Le maître du jeu

Titre Original
Runaway Jury
Genre
Pays
USA (2003)
Date de sortie
mercredi 29 septembre 2004
Durée
122 Min
Réalisateur
Producteurs
Regency Enterprises - New Regency
Scénaristes
Brian Koppelman - David Levien - Rick Cleveland - Matthew Chapman
Compositeur
Christopher Young
Format
Dvd 9
Critique Cinéma
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Anglais
Oui
Oui
Oui
Français
Oui
Oui
Oui
Le Film
Critique de Geneviève Silva
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
122 min
Nb Dvd
1


L'histoire : Trois ans après le meurtre de son mari et de onze de ses collègues par un tueur fou, Celeste Wood (Joanna Going) engage un procès retentissant contre la firme de fabricants d'armes Vicksburg. Plusieurs millions de dollars sont en jeu dans ce fait divers médiatisé alors, un spécialiste (Gene Hackman) est engagé pour "ficeler" le jury. Mais c'est sans compter sur un grain de sable qui va enrayer le rouage.

La critique : A l'origine de ce projet cinématographique se trouve le best-seller de John Grisham, le spécialiste du thriller juridique. Mais son sujet, le tabac, cède la place à un autre fléau qui ronge les Etats-Unis, les armes en vente libre. Sans doute faut-il voir là une première raison pour éviter une redondance avec le film  "Révélation" de Michaël Mann mais aussi une volonté d'aborder le problème sous un autre angle que celui de "Bowling for Columbine" de Michaël Moore. Dans tous les cas, Fleder a su se glisser entre les deux pour nous offrir un film étonnant et captivant. 

Très vite, le fait divers fait la Une des journaux portant devant la justice l'un des tabous de la société américaine mais aussi l'une de ses valeurs : la vente et le port d'armes à feu. Néanmoins, rassurez-vous, ce n'est pas à la sempiternelle confrontation d'avocats à laquelle vous aurez droit mais à l'envers du décor puisque ce sont dans les coulisses du procès que Fleder place sa caméra. Dès lors, le casse-tête s'installe. L'enjeu financier est tel que tout est permis pour ne laisser aucune chance à la partie adverse. Et c'est là que Rantin Fitch (Gene Hackman) entre en scène. Physionomiste hors pair, doté d'une équipe d'hommes et de femmes de terrain plus perspicaces les uns que les autres et de moyens techniques et technologiques à la pointe du progrès, il a été recruté par la firme Vicksburg pour trier les jurés afin de faire pencher la balance du bon côté. C'est donc dans ce rôle de calculateur que Gene Hackman évolue en nous montrant le visage d'un homme sûr de lui qui, peu à peu, tend à perdre son sang froid devant l'adversité : aurait-il trouvé plus fort que lui ? C'est alors à Wendall Rohr (Dustin Hoffman) auquel vous pensez. Serait-ce un duel entre les deux hommes que le scénario a prévu en mettant ces deux grands du cinéma face à face ? Car lui aussi exerce son rôle d'avocat avec finesse et générosité pour faire honneur au milieu juridique auquel il appartient et marquer de son empreinte un verdict hors du commun. Mais c'est sans compter alors sur la présence du couple Nick Easter (John Cusack) et Marlee (Rachel Weizs). Un John Cusack, soit dit en passant, qui sort de belles cartes dans l'interprétation d'un juré singulier à la fois décalé et doté d'une belle intelligence.
Nous voilà alors plongés dans les abysses d'une justice pas aussi immaculée que cela ! Le huis clos est en place, chacun peut exploiter avec talent son charisme, son hypocrisie, sa singularité pour servir au mieux ses intentions personnelles. Le double-jeu se tisse et ne se dénoue avec efficacité qu'à la fin : de révélation en révélation, les caractères s'affinent, les raisons font surface nous guidant peu à peu vers les lumières d'une réalité sordide où la justice, même si elle se doit d'être rendue au final, apparaît comme reléguée au second plan.

A qui se fier ? Voilà la question qui vous tiendra en haleine d'un bout à l'autre de ce film qui, même s'il offre des similitudes avec d'autres en utilisant les mêmes ressorts majeurs, sait conserver sa propre originalité dans l'usage du masque sur cette grande scène théâtrale qu'et la vie.

La conclusion : L'art cinématographique, une fois encore, se fait didactique en levant le voile sur les manipulations, les offres alléchantes qui, on n'en doute pas, se tissent aisément. Un film donc à la fois captivant et efficace.

 
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.35:1


La section vidéo bénéficie d'un bon traitement. La précision de l'image en augmente la lisibilité comme lors des scènes tournées la nuit ou dans la pénombre. Le réalisme est de rigueur sur les passages au tribunal, les visages gardent un ton naturel et la texture de peau est flatteuse en gros plan. 

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
5.1
Anglais
5.1


VO et VF bénéficient du Dolby Digital 5.1. Même s'il ne s'agit pas d'un film d'action, on apprécie la restitution multicanaux qui nous est proposée. Les quelques moments où les enceintes sont toutes sollicitées réservent de bonnes sensations. C'est d'autant plus appréciable que les scènes de dialogue sont traitées avec la même qualité, on ne perd aucun mot ...  

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
185 min
Boitier
Amaray


Sans grande originalité (image du film légèrement floue en fond d'écran), le menu général offre les choix suivants :

- Lecture du film : lancement du programme principal.
- Chapitres : sous forme d'images figées avec numérotation mais sans titre des séquences.
- Sélection langues : choix de la version (sans le moindre rappel du format audio correspondant) et activation le cas échéant de l'un des sous-titrages.
Bonus :
* Commentaire audio du réalisateur Gary Fleder (avec une faute sur son nom dans le menu !) : 122 minutes en VO sous titrée Français ... Peu d'intérêt réel, un bonus pour un bonus, c'est dommage.
* 4 scènes inédites sans grand intérêt mais qui offre la possibilité d'écouter le commentaire du réalisateur (à noter la répartition peu judicieuse de cette section sur deux menus) :
"Nick appelle Marlee du mote"l (1min01)
"Soupçon de corruption" (46 sec)
"Le cabinet de toilette : Dustin Hoffman" (3min41)
"Le bar : Gene Hackman" (2min24)
* Explorer une scène : Hackman et Hoffman (14min16) : peu aguicheur.
* Au pied levé : Hackman et Hoffman (8min32) : enfin un bonus intéressant qui nous met en présence d'anecdotes révélatrices sur Gene Hackman et Dustin Hoffman, deux vrais amis.
* Les acteurs en scène (4min22) : quelque peu redondant et sans grande révélation.
* Le making of Le Maître du jeu (12min)
* Ombre et lumière : la photographie (5min47) : quelques remarques intéressantes mais sans plus.
* Une vision de la Nouvelle-Orléans : direction artistique (5min05), on n'apprend décidément pas grand chose.
* Rythme : le talent du montage (5min03)

Une interactivité difficilement accessible via des menus trop "alambiqués". Sur le fond, elle ne remplit pas vraiment son rôle enrichissant puisque très superficielle et redondante. Il aurait été bien venu d'offrir une part plus belle aux acteurs principaux dans une vraie discussion.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage