tandis qu'elle et sa mère se serrent la ceinture pour faire croire que rien n'a changé.
Finalement la grand-mère n'y tenant plus, décide de partir pour Paris avec ses fille et petite-fille et de revoir Otar.
Julie Bertuccelli
Née en 1968, Julie Bertuccelli a été assistante à la réalisation auprès de réalisateurs de renom tels que Otar Iosseliani, Krzysztof Kieslowski, Bertrand Tavernier, Emmanuel Finkiel, Rithy Pahn ... par la suite elle a réalisé plusieurs documentaires qui sont tous très reconnus. " Depuis qu'Otar est parti " est son premier long métrage de fiction, pour lequel elle a reçu le Grand Prix du Meilleur Scénariste. Julie Bertuccelli a fait des études de philosophie et a suivi la formation des ateliers Varan.
" J'ai travaillé pendant six mois en Géorgie avec Iosseliani et je suis tombée amoureuse de ce pays, au carrefour de l'Europe et de l'Asie, au confluent des cultures et des civilisations. Les gens y sont chaleureux, attachants, truculents. Les Géorgiens sont des poètes, des peintres, des danseurs.
Pour ce film, je suis partie d'une histoire authentique racontée par une amie géorgienne. Elle avait le mérite d'être à la fois romanesque et vrai. Avec Bernard Renucci, mon co-scénariste, nous nous sommes très vite éloignés de la réalité. Ce qui nous intéressait, ,c'était avant tout d'explorer les relations entre les trois femmes obligées d'habiter ensemble. En Géorgie, il n'y a pas de maison de retraite. Les vieux habitent donc avec les enfants et les petits enfants.
Nous avons voulu aussi montrer comment elles ont vécu le passage entre le communisme et le capitalisme sauvage d'aujourd'hui. Quels sont à présent leurs désirs, leurs espoirs, leur devenir ? "
Dinara Droukarova
est née à St Petersbourg et vit à Paris depuis quelques années. Elle a été découverte à 14 ans dans les films de Vitali Kanevski " Bouge pas meurs, et ressuscite " et " Une vie indépendante ". Elle a joué depuis dans plusieurs films pour le cinéma.
Esther Gorintin
D'origine polonaise, Esther Gorintin vit à Paris, et a commencé sa carrière d'actrice à 85 ans, incarnant le rôle de Vera dans " Voyages " d'E. Finkiel. Ce rôle lui a valu, entre autres, le prix d'interprétation féminine en 1999 au festival d'Albi. Depuis, elle a enchaîné plusieurs courts-métrages et 4 autres longs métrages.
Nino Khomassouridze
est née en Géorgie et vit à Tbilissi. Elle a commencé sa carrière d'actrice au cinéma à 15 ans et a joué dans plusieurs films géorgiens et russes. Elle a également suivi des études à l'institut de théâtre de Tbilissi, puis a intégré le célèbre théâtre de Mardjanichvili où elle a participé à plus de 40 pièces de théâtres au cours des vingt dernières années. Présente tour à tour au cinéma et théâtre, on la voit aussi dans plusieurs films pour la télévision.
Critique subjective
Origine du film
La cinéaste Julie Bertuccelli est allé travailler six mois en Géorgie sur un film de Otar Iosseliani et en est tombé amoureuse: "C'est un pays vraiment attachant, au carrefour de l'Eurasie. Un pays soumis à des tas d'influences contradictoires: caucasiennes, russes, européennes, orientales."
A la base, Depuis qu'Otar est parti est parti d'une histoire vraie racontée par une amie de la réalisatrice Julie Bertuccelli. Cette dernière ajoute: "C'était à la fois vrai et tellement romanesque que ça m'a donné l'envie de m'y projeter. Et puis aussi c'était une histoire sur laquelle je ne pouvais pas faire un documentaire, l'intimité était trop forte."
Trois femmes, trois âges
Dinara Droukarova, joue ADA, la petite fille, Nino Khomassouridze, MARINA, la mère et Esther Gorintin, EKA, la grand-mère. Esther Gorintin qui est âgée de 90 ans, avait déjà fait forte impression dans le film Voyages d'Emmanuel Finkiel. On Découvre un triptyque de femme qui cherche à se ménager mais la plus forte des trois n'est pas forcément celle qu'on pense. L grand-mère interprétée par la surprenante actrice Esther Gorintin, s'avère moins dupe qu'on ne le pense et surtout très forte face à la mort de son fils Otar ce qui est la pire des nouvelles pour elle.
Julie Bertuccelli ajoute d'ailleurs sur ce triptyque : "Je voulais que Eka, Marina et Ada soient au même niveau, qu'il n'y ait pas de personnage principal. D'une certaine manière, elles sont un même personnage, la même femme à trois étapes de la vie."
Verdict
Un film né d'un coup de coeur de Julie Bertuccelli pour la Georgie et de l'envie de raconter une histoire vraie racontée par une de ses amies. Le triptyque de femme et de génération qu'elle nous présente donne une dimension universelle à l'histoire de Otar et des femmes de sa famille. Un film qui permet de revoir ou découvrir Esther GORINTIN cette jeune vieille actrice de 90 ans qui a commencé sa carrière à 85 ans.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1
L'image présente un léger effet de vibration des pixels sur les arrières-plans comme les murs et les plafonds particulièrement quand l'image est sombre. On constate aussi parfois un scintillement en zebra lors de travelling. Mais tout ces petits défauts sont peu voyants donc peu génants. La définition semble manquer de temps en temps mais peut être est-ce ainsi sur le master, cela ressemble d'avantage à un problème d'optique. Le master est propre sinon, pas de taches.
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Géorgien
5.1
Géorgien
2.0
La piste audio Dolby Digital 5.1 est bien sans plus ni moins. Les passages musicaux exploite les différents canaux pour répartir les instruments et certains bruits d'ambiances comme l'orage sont envoyés sur les enceintes arrières. Donc une piste audio qui est convenable mais vu le film il ne faut pas s'attendre à un festival de surround et de spatialisation. La piste audio Dolby Digital stéréo est quant à elle tout aussi correcte et comme on peut passer de l'une à l'autre sans perdre le fil de l'histoire on se rend compte qu'il n'y a pas de grosses différences entre les deux pistes audio. En tout cas ça n'est pas flagrant vu que la piste son n'est pas très bruyante.
Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
70 min
Boitier
Amaray avec fourreau cartonné
bonus (70 minutes)
- 10 scènes coupées (25 minutes) commentée par la réalisatrice
- Tbilissi impressions : montage photos (4 mn 09) avec commentaire de la réalisatrice
- Making of (40 minutes) : la préparation du film, le premier jour de tournage, les puces, le parc d'attractions avec le commentaire de la réalisatrice
Films-annonces
> la couleur du mensonge
> l'enfant au violon
- Espace éditions Montparnasse
Bonus

Livret

Bande annonce

Biographies

Making of

Documentaire

Interviews
Com. audio

Scènes sup

Fin alternative

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