21 grammes

Titre Original
21 grams
Genre
Pays
USA (2004)
Date de sortie
jeudi 23 septembre 2004
Durée
114 Min
Producteurs
Alejandro González Inárritu et Ted Hope
Scénaristes
Guillermo Arriaga
Compositeur
Gustavo Santaolalla
Format
Dvd 9
Informations
Complémentaires
Sean Penn a reçu le prix d'interprétation masculine à la Mostra de Venise.
Critique Cinéma
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Anglais
Non
Non
Non
Français
Oui
Oui
Non
Le Film
Critique de Nicolas Polteau
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
114 min
Nb Dvd
1


Autour du film
Le réalisateur

« Ce film est une méditation qui explore tous les aspects de nos vies : la perte, la dépendance, l’amour, la culpabilité, les coïncidences, la vengeance, l’obligation, la foi, l’espoir et la rédemption. J’aime les personnages multidimensionnels et contradictoires, comme je le suis moi-même, comme le sont tous les êtres humains que je connais. Personne n’est tout bon ou tout mauvais. Nous flottons simplement dans un immense univers, ballottés au fil des circonstances. J’aime montrer les faiblesses et les forces de mes personnages sans les juger, car c’est le seul moyen pour qu’ils puissent nous apprendre des choses sur la condition humaine. »

Le premier long métrage d’Alejandro González Iñárritu, Amours Chiennes, a été projeté au Festival de Cannes en 2000. Il y reçoit le grand prix de la Semaine de la Critique. Le film reçoit ensuite deux nominations aux Oscars, comme Meilleur Réalisateur, et comme Meilleur Film Etranger. Ce film a reçu de nombreuses autres récompenses dont le prix du Meilleur Film Etranger aux BAFTA (oscars anglais), un Golden Globe du Meilleur Film Etranger, ainsi que des récompenses dans les festivals internationaux.
En 2001, Alejandro González Iñárritu produit et réalise Powder Keg, un court métrage pour la société BMW qui avait engagé auparavant d’autres réalisateurs tels que Wong Kar Wai, Ang Lee, Guy Ritchie et John Frankenheimer entre autres. En 2002, il réalise un court métrage pour le film 11’09’’01 qui lui vaut une nomination aux Césars.
Après avoir travaillé longtemps comme DJ, produit des concerts de rock, composé des jingles et des musiques de films à Mexico, il est nommé directeur artistique de Televisa, le plus grand réseau de télévisions du Mexique. Il créé ensuite Grupo Z, une société qui finance des longs métrages, des campagnes de publicité, ainsi que des émissions de télé et de radio.
Notes de production

Comme dans son précédent film Amours chiennes, le temps fausse la structure narrative de 21 grammes. Le récit traverse le passé et le présent. Les spectateurs sont donc partie prenante de l’histoire. Comme le dit le producteur, Robert Salerno : « Le public comprend au fur et à mesure ce qui se passe et comment assembler les pièces du puzzle. »
La plupart des techniciens qui avaient travaillé avec Alejandro González Iñárritu sur son film précédent ont rejoint l’équipe de 21 grammes. Comme le dit le réalisateur : « J’avais l’impression qu’on était un groupe de rock en tournée dans les Etats-Unis, et qu’on jouait une chanson universelle. »

Le tournage a été précédé de quelques semaines de répétitions et de recherches. Les professions de tous les personnages du scénario ont été étudiées concrètement. Des heures d’interviews de médecins, de professeurs et de pasteurs ont été enregistrées. Les figurants apparaissaient, dans la mesure du possible, dans l’exercice de leur profession. Ce sont de vrais cardiologues, de vraies infirmières. Les clients du restaurant, de la gym, de la piscine, ont été recrutés parmi les habitués des lieux du tournage.
Le tournage a démarré en décembre 2002 et a duré onze semaines, exclusivement en décors naturels. Il s’est déroulé essentiellement à Memphis dans le Tennessee, bien qu’aucun nom de ville n’apparaisse, ni dans le scénario ni dans le film. Comme le dit le metteur en scène : « On voulait que ça puisse être n’importe quelle ville des Etats-Unis ou du monde. L’essentiel, ce sont les personnages et ce qu’ils vivent. » Il ajoute en parlant de Memphis : « C’est une ville qui me fait penser à l’Amérique Latine. Memphis a une personnalité très forte et les gens y ont encore les pieds sur terre. C’est le coeur des Etats-Unis, il y règne un sentiment de nostalgie et de tristesse. Le blues résonne dans les airs ainsi que la puissance du Mississippi. » Son chef opérateur, Rodrigo Prieto, remarque : « Toutes les classes sociales sont représentées à Memphis tout comme dans le film. Il y a des constructions récentes et pourtant, on sent que c’est une vieille ville. » Pour Brigitte Broch, la chef décoratrice : « Les différents styles architecturaux nous offraient une infinité de possibilités. En fonction du niveau social, nous voulions que l’environnement de chaque personnage parle de lui-même et à Memphis, c’était possible. »
Les deux dernières semaines de tournage ont eu lieu dans les environs d’Albuquerque au Nouveau-Mexique. Une semaine entière a été consacrée à filmer les extérieurs et l’intérieur d’un motel très dépouillé dans le hameau de Grants qui possède une unique rue étroite. Près d’Albuquerque, le territoire de Zia Pueblo, un désert de taillis et de ronces, a également servi de décor. Comme le dit le producteur : « Les paysages du Nouveau-Mexique offraient une désolation désertique contrastant totalement avec Memphis et c’est ce qu’il fallait, pour cette partie de l’histoire. »

21 grammes a été tourné, comme Amours chiennes, caméra à l’épaule. Mais, précise Iñárritu : « Pas pour les mêmes raisons. Il s’agissait cette fois de garder une plus grande souplesse vis-à-vis de la narration et du style du film. A certains moments, la caméra a juste un rôle d’observatrice, elle respire avec le film et reste très passive. A d’autres, elle a un rôle descriptif très actif. J’ai essayé d’utiliser la caméra comme un peintre utilise son pinceau. »
Le directeur de la photographie explique : « Nous avons divisé les histoires en trois couleurs différentes pour coller à la structure du film. Il y a des signaux que le public doit reconnaître. L’univers de Paul est bleu froid. Celui de Jack est jaune orangé. Dans celui de Cristina, c’est un mélange de rouge et de doré avec des touches du bleu de l’univers de Paul. Quand les choses se gâtent pour les personnages, on a utilisé une pellicule plus granuleuse. Quand la situation est plus stable et plus facile, le grain de la pellicule est plus fin. Le cadrage et le travail de la caméra vont dans le même sens, quand les personnages retrouvent leur équilibre, on utilise un cadrage plus traditionnel. Les différentes qualités de pellicule donnent aux personnages différentes textures suivant leur état émotionnel à certains stades du film. »

Le tournage s’est déroulé de façon chronologique, afin de donner aux acteurs et au cinéaste la possibilité de partir du commencement pour grandir et évoluer ensemble. « Ce fut un tournage très particulier pour moi », explique la costumière, Marlène Stewart. « Je créais mes costumes directement sur le lieu de tournage. Le réalisateur et moi avions envie que les acteurs se sentent à l’aise. Ça s’est particulièrement bien passé sur le tournage, où tout le monde a fait des suggestions, on a trouvé des solutions ensemble. »

 

Critique subjective :
On dit que nous perdons tous 21 grammes au moment précis de notre mort...
Le poids de cinq pièces de monnaie.
Le poids d'une barre de chocolat.
Le poids d'un colibri.
21 grammes.
Est-ce le poids de notre âme ?
Est-ce le poids de la vie ?


Paul (Sean Penn) attend une transplantation cardiaque. Cristina (Naomi Watts), ex-junkie, est mère de deux petites filles. Jack (Benicio Del Toro) sort de prison et redécouvre la foi.
A cause d'un accident, ils vont s'affronter, se haïr... et s'aimer.

Trois personnages, un point commun

Dans 21 grammes, Guillermo Arriaga et Alejandro González Iñárritu entrelacent les différentes histoires du récit dans le désordre, et ce, autour d’un point commun, un accident de voiture. Présentée chronologiquement, l'histoire est assez simple : Cristina Peck (Naomi Watts) est une heureuse épouse jusqu'à ce que son mari, Michael, et ses deux filles soient renversés par un chauffard, Jack Jordan (Benicio Del Toro), qui commet par ailleurs un délit de fuite. Le coeur de Michael est transplanté dans Paul Rivers (Sean Penn), qui après avoir découvert l'identité de son bienfaiteur, délaisse sa femme Mary (Charlotte Gainsbourg) pour ne plus penser qu’à Cristina. En attendant, Jack ne parvient pas à oublier l’accident et sa foi jusque là inébranlable, vacille.
Une structure narrative complexe

Le récit non linéaire s'avère ne pas être un ajout stylisé conçu dans le simple but de déguiser un manque dans le scénario. Il s’agit d’une organisation bien précise permettant de suivre les événements non pas chronologiquement mais sur le plan émotif. Le puzzle mis en place par le réalisateur se révèle véritablement efficace. On visionne notamment les scènes les plus heureuses avant même que nous sachions l’existence de l'accident. Le film devient alors de plus en plus sombre, et ce, jusqu’à la fin. En outre, notre incapacité de placer la plupart des événements le long d'un repère chronologique ajoute également un élément de suspens supplémentaire à l'intrigue.
Un casting de choix qui s’avère payant

La triade composée de Sean Penn (L’Impasse), Benicio Del Toro (Traffic) et Naomi Watts (Le cercle) nous livre une prestation magnifique. Sean Penn, fraîchement oscarisé pour son rôle dans Mystic River, est comme à son habitude, d’une incroyable justesse. Le metteur en scène dit de lui : « Travailler avec Sean Penn, c’est jouer au foot avec David Beckham ou faire du vélo avec Lance Armstrong. Vous jouez dans la cour des grands. Tout va sans cesse au-delà de vos attentes. Il ne rationalise pas. Il n’est qu’intuition et émotion pure. On a lu, discuté et répété deux ou trois fois et il a tout absorbé. Il donne vie au personnage sous vos yeux, comme un magicien. Il a une méthode intérieure, silencieuse, tout à fait unique. » On retrouve également l’excellent Benicio Del Toro qui démontre encore une fois que son talent est bien réel. Enfin, n’oublions pas Naomi Watts qui est la véritable révélation du film. Après une prestation remarquée dans Mulholland Drive de David Lynch, la belle australienne prouve à tous ceux qui en doutaient que c’est une grande actrice.
Verdict

Conscient de toute l’attente que susciterait son prochain film après le triomphe d’Amours chiennes, Alejandro González Iñárritu met tout le monde d’accord en livrant avec 21 grammes une oeuvre (encore une fois) sublime. Un scénario remarquable, une mise en scène habile et des acteurs formidables. Un seul mot : une réussite !
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1
Le DVD de 21 grammes propose un transfert tout simplement idéal. Aucune fausse note n’est à signaler. Le grain originel voulu par le directeur de la photographie (Rodrigo Prieto) est conservé. La colorimétrie est fidèle aux souhaits du réalisateur et du chef opérateur, du bleu froid pour Paul (Sean Penn), du jaune orangé pour Jack (Benicio Del Toro) et un mélange de rouge doré avec des touches de bleu pour Cristina (Naomi Watts). Enfin, la compression ne montre aucun signe de faiblesse apparent. Une image aux petits oignons !

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
5.1
Français
5.1
Anglais
5.1
Anglais
5.1
Quatre pistes sont disponibles : la VF Dolby Digital 5.1, la VF DTS 5.1, la VO Dolby Digital 5.1 et la VO DTS 5.1. Film aux dialogues (voix parfaitement restituées en VF et VO) abondants, 21 grammes n’offre guère l’occasion d’entendre un déluge d’effets ! Cependant, lorsque l’action s’y prête, les enceintes s’en donnent à coeur joie (cf. 110’20 : coup de feu). De même, les ambiances sonores - idéalement mixées - permettent une complète immersion dans le film. Concernant les éventuelles différences entre les pistes, on dénote un léger avantage pour le DTS qui s’avère un brun plus précis.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
19 min
Boitier
Amaray


Menus

Les menus présentent de courts extraits du film pour chaque section. En guise de fond sonore, on retrouve, comme à l’accoutumée, la musique du film.
Suppléments
  • Making of (19’). Le documentaire présenté permet de s’immiscer dans les coulisses de 21 grammes. On suit avec intérêt le tournage de quelques scènes du film ainsi que les nombreuses interventions pertinentes du réalisateur. Bien que trop court, le making of se révèle instructif. Dommage qu’il n’existe pas de version longue !


 
  • Bandes-annonces ARP : 21 grammes, Monsieur Ibrahim, Les sentiments, Saint Ange, Ma   vie sans moi et La mémoire du tueur.


 
  • Liens internet. Liens vers les sites de TF1 vidéo et ARP.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
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Clips vidéo
Bêtisier
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