Prince of Persia : l'âme du guerrier

Titre Original
Prince of Persia : Warrior Within
Genre
Pays
Canada (2004)
Date de sortie
lundi 15 novembre 2004
Durée
480 Min
Producteurs
Yannis Mallat
Plateforme
Dvd 9
Site Internet
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Français
Non
Non
Non
Le Jeu
Critique de Christophe Butelet
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
480 min
Nb Dvd
1


La mort pour seule destinée

Dès les premières images, le ton est donné. Le Prince a changé. Une cicatrice au sourcil, il s’est assombri. Bien loin de son insouciance et de sa naïveté du premier épisode, il est rongé par la peur, l’angoisse et la mort qui lui semble promise. En effet, après avoir modifié le cours du Temps dans sa précédente aventure et échappé à une mort certaine, le Prince est poursuivi par une créature maléfique et invincible, nommé le Dahaka. Celle-ci va le poursuivre jusqu’à ce qu’elle accomplisse sa sombre besogne. Le Prince n’a pas d’autre choix que de se rendre sur l’Ile où les Sables du Temps furent créés, remonter le Temps et empêcher leur création par l’Impératrice.

 

Du cinéma aux jeux vidéo

L’influence du grand écran se ressent tout le long du jeu. Elle est même revendiquée par l’équipe de développement qui dit s’être inspirée de films d’angoisse et d’épouvante pour l’atmosphère du jeu. De même, des films comme Kill Bill ou Pirates des Caraïbes ont servi de modèles pour les scènes de combats. Mais la relation avec le septième art ne s’arrête pas là, les scènes cinématiques, les angles de caméra ou l’utilisation de la voix-off y font également référence. Enfin, le scénario a été écrit en collaboration avec des scénaristes d’Hollywood. Si ce dernier réserve quelques surprises, il manque toutefois d’un peu de nerfs.

 

Un plaisir de jeu intact

Au niveau du gameplay, le jeu n’a pas beaucoup évolué. Pas franchement un problème tant le premier épisode avait placé la barre très haut. Les énigmes ne sont ni trop simples, ni trop difficiles, les pièges sont parfaitement disséminés et l’on parcourt le jeu sans embûches, ou presque, grâce à la possibilité de remonter dans le temps et ainsi de pouvoir retenter sa chance. De nouveaux pouvoirs et de nouvelles capacités font d’ailleurs leurs apparitions comme ralentir le temps sans que le Prince en soit affecté ou comme planter sa lame dans un tissu pour atténuer sa chute le long d’une paroi. Plusieurs passages du jeu vous mettent face au Dahaka qui vous poursuit sans relâche détruisant tout sur son passage. Très haletantes, ces phases, qui rappellent le Nemesis de Resident Evil, demanderont des réflexes et une rapidité de tous les instants. Grisant.

La plus grande amélioration apportée concerne les combats. Votre héros dispose maintenant de nombreux combos, il peut s’aider du décor pour lancer certaines attaques, il virevolte, fend l’air avec une agilité déconcertante et c’est un régal pour les mirettes. Les combats ont ainsi beaucoup gagné en dynamisme par rapport au premier épisode.  

 

Un jeu princier ?

Serions-nous en présence d’une suite parfaite qui corrigerait tous les maigres défauts de son prédécesseur ? Non. Tout d’abord, l’aventure est assez répétitive dans sa seconde partie. Ensuite, l’impression que le jeu a été sorti un peu trop précipitamment se fait ressentir. Quelques bugs semblent en effet avoir été oubliés. Des bugs de collisions contre les ennemis lors de certains combats qui peuvent par moment agacer. Heureusement, aucun bug n’est à signaler lors des phases d’acrobaties lorsque l’on sait que le jeu repose essentiellement sur celles-ci. En revanche, j’ai eu le droit à un bug vraiment très surprenant, je m’explique : en pleine partie, je me suis retrouvé piégé dans une salle sans savoir où aller. J’ai d’abord cru ne pas avoir trouvé la solution mais je me suis finalement rendu compte que mon personnage avait obtenu de nouveaux pouvoirs comme par magie et que j’avais été transposé quelques heures plus loin dans l’aventure. Il sera sans doute peu probable que ce bug vous arrive mais il renforce ce sentiment d'un jeu mis sur le marché un peu trop rapidement. Ca peut paraître pointilleux mais lorsqu’un jeu est bon, les petits défauts se remarquent plus facilement et l’on est forcément plus exigeant.

 

Une ambiance moins convaincante

Dernier point, l’ambiance du jeu a beaucoup changé. Le jeu se veut certes plus adulte, plus mature et plus sombre mais la musique très rock, qui confère à un univers gothique, risque d’en surprendre plus d’un. Pas franchement mauvaise mais décalée, pas dans le ton. D’autre part, on sent que le jeu vise un public lui aussi plus adulte qui le caresse dans le sens du poil en proposant des combats plus violents. Les têtes volent, les corps se déchirent, le sang jaillit, le tout orchestré par des ralentis dignes des meilleurs productions hollywoodiennes ou d'une caméra qui suit l’arme lancée par le Prince s’apprêtant à décapiter sa cible. Pas de doute, le jeu en met plein la vue, un peu trop même, les combats prenant une place trop importante dans le jeu.



Au final, Prince of Persia : l’âme du guerrier est une excellente suite dans la continuité des Sables du Temps. Les fans ne seront pas déçus et si vous êtes à la recherche d’un jeu d’action/aventure digne d’intérêt, ce jeu est fait pour vous. On regrettera simplement qu'il ait perdu un peu de sa magie en partie à cause d’une bande son maladroite. Les heures défilent sans que l’on s’en rende compte et c’est le propre des grands jeux. Le Prince parviendra-t-il à modifier sa destinée ? C’est à vous de jouer.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1
Graphiquement, le jeu pousse la console dans ses derniers retranchements (un peu trop d’ailleurs, le frame-rate est là pour nous le rappeler), les décors sont grandioses et très diversifiés. Le level-design est intouchable, tout est parfaitement huilé et il requiert un grand sens de l’observation. Les textures, les effets de lumière et les flous artistiques finissent de nous en mettre plein la vue.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
5.1


C’est le point faible du jeu. Une bande son gothique avec guitares saturées à l’appui qui jure avec le reste. Le doublage n’est pas de très bonne qualité également. Reste la possibilité de faire cracher votre 5.1 qui apporte un plus à l’atmosphère générale.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
0 min
Boitier
Amaray
Aucun.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
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