Le Film
Critique de Jean-Luc Richter
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
52 min
Nb Dvd
1
Bernard Giraudeau
L’acteur est né à La Rochelle en 1947. Jeune, il s’ennuie à l’école et s’engage dans la Marine Nationale à l’âge de 15 ans. A sa sortie de l’armée, après une période de galère, il s’engage au Conservatoire en 1970 et obtient un premier prix de comédie classique et moderne. En 1973, il obtient son premier rôle au cinéma dans « Deux hommes dans la ville », de José Giovanni. Le succès est immédiat et l’acteur enchaîne films sur films, pratiquant tous les genre, du rôle comique à la tragédie en passant par les films d’action.
En 1987, Bernard Giraudeau devient réalisateur, avec le téléfilm « La face de l’ogre ». Il alterne alors les passages devant et derrière la caméra. En 1991 il obtient le César du meilleur second rôle pour sa prestation dans le film « Le fils préféré » de Nicole Garcia. En 1996 il réalise et joue « Les Caprices d'un fleuve », dont la bande annonce se trouve dans la section Bonus du présent DVD.
Entre deux films, Bernard Giraudeau joue également au théâtre ou enregistre des livres audio, comme sa remarquable lecture des trois premiers tomes de Harry Potter, enregistrée en 2002 et disponible aux éditions Gallimard Jeunesse.
Bernard Giraudeau est également un grand voyageur qui aime aller à la rencontre des gens dans différents pays du monde, s’écartant toujours des routes touristiques pour percevoir le cœur des peuples. Ces voyages l’ont amené à réaliser cette série de trois films : « Un ami Chilien », « La Transamazonienne » et « Esquisses philippines ». Ces carnets de voyages nous emmènent loin des plages de sables fins ou des ruines bondées de touristes, à la découverte du vrai visage de notre planète.
La Transamazonienne
En 1970, le slogan gouvernemental Brésilien déclare que la Transamazonienne doit ouvrir « des terres sans hommes pour des hommes sans terre ». Rêvant de conquérir un enfer vert dont les hommes blancs ne pouvaient que parcourir les fleuves, l’état brésilien entreprend la construction d’une immense route pour atteindre les arbres à Caoutchouc dont le boom promet une fortune facile à ceux qui iront conquérir ces terres vierges.
Mais l’Amazonie promet aussi de l’or, depuis que des conquistadores ont cru voir des indigènes avec des coiffes dorées. Au début des années 70, les moyens techniques rendent enfin la création d’une route possible et les généraux en place au Brésil veulent asseoir leur autorité sur cette région. La transamazonienne sera une autoroute de 5600 km allant de la côte atlantique à la frontière bolivienne. Des embranchements vers Porto Velho, Manaus et le Vénuzuela sont même prévus. La route sera également un moyen de donner des terres aux paysans pauvre du Nord-Est.
Les travaux titanesques avancent toutefois plus lentement que prévu et finalement, seul 3000 km de route seront construit, parsemés de villes nouvelles agraires tous les 30 km dans lesquels les colons affluent.
Mais les conditions climatiques sont difficiles et les rendements sont faibles. En 1974 il ne reste plus sur place que 8% des colons d’origine. La migration autoritaire est un échec et l’état arrête les frais après avoir dépensé 1,5 milliards de dollars dans une route qui n’a pas de réelle fonction économique. Malheureusement, cette plaie béante dans le paradis sylvestre va entraîner petit à petit la gangrène des déforestations. En 1989, déjà 10% de la forêt avait disparue.
Certains, comme Chico Mendes, tentèrent d’alerter les paysans pour qu’ils changent leurs pratiques agricoles, mais ce leader pacifique fut assassiné par un propriétaire terrien. Désormais, ce territoire vivote, partagé entre les exploiteurs, trafiquants de bois ou chercheurs d’or et des populations pauvres qui vivent dans la misère. Les vrais indiens ont pratiquement disparu.
C’est sur cette route que nous entraîne Bernard Giraudeau, qui cherche ce qu’il reste de la glorieuse Transamazonienne du passé, de la mystérieuse forêt et de ses habitants.
Critique subjective
Dans ce voyage, Bernard Giraudeau avoue lui-même être parti à la recherche d’un mythe. Les images de paradis terrestre véhiculé par les films qui se passent en Amazonie, prennent un sacré plomb dans l’aile dans ce document. Entre la défiguration du paysage et la pollution engendrée par les chercheurs d’or, on a bien du mal à reconnaître une forêt luxuriante. La rencontre avec une des dernières tribus indiennes en voix d’extinction et un journaliste menacé par les trafiquants ne rehausse pas l’image de marque de ces lieux. Pourtant, on reste fasciné par ces visages, ces couleurs, les musiques d’inspiration ibériques et surtout le rythme de vie de ces gens qui n’ont d’autre horizon que la route et le fleuve. Bernard Giraudeau nous enchante avec sa voix chaude et passionnée, tour à tour poète, journaliste ou philosophe, il nous rappelle que chaque voyage est également une aventure qui laisse pour toujours une trace indélébile dans les âmes.
Un beau DVD si la vie des autres hommes vous intéresse plus que les découvertes touristiques. On lui reprochera juste de ne pas prévoir quelques cartes en cours de document afin de pouvoir suivre plus précisément le voyage.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
4/3 couleur
Format Cinéma
1.85:1
L’image du DVD est présentée en 4/3. Sur un diffuseur classique, l’image est assez belle, avec des couleurs vivantes et bien saturées. Tourné comme un film de voyage, on sent tout de même le côté professionnel dans la sélection des plans, le choix des éclairages (naturels) et la dynamique narrative qu’inspire le montage. La définition est globalement bonne, mais si on passe sur un diffuseur de grande taille, on notera facilement des fourmillements, quelques artefacts de compression et d’autres défauts similaires.
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
2.0
Le DVD est proposé avec une piste Dolby Digital 2.0. en français. L’ampleur sonore est assez étonnante, avec une bonne spatialisation et des sons d’ambiance bien choisis qui nous plongent littéralement dans l’ambiance de la forêt tropicale amazonienne. Les nombreux extraits musicaux de chansons populaires locales contribuent à renforcer l’ambiance générale. Le commentaire de Bernard Giraudeau démontre, à la fois le talent et la diction parfaite de l’auteur, mais dénote également une grande sensibilité et un penchant pour la poésie qui sied parfaitement bien au style de ces carnets de voyages.
Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
5 min
Boitier
Amaray
Pour ce DVD des Editions Montparnasse, les suppléments se limitent des menus fixes, un chapitrage et des bandes annonces pour les autres DVD de la série. C’est maigre, mais le support choisi, un DVD 5, ne peut de toute façon pas contenir grand-chose de plus.
Bonus

Livret

Bande annonce

Biographies

Making of

Documentaire

Interviews
Com. audio

Scènes sup

Fin alternative

Galerie de photos

Story board

Multi-angle

Liens internet

Interface Rom

Jeux intéractifs

Filmographies

Clips vidéo

Bêtisier

Bonus Cachés

Court Metrage