Wonderful days

Suite à une guerre qui a provoqué une catastrophe écologique, les plus riches ont construit la cité d’Ecoban afin de s’y réfugier. Contaminés par la pollution, les autres se sont vus refuser d’y entrer et se sont établis dans une cité voisine du nom de Marr. Mais en l’an 2142, les effets de la guerre se sont déjà estompés et la pollution, devenue source d’énergie pour Ecoban, est en baisse. Les privilégiés risquent aussi d’être confrontés à la révolte des Marriens…

 

Wonderful days est une œuvre très esthétique sur la forme, et plutôt engagée sur le fond. Ce film d’animation mélange avec brio animation 2D et 3D. Quasiment chaque plan est d’une beauté saisissante. L’univers décrit est un somptueux mélange de classicisme et d’ambiance futuriste high-tech. La sensation de volumes est très bien rendue sur la partie 3D, alors que l’intégration de l’animation des personnages en 2D dans cet environnement à tendance parfois a détonner.

 

Wonderful days décrit une société dans laquelle, les plus riches (la cité d’Ecoban) produisent leur énergie à partir de la pollution environnante et en exploitant les Marriens, un autre peuple, méprisé par Ecoban, qui lui subit cette pollution. Voici le point de départ de l’histoire, prometteur, et surtout pour le moins sur des thèmes actuels.

 

Malheureusement ses promesses, le scénario n’arrive pas à les tenir, en première ligne de mire le traitement manichéen et sans trop de nuances entre la condition des exploités (les marriens) et des exploitants qui finalement ne seront que trop peu montrés, à l’exception de quelques rares scènes (le conseil des anciens, ou quelques courts plans de fête). Vient ensuite le manque de charisme des personnages principaux, deux hommes,  amoureux d’une femme d’Ecoban. On a un peu de mal a s’attacher a leur histoire souvent mise en scène maladroitement ou encore une fois trop appuyée. Surtout les scènes finales ou l’abus de ralentis devient a la limite du supportable. Enfin la trame globale, ne bénéficie que d’un traitement superficiel, alors que cet univers permettait le traitement en profondeur de diverses thématiques telle que l’environnement, la pollution, ou l’exploitation des peuples en voie de développement, finalement ces thèmes ne sont qu’effleurés par la trame scénaristique et manquent de cohésion.

 

En dehors de ces défauts, Wonderful Days offre tout de même un enchantement visuel et auditif, la bande son est superbe, et quelques beaux moments d’émotions, qui sauvent le film.

Superbe copie, couleurs et contrastes impeccables, définition sans reproche. Seul petit bémol quelques petites erreurs de compressions parfois visibles.

Belle réussite que ces deux pistes Dolby Digital VO et VF 5.1. La qualité est sans reproche, avec un rendu un poil meilleur pour la VO en terme d’ouverture. Le son est puissant, clair. Le mixage exploite parfaitement les possibilités multicanales. La musique, très belle composition, est bien mise en valeur  de façon enveloppante.

Si le premier disque ne contient que 3 bandes annonces, le deuxième disque, consacré aux bonus, offre un contenu intéressant.

 

Interview du réalisateur (VOSTF 20min)

Kim Moon-Saeng s’exprime librement sur la réalisation de ce film d’animation, ses influences, les thèmes developpés dans ce film d’animation et le parallèle avec le monde actuel. Comparant notamment Ecoban à la société Américaine dont « l’égoïsme collectif les poussent à être les plus gros pollueurs du monde sans se soucier des conséquences ».

 

Making of (VOSTF 53min)

Traité de façon exhaustive aucun des aspects du film n’y est oublié. L’élaboration du scénario, le travail d’animation, les techniques employées, la musique, jusqu’au marketing. Entrecoupés d’interviews de nombreux protagonistes de l’oeuvre.

 

Projets d’affiches

 

Clip musical