L'histoire :
Lors d’une opération tenue secrète, deux des meilleurs éléments de la brigade narcotique de Hong Kong se font voler 5 millions de Dollars par un dealer de petite envergure. Chargés de poursuivre leur enquête à Taïwan, Ah Lee et Mike devront affronter un chef de la police irascible, sa jolie assistante et toute une escouade de tueurs, avant de faire tomber un puissant baron de la drogue ...
Critique subjective :
Dany Lee a tourné Asian Connection en 1995, un an après le film Organized Crime & Triad Bureau (1994). Dans ces deux films qui sont distribués dans la collection Asian Connection Danny Lee incarne des policiers.
Avec O.C.T.B. on le découvre dans la peau d’un policier sérieux tandis qu’Asian Connection se présente plutôt comme un Buddy Movie qui peut faire penser à l’arme fatale et à son couple de flics incarnés par
Mel Gibson et
Danny Glover. Danny Lee a une filmographie chargée en tant qu’acteur (près de 80 films) et une dizaine de film en tant que réalisateur.
Asian Connection met une fois de plus côte à côte Danny Lee et Michael Chow. Ce dernier incarne un flic un peu gaffeur et décontracté à la Nicky Larson dont il a signé sa propre adaptation cinématographique et la mise en scène du manga en 1996 avec le film Mr Mumble (1996). Michael Chow a démarré sa carrière sous la direction de Johnnie To dans The Big Heat (1988). Il collabore à différents films de flic ultra-violents réalisés par Danny Lee et perfectionne le rôle du flic décontracté avec The Case of The Cold Fish (1995).
Aian Connection c’est donc un mélange d’humour et d’action qui fait la part belle à un duo d'acteurs diamétralement opposés. Les gaffes s’enchaînent et on se dit que le flic incarné par Michael Chow va finir par avoir de gros ennuis mais on constate que c’est le prototype du gaffeur volontaire ou malgré lui qui passe entre les gouttes pendant le film. D’ailleurs les gros ennuis sont plutôt pour son collègue jusqu’à ce que Michael Chow déguste lors de la scène finale.
Le film qui débute avec un défilé de motos à la Easy Rider soutient un bon rythme et nous gratifie d’ambiances nocturnes bleutées dans lesquelles les personnages gagnent en présence. Les scènes d’actions se déroulent dans des contextes très divers et mettent en jeu des moyens de locomotion tout autant variés. On a donc droit à une poursuite en scooter, une course poursuite en Peugeot (si si) qui se termine par une belle explosion, un atterrissage en moto sur un train de marchandise en marche et des scènes de bagarre et de tortures le tout encadré par des coups de gueule des supérieurs et collègues du duo infernal.
Le scénario exploite quelques trucs classiques ; un patron gueulard qui devient pote avec le flic forte tête qui lui-même lie une relation avec une de ses collègue féminin à la faveur de la promiscuité d’une chambre d’hôtel.
En comparant la beauté des scènes de nuit et la pâleur des scènes de jours, on se laisse à penser que ce film (comme O.C.T.B. ou Big Bullet) est contingenté à l’époque du tournage par l’environnement de la production bien sûre mais également par un éclairage naturel qui marque le film temporellement. Ces films auraient peut être gagné à bénéficier d’un éclairage plus travaillé artificiellement. Ce n’aurait cependant probablement pas suffit à en faire des chef-d’œuvres.
Verdict :
Si vous êtes un inconditionnel de ce genre de polar ou peu regardant vous pouvez foncer car l’action est très présente et le film peut se laisser regarder. Il présente à la fois de l’action, de l’humour, des courses-poursuites et des cascades ; tous les ingrédients nécessaires à un polar.