Le Film
Critique de Bruno Orru
Editeur
Edition
Simple
Label
Zone
2
Durée Film
70 min
Nb Dvd
1
Tout le sujet de cette mini série quotidienne se trouve dans le titre : c’est l’histoire d’un gars et d’une fille. Au contraire d’un long métrage qui tenterai de trouver un sujet de base pour tisser une relation, Un gars, une fille nous impose une relation et nous propose chaque jour un thème qui se décline en une brochette de séquences, généralement très courtes. La fille c’est chouchou alias Alexandra, interprétée par Alexandra Lamy. Le gars, c’est loulou, alias Jean interprété par Jean Dujardin. Couple résolument moderne car non marié et peu intéressé au demeurant pour fonder une famille, leur relation est à l’inverse construite sur une relation conservatrice et égoïste. Les deux amoureux s’aiment et s’opposent dans des situations quotidiennes ou rocambolesques, que ce soit dans la chaleur de leur appartement ou à l’occasion de vacances.
Ce qui fait la force de la série, c’est l’identification immédiate du spectateur aux deux personnages qui présentent une étonnante palette de comportement et de diversité de caractère. On pourrait croire que cette identification apporte ennuis ou désintérêt à suivre les déambulations des deux compères. C’est tout le contraire car le jeu des acteurs est savoureusement outrancier dans des situations proches de la réalité. Loulou et chouchou ne sont pas des personnages logiques, ils sont impulsifs, tant dans leur relation intime qu’au contact de leurs amis ou de parfaits inconnus. Tantôts adorables, tantôts détestables, leur façon de penser et d’agir traduit une réalité ancrée dans chacun d’entre nous, voir un rêve inassouvi quand il s’agit de « détruire » la bonne humeur de son conjoint.
Le spectateur assiste ainsi à une suite de petites histoires avec cette double jouissance de se reconnaître mais, surtout, de découvrir tout ce qu’il n’ose pas dire ou faire à leur compagnon ou compagne. Chaque histoire ne possède par forcement une morale et c’est tout l’intérêt de la démarche : d’une situation comique débouche un drame et d’une situation classique débouche une histoire rocambolesque… et vice versa. Souvent amoral, le comportement des deux personnages est terriblement révélateur de notre société et c’est justement cette confrontation qui fait jubiler les millions de spectateurs fidèles au rendez-vous quotidien de France 2.
Notre plus grand plaisir n’est pas de suivre comme une vulgaire série l’évolution de leur relation mais plutôt de nous intéresser à la manière dont ils peuvent gérer des situations quelconques ou exceptionnelles. C’est pourquoi les producteurs ont eu l’intelligence de présenter Loulou et chouchou au fil des épisodes sous des facettes différentes. Leur comportement peut même être en total opposition bien que les deux personnages présentent un fil conducteur d’épisodes en épisodes.
L’une des particularités de la série est de refuser tout apparition à l’écran en dehors des deux personnages principaux. Pour traduire les fait et gestes des personnages extérieurs au couple, la caméra devient subjective et les dialogues en voix off. Seules exceptions à cette règle, l’apparition régulière d’invités, vedettes de la télévision, du cinéma ou de la chanson. Alexandra et Jean sont régulièrement face à des personnages récurrents. D’un épisode à l’autre, la situation sentimentale ou financière des personnage peut varier sensiblement, qu’importe c’est toujours au service du thème abordé.
Le DVD présente l’avantage, on s’en doute, de voir et revoir à discrétion les différentes épisodes et d’éviter d’être devant son petite lucarne tous les jours à 19h45 précises. Chacun d’eux le mérite avec un plaisir différent : celui de la découverte et de la surprise, doublé en deuxième vision par un mélange de perversion (les épisodes ou le comportement des personnages est totalement répréhensible, moralement et juridiquement) et ce sentiment jubilatoire de se retrouver tout ou partie dans les affrontements, quelque soit le thème. C’est l’un des paradoxes de cette série : susciter une pseudo identification dans nos faits et gestes quotidiens et dans nos mésaventures avec notre compagnon ou compagne. De fait, Un gars, une fille s’adresse aussi bien aux garçons qu’aux filles avec sans aucun doute un plaisir de vision qui ne prend pas sa source aux mêmes origines.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
4/3 couleur
Format Cinéma
1.33:1
Rien à redire, la définition est identique à celle que l’on peut constater en direct live tous les soirs. La compression est bien maîtrisée.
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
2.0
Une piste PCM stéréo joyeuse et dynamique, à l’identique de nos deux personnages. Pas de saturation, pas de décalage de niveaux d’un épisode à l’autre, ça roule tout doux.
Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
65 min
Boitier
Amaray
On ne peut guère parler de suppléments car la section bonus fait partie intégrante de ce volume 5. D’une durée de 45 minutes, le making-of compense par exemple la durée (trop) courte des épisodes du DVD. Ce making-of débute par le rappel mélodique incessant du clip vidéo d’ailleurs présent sur le DVD. Ce making-of débute et s’achève dans le studio d’enregistrement dirigé par Lerner, compositeur du générique et de ce morceaux qui reprend le thème du générique comme refrain mélodique. Les élucubrations de toute l’équipe durant l’enregistrement des voix sert de fil conducteur pour découvrir les comédiens et leur entourage technique et de production à l’œuvre, dans les studios ou sur des tournages extérieurs. L’occasion de vérifier que la mini série est une véritable machine, parfaitement huilée au demeurant mais parsemée de nombreux dérapages dont la source est généralement du coté des comédiens (rigolades, scènes ratées, textes non appris…). Quarante cinq minutes de bonne humeur, à l’écran et du coté des spectateurs, dommage que la mélodie du clip vidéo soit trop présente, ça saoule carrément !
Deuxième bonus, l’origine d’Un gars, une fille. Le spectateur fidèle retrouvera avec plaisir la séquence qui propose la version kitch années 80 de la rencontre de nos deux tourtereaux. A l’opposé, une deuxième séquence place le couple au troisième age. Ces séquences ont déjà fait l’objet de diffusions, rien d’inédits comme semble le promettre les indications sur la jaquette.
Le véritable bonus, au sens strict du terme se positionne à la fin des épisodes avec une compilation rythmée de 12 minutes des fous rires et engueulades : les échanges tendus entre les comédiens semblent réguliers mais notre œil extérieur peine à cerner leur degré de sévérité. Ces minutes contrebalancent la bonne humeur du long making-of dans l’idée que le tournage d’Un gars, une fille n’est pas forcément tous les jours une partie de plaisir.
Bonus

Livret

Bande annonce

Biographies

Making of

Documentaire

Interviews
Com. audio

Scènes sup

Fin alternative

Galerie de photos

Story board

Multi-angle

Liens internet

Interface Rom

Jeux intéractifs

Filmographies

Clips vidéo

Bêtisier

Bonus Cachés

Court Metrage