L'américain

L'histoire

Place de l’étoile, un gros 4x4 aux couleurs du drapeau américain, dépose Francis Farge (Loràn Deutch) devant l’ambassade des Etats-Unis. Francis vient y faire sa énième demande d’un passeport américain. Né en France, de parents français, Francis Farge considère qu’il est réellement américain et qu’il est seulement né au mauvais endroit. Econduit par la secrétaire de l’ambassade, Francis décide de revenir à la charge et ruine ainsi le dossier que l’avocat, Maître Edouard Barnier (Thierry Lhermitte) était en train de présenter.



Jetés dehors, Edouard Barnier croit se débarrasser de Francis Farge en lui donnant sa carte. De retour chez lui, Francis découvre que sa femme (Emilie Dequenne), dont il est séparé, même s’il habite en face de chez elle, a un amant américain. Il décide alors d’appeler « son avocat » pour le chasser. Son énervement le conduit en prison d’où Edouard Barnier le sort, manquant ainsi un rendez-vous important avec des clients.

De retour dans son cabinet, les associés de Maître Barnier lui annoncent qu’ils ont décidés de racheter ses parts et de le chasser de la société. Edouard Barnier décide alors de leur proposer un paris : s’il parvient à obtenir la nationalité américaine pour Francis Farge, c’est lui qui chassera ses associés. Ceux-ci acceptent et l’avocat va alors se lancer sur le dossier le plus difficile de sa carrière…

Critique subjective

« L’américain » a été réalisé par Patrick Timsit, qui signe là son troisième film après « Quasimodo d’El Paris » et « Quelqu’un de bien ». Cette comédie qui nage dans le kitsch et le « non-sens » doit sa relative réussite à la fraîcheur et au talent de Lorànt Deutsch qui avait déjà été remarquée dans « Le coût de la Vie » (Critique du DVD sur DVDCritiques. Com : http://www.dvdcritiques.com/critiques/dvd_visu.aspx?dvd=1632). Thierry Lhermitte lui donne la réplique avec un personnage dont le cynisme est très proche du personnage qu’il incarnait dans « Le dîner de cons ».

La force de « L’américain » c’est de revenir sur les nombreux clichés que les français ont de la vie aux Etats-Unis. Clichés essentiellement véhiculés par les nombreux films américains qui inondent les salles de cinéma. Mais Patrick Timsit parvient également à distiller quelques vues très critiques et très vraies sur les Etats-Unis d’aujourd’hui, avec leur président idiot mangeur de bretzels, leurs services secrets sans scrupules et leur style de vie sédentaire qui transforme vite le bel amant américain en gros lard affalé devant sa télévision.

A coté de quelques bonnes trouvailles et de bons moments de comédie, Patrick Timsit n’est toutefois pas parvenu à éviter l’écueil de quelques situations grotesques qui ne font rire personne, en particulier avec le personnage de Tennessee incarné par Mathias Mlekuz. Ces scènes ayant tendance à ridiculiser un film dont l’histoire, originale et inventive, aurait pu se passer.

On passe tout de même un bon moment avec cette comédie, même si elle est parfois « too much » !

Pour l’image, M6 vidéo a repris le concept qui avait déjà été exploité par Buena Vista sur le DVD de « Frère des Ours » : au début du film l’image est de taille réduite, avec des bandes noires sur le côté et, à la 19^ème minute, l’image s’agrandi pour passer véritablement en 4/3. L’effet est nettement mieux réussi ici que dans « Frère des Ours » où l’on passait d’un format 1.77 à un format 2.35, ce qui avait pour effet de réduire la taille de l’image. Dans « L’américain », on a vraiment l’impression que l’image s’agrandi au moment où Thiery Lhermitte écarte les bras !

En ce qui concerne la définition globale, elle est bonne, avec une belle précision des arrières plans. Les couleurs sont éclatantes et précises. Sans être un au top absolu, avec un peu de grain et un léger fourmillement sur certaines scènes, M6 vidéo nous gratifie tout de même d’une très bonne qualité d’image.

Une seule piste sonore est proposée du le DVD. Elle est en Dolby Digital 5.1 français avec un sous-titrage lorsque les acteurs parlent anglais (c’est d’ailleurs parfois nécessaire, même pour les anglophones !). La dynamique est bonne, avec des voix qui ressortent distinctement. La spatialisation est soignée et donne une bonne ambiance générale, même si les enceintes surround sont assez peu utilisées durant le film. L’ensemble est de bonne tenue !

Il est à noter qu’un sous-titre pour les sourds et les malentendants est disponible au lancement du film, ce qui est une excellente initiative.

Pour cette édition, M6 Vidéo nous propose un boiter assez classique qui se démarque par ses couleurs franchement américaines. Sur le DVD on retrouve quelques bonus d’intérêt variable :

L’américain en 3 leçons

Il s’agit d’une série de featurettes publicitaires de 3 minutes pour le film :

* Patrick Timsit – réalisateur

A travers les interviews des acteurs du film et des images du tournage, nous découvrons les méthodes de travail du réalisateur.

* L’univers américain version kitsch

Ce petit document présente la mise en place des décors et des accessoires du film.

* L’histoire et les personnages

Ce document présente l’histoire et les différents personnages du film.

Making of

Ce documentaire de 28 minutes est plus riche que les featurettes de la section précédente. Il présente le tournage du film, avec de nombreuses interviews, en particulier de Patrick Timsit et de nombreuses images prises derrière la caméra.

Scènes coupées

Patrick Timsit nous présente quelques scènes qui ont été coupés du film, parfois intégrées avec des scènes du film. Certaines de ces scènes étaient intéressantes, mais auraient sans doute cassé le rythme.

Bêtisier

Cette section nous présente un certain nombre de ratés de fous rires des acteurs. On aime.. ou pas !

Revue de presse

Après nous avoir affiché quelques (mauvaises) critiques du film, ce menu stoppe le DVD !

Teasers

Présente deux Teasers diffusés au cinéma avant la bande annonce.

Bandes annonces

On retrouve ici quatre bandes annonces, les trois premières étant montrées au démarrage du DVD (on peut les zapper) : « Peaople – Jet Set 2 », « Gomez et Tavarès », « Arsène Lupin », « L’américain ».