Le Film
Critique de Nicolas Polteau
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
115 min
Nb Dvd
1
Résumé
Un tueur à gages (Jan Decleir) découvre qu’il est manipulé. Comme il souffre des premiers symptômes de la maladie d’Alzheimer, il décide d’utiliser la police pour qu’elle l’aide à éliminer ceux dont il va bientôt oublier les noms...
Critique subjective
Après des années de dérive insipide et, rares exceptions mises à part, de copies éhontées du Silence des agneaux et de Se7en, le film policier semble reprendre pleinement possession de ses moyens en renouant avec une certaine âpreté et un réalisme qui avaient fait ses beaux jours durant les années soixante-dix. Si ce renouveau salvateur arrive parfois à poindre aux Etats-Unis (revoir l’excellent Narc pour s’en convaincre), il est prégnant en Europe, notamment en France (Scènes de crimes, Le convoyeur, 36 Quai des orfèvres) et en Allemagne (petit conseil : jetez-vous sur le DVD de l’étonnant Tattoo, thriller germanique glauque, parfaitement maîtrisé, mais honteusement méconnu) mais aussi en Belgique avec La mémoire du tueur, un polar qui a tout à fait sa place dans cette lignée.
Prenant comme toile de fond les réseaux pédophiles, le film d’Erik Van Looy aborde un sujet délicat, particulièrement dans un film de nationalité belge. Loin de ne pas assumer le côté sulfureux de son background, le métrage en profite également pour dénoncer, au passage, les magouilles politico-judiciaires qui peuvent étouffer ce genre d’affaires ainsi que les guerres mesquines que se livrent police et gendarmerie, des conflits qui ne font que ralentir dangereusement le cours de la justice. Brassant quelques thèmes archi-rabattus, le script de La mémoire du tueur parvient miraculeusement à faire du neuf avec du vieux sans que le résultat ne sente le réchauffé. Bien ficelée, l’intrigue apparaît comme un puzzle contenant ce qu’il faut d’indices et de rebondissements pour ne souffrir d’aucun temps mort et tenir le spectateur en haleine.
La mémoire du tueur s’articule autour d’Angelo Ledda, un personnage campé par le charismatique Jan Decleir. Tueur vieillissant s’étant retiré dans le sud de la France, Ledda va devoir reprendre du service et retourner dans la ville de son enfance, Anvers en Belgique. Problème une fois sur place : l’assassin refuse d’exécuter son dernier contrat. Tueur à gages fatigué, Angelo Ledda apparaît comme un être violent et tourmenté au passé trouble. Alors qu’il prend, dans un élan rédempteur, la décision de faire le ménage chez les crapules, le vieil homme, souffrant de la maladie d’Alzheimer, redoute que sa mémoire défaillante ne lui fasse commettre un faux-pas. La mémoire... un sujet qui semble décidément très prisé des scénaristes ces temps derniers, de Memento (auquel le film de Van Looy fait quelques emprunts assez malvenus, l’un des seuls bémols à signaler) jusqu’au récent (et très réussi) The machinist de Brad Anderson.
Comme l’atteste une séquence d’introduction assez rude dans laquelle un père prostitue sa fille de douze ans, La mémoire du tueur joue la carte d’un réalisme froid et sombre. Côté réalisation proprement dite, Erik Van Looy signe une mise ne scène de qualité, soutenue par un montage au scalpel et une photographie obscure du plus bel effet.
Verdict
Succès populaire (plus de 700 000 spectateurs dans les cinémas de Belgique) et critique (le film a reçu le prix de la critique au festival du film policier de Cognac), La mémoire du tueur ne renouvelle pas le genre mais s’y inscrit avec les honneurs, s’imposant comme une incontestable réussite dans son domaine.
Critique subjective réalisée par Julien Sabatier
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1
Le film est présenté dans un format 1.85, pourtant après enquête auprès du producteur on apprend que le film fut tourné en cinémascope (2.35). Alors choix délibéré comme sur Deux frères ou simple erreur ? Malgré cela, la vision du film reste optimale. L’impression d’un élément manquant dans le champ ne se manifeste à aucun moment. D’un point de vue purement qualitatif, le DVD propose des couleurs fidèles au souhait du réalisateur et du directeur photo, on remarque notamment un filtre bleu qui donne une impression de froid ! Enfin, la définition et la compression se révèlent parfaites, un point positif qui mérite d’être signalé vu la rareté de celui-ci !
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
5.1
Néérlandais
5.1
Deux pistes sont proposées sur le DVD : la VF Dolby Digital 5.1 (448 kbps) et la VO Dolby Digital 5.1 (448 kbps). La mémoire du tueur offre un bon compromis entre les séquences relativement calmes (dialogues) et les scènes plutôt musclées. Concernant les scènes d’action, on retiendra notamment une fusillade enlevée (cf. 81’30) et une explosion détonante (cf. 35’33). L’ambiance sonore s’avère également convaincante en proposant des sons divers et variés comme par exemple le passage d’un train (cf. 0’40), un coup de tonnerre (cf. 2’04) ou tout simplement grâce à la musique (assez présente). Côté différences entre la VO et la VF, aucune à signaler, les deux pistes sont similaires !
Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
23 min
Boitier
Amaray
Menus
Des menus dans l’ensemble assez morose où l’immobilisme est de mise !
Suppléments
- Making of (21’10). Aussi surprenant que cela puisse paraître le making of n’est pas sous-titré en français ! Même si la majorité du reportage ne présente que peu de dialogues, on regrette ce choix notamment lors de la répétition des acteurs. Essentiellement visuel, le making of propose en premier lieu la répétition des comédiens, puis leur entraînement aux armes à feu. Le reste du reportage suit chronologiquement le tournage du film, en s’immisçant dans les coulisses. Un agréable making of qui aurait néanmoins nécessiter l’intervention du réalisateur et des acteurs !
- Galerie de photos. 30 photos y sont dévoilées dans un menu déroulant.
- Bandes-annonces (17’20). Dix bandes-annonces sont présentées dans cette section : La mémoire du tueur (2’), Les sentiments (1’40), Monsieur Ibrahim (1’55), 21 grammes (1’30), Ma vie sans moi (1’45), Folle embellie (1’20), Rain (2’15), Saint-Ange (1’05), Mariage et conséquences (1’25), Cause toujours ! (2’15)
- Liens internet vers les sites de l’éditeur (Arp Sélection) et du distributeur (TF1 vidéo).
Bonus

Livret

Bande annonce

Biographies

Making of

Documentaire

Interviews
Com. audio

Scènes sup

Fin alternative

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Multi-angle

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