La brigade du diable

L'histoire

 

Vous connaissez tous les 12 salopards ? Et bien ici c'est à peu de choses près la même chose. En bref, le lieutenant colonel Robert Frederick se voit obligé de former un commando composé des pires éléments possibles, tous des condamnés ou des très fortes têtes tiens ça alors, pour une mission commando.

 

 

Critique subjective

 

Chouette, un bon vieux film de guerre à l'ancienne ! C'est du moins ce que l'on se dit au moment de mettre le disque dans son lecteur. On déchante vite, oui, et même bien vite. Très vite on se rend compte que ce film de 1968 s'inspire très fortement d'un autre sortit l'année précédente : Les 12 salopards. Inutile de dire que cette Brigade du diable n'arrive pas au début de la cheville de son illustre modèle et enchaine les clichés. Il va même jusqu'à repècher l'un des acteurs du film d'Aldrich, Richard Jaeckel.

 

Ce n'est pas la réalisation qui vient sauver l'entreprise. Peu motivée, cette dernière donne une impression d'innachevé. Même les scènes dites d'"action" tombent à plat. Le film n'est en effet pas un modèle de rythme, y compris dans son scénario, basique à souhait et enfilant les situations communes comme des perles. Les personnages sont des clichés absolus, mais, contrairement aux 12 salopards qui avait réussit à retourner celà à son avantage ici il ne fait que s'enfoncer. Les acteurs s'en sortent, eux, à peu près bien, même si on trouve une copie de John Cassavetes et de Charles Bronson qui bien sûr sont écrasés par leurs modèles.

 

Le film échappe pourtant à la catastrophe. Et ce, principalement grâce à une bonne dose d'humour qui vient palier quelque peu le pauvais rythme. La brigade du diable est donc un film de guerre mineur, relativement divertissant pour peu que l'on soit amateur du genre. Les autres risquent en effet de s'ennuyer plus qu'autre chose. Bon point pour finir, il n'est pas très cher

 

En conclusion

 

Pâle copie du film de Robert Aldrich, La brigade du diable se laisse cependant voir sans trop de déplaisir. Pas de miracles pourtant à l'arrivée, c'est vraiment loin d'être un chef d'oeuvre.

Le 60ème anniversaire du débarquement est l'occasion pour les éditeurs de ressortir de vieux titres des tiroirs. Pas étonnant donc, dans ces conditions, de voir des titres avec un traitement minimaliste à l'image de ce film au transfert plutôt douteux. Image dégradée, définition plus que moyenne, compression hasardeuse...

Tant de pistes accumulées sur un seul disque ne signifient en général qu'une seule chose : des résultats mitigés. C'est le cas ici. Difficile de s'enflammer pour ces pistes mono en pagaille. D'une clareté douteuse elles ne trompent personne.

Une bande-annonce... la classe !