San-Antonio

Pays
France (2004)
Date de sortie
mercredi 16 février 2005
Durée
87 Min
Réalisateur
Producteurs
Claude Berri
Scénaristes
Laurent Touil-Tartour
Compositeur
Jean-Yves d'Angelo
Format
Dvd 9
Site Internet
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Français
Non
Non
Non
Le Film
Critique de Nicolas Polteau
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
87 min
Nb Dvd
1


Résumé

Le terrorisme frappe les plus hauts responsables politiques jusqu’à ce que le Président de la République Française soit directement menacé. San-Antonio (Gérard Lanvin) devient l’ultime recours pour le retrouver. Aidé (si l’on peut dire) dans sa tâche par son fidèle compagnon Bérurier (Gérard Depardieu), ils n’ont que 48 heures pour déjouer le complot maléfique qui sévit.
Critique subjective

Surfant sur les nombreuses comédies d’action made in France - pas toujours réussies - comme Le Boulet, Double Zéro ou encore Gomez et Tavarès, San-Antonio emprunte un chemin relativement glissant. Pourtant sur le papier des signes de réjouissance existent. Le scénario est une synthèse des romans de San-Antonio écris par Frédéric Dard, des romans vendus à des millions d’exemplaires ! Le producteur est Claude Berri, influant dans le métier et qui ne s’attaque pas à un projet d’envergure sans s’en donner les moyens (plus de 20 millions d’euros de budget). Enfin le casting est impressionnant : Gérard Lanvin, Gérard Depardieu, Michel Galabru, Barbara Schulz, Luis Rego, Robert Hossein, etc. Cela suffit-il pour autant à nous délivrer une sympathique comédie d’action ?
San-Antonio est la troisième adaptation cinématographique de l’oeuvre de Frédéric Dard. Le premier film date de 1966 et s’intitule Sale temps pour les mouches, réalisé par Guy Lefranc. La seconde adaptation est sortie dans les salles en 1981, sous le titre : San-Antonio ne pense qu'à ça, mis en scène par Joël Seria. Ce nouveau San-Antonio au cinéma fut confié à Laurent Touil-Tartour qui avait obtenu les droits de tous les San-Antonio (environ 190 romans) peu avant la mort de Frédéric Dard (décédé en 2000). Pendant deux ans et demi, il écrivit le scénario du film, mêlant différentes histoires des romans pour élaborer sa propre intrigue. Le tour de force, pour lui, fut de convaincre Claude Berri de produire son scénario et de le laisser diriger les opérations derrière la caméra. Seulement, après une semaine de tournage et suite à un désaccord avec Berri, Laurent Touil-Tartour se retrouve écarté du projet ! Aussitôt, Berri choisit Frédéric Auburtin, fidèle collaborateur du producteur depuis plusieurs années, pour le remplacer. Auburtin s’attache alors à retravailler le scénario pour lui conférer un accent plus comique.
Pourtant, après la vision du film force est de reconnaître que là où le bât blesse, c’est bien du côté du récit. Une intrigue incohérente, risible et franchement inintéressante ! Incohérente tout d’abord, pour cause de nombreuses impasses scénaristiques. Un exemple parmi d’autres : San-Antonio et Marianne (Barbara Schulz) sont poursuivis en voiture par un malfrat dans les rues de Paris. Le commissaire et la jeune demoiselle se retrouvent piégés (dans un espace relativement clos) par le bandit ! Arrivant de nulle part, Bérurier surgit au volant de sa voiture pour venir les délivrer. On ne voit pas bien où est l’intérêt de faire de telles impasses, sinon de rendre inutile un scénario digne de ce genre ! Autre point, le fait que l’intrigue soit risible. On retient particulièrement deux scènes. Dans la première (cf. 34’45), on peut voir le truand (évoqué ci-dessus) descendre des escaliers en se servant d’une porte comme planche de surf. Vraiment limite ! La seconde scène se déroule à la fin du film, une bagarre (cf. 67’16) se produit entre les policiers et les kidnappeurs, une bagarre digne de celles de la série Batman, jugez-le niveau ! Enfin, l’histoire est franchement inintéressante. Comment s’intéresser à une histoire bidon, si on n’y croit pas une seconde ! D’autres éléments sont également discutables comme les effets spéciaux (très moyens) et le jeu des comédiens même s’ils ont des circonstances atténuantes (les acteurs en font des tonnes mais c’est l’histoire qui veut ça).
Malgré de nombreux défauts, reconnaissons toutefois quelques bons points. Les amateurs de comédie d’action seront satisfaits d’apprendre que le film propose peu de répits, on ne s’ennuie quasiment jamais ! Chaque minute du film propose soit sa situation comique, soit sa scène d’action, voire même les deux en même temps (plus rare). En outre, saluons deux éléments techniques qui ont fait preuve d’une belle attention. La musique tout d’abord, composée par Jean-Yves d’Angelo, s’intègre parfaitement dans l’univers du film. Enfin, les décors sont impressionnants, on retiendra tout particulièrement celui de l’Elysée plus vrai que nature !
Verdict

San-Antonio s’appuie sur un nom connu pour nous vendre une comédie d’action relativement fade ! Le scénario, pourtant construit sur des éléments solides, n’est guère réjouissant proposant une intrigue incohérente, souvent risible... (en résumé inintéressante). Le seul avantage, c’est que l’on ne s’ennuie pratiquement jamais (merci les impasses). Alors, à moins de regarder le film au 36ème degré, l’intérêt d’un tel film est fort discutable.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.35:1
L’image de San-Antonio frôle la perfection, cependant de très légers aterfacts de compression empêche de l’atteindre. Chipoterie me direz-vous, et vous n’aurez pas tort car ces petits défauts ne sont visibles qu’à de rares occasions. Le reste est parfait, les couleurs vives proposées en salles n’ont jamais paru aussi étincelantes, tout comme la définition qui s’avère d’une précision absolue !

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
5.1
Une seule piste est proposée sur le DVD : la VF Dolby Digital 5.1. Rien à redire (ou presque) sur la piste son, les dialogues sont clairs, le caisson gronde quand la situation l’exige (cf. 69’50 : explosion) et les canaux offrent une belle ouverture sonore avec notamment quelques effets surrounds clinquants (cf. 5’37 : sifflements de balles). On aurait toutefois aimé davantage de précision dans la localisation des effets !
On regrette également l’absence d’une piste DTS, présente pourtant au cinéma ! Signalons enfin l’absence de sous-titre (même partiel) sur le film.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
63 min
Boitier
Amaray


Menus

Des menus très agréables aux transitions soignées !
Suppléments
  • Commentaire audio de Frédéric Auburtin. Relativement bavard, le réalisateur détaille plusieurs points. En premier lieu, son arrivée sur le projet qui s’est effectuée une semaine après le début du tournage (le premier réalisateur a été écarté pour un différent avec la production). Il décortique également sa mise en scène et les changements opérés au niveau du scénario par rapport au roman de Frédéric Dard. Au final, le commentaire audio s’avère être un complément indispensable aux autres suppléments du DVD.


 
  • Making of. Le reportage est divisé en trois parties. La première, intitulée décor « Palais de l’Elysée » (3’20) divulgue les secrets de fabrication à l’identique du fameux palais présidentiel français. La seconde, « Bande Originale » (15’50), nous permet de nous immiscer dans la composition de la musique du film. La dernière partie du making of intitulée « Plateforme hélicoptère » (3’05) nous invite dans les coulisses du tournage des scènes d’hélicoptère qui ont lieu avec les comédiens sur fond vert. Bien que dans l’ensemble le making of se révèle intéressant notamment la seconde partie, il manque cruellement d’images des coulisses des différentes scènes. Dommage !


 
  • Interviews. Trois interviews sont présentent dans ce supplément. Tout d’abord, Gérard Lanvin (5’52). Pour l’acteur, le personnage de San Antonio comportait un caractère séduisant qui lui plut immédiatement. En outre, la ressemblance physique avec San Antonio lui est apparu évidente, comme celle de Gérard Depardieu avec Bérurier. Pour lui, c’est une comédie d’action dans le schéma du roman de Frédéric Dard donc pas du Matrix mais une réalisation classique tel Le Boulet. Deuxième intervenant, Gérard Depardieu (2’46). On apprend peu de choses avec Depardieu. Le personnage de Bérurier est selon lui un gros dégueulasse à bon fond. Pour finir, il glorifie son partenaire, Gérard Lanvin, qu’il qualifie de très bon compagnon de travail qui endosse le rôle de San Antonio avec élégance. Dernier interview, celle de Frédéric Dard (11’30). L’auteur du roman souligne que l’écriture de San Antonio s’inscrivait à l’époque dans un but purement financier car comme il le dit, son panier d’oseille était vide ! Il parle ensuite de sa vie de romancier (il ressent un besoin d’écrire continuel ; il évoque également de son style d’écriture) et de sa vie personnelle (parti en Suisse pour se ressourcer ; rapport amoureux avec les belles voitures).


 
  • Scènes coupées (2’). La première (1’14) présente Luis Rego dictant une lettre, à destination de la femme de ménage, reprochant l’absence de papier toilette dans les W.-C. La seconde (et dernière) scène (46’’) montre Lanvin et Depardieu se faufilant dans une maison. Depardieu en profite pour s’empiffrer de poulet. Les séquences ne sont guères intéressantes !


 
  • Bêtisier (2’20). Supplément préféré des Français selon plusieurs études, le bêtisier est ici malheureusement galvaudé ! On sourit peu, on ne rit quasiment jamais, un comble pour un bêtisier !


 
  • Films-annonces. Teaser (40’’), film-annonce (2’) et bande-annonce promotionnelle (4’30) sont présentés dans cette section.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage