Bopha!

Genre
Pays
USA (1993)
Date de sortie
jeudi 10 mars 2005
Durée
114 Min
Réalisateur
Producteurs
Lawrence Taubman
Scénaristes
de Brian Bird & John Wierick d’après la pièce de Percy Mtwa
Compositeur
James Horner
Format
Dvd 9
Informations
Complémentaires

Bande originale disponible chez Big Screen

Toutes les langues proposées en sous-titres :
Anglais pour les malentendants, Allemand, Anglais, Arabe, Bulgare, Croate, Danois, Espagnol, Finnois, Français, Grec, Hébreu, Hollandais, Hongrois, Islandais, Italien, Norvégien, Polonais, Portugais, Serbe, Slovène, Suédois, Roumain, Tchèque, Turc
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Espagnol
Oui
Non
Oui
Italien
Oui
Non
Oui
Allemand
Oui
Non
Oui
Anglais
Oui
Non
Oui
Français
Oui
Non
Oui
Le Film
Critique de Laurent Berry
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
114 min
Nb Dvd
1


L'histoire :

Micah Mangena est assis sur un baril de poudre mais il ne le sait pas. Il est sergent dans la police sur africaine et il adhère complètement aux pouvoirs qu’elle représente. Mais la contestation qui gronde et déchire l’Afrique du Sud de 1980 est sur le point d’ébranler violemment ses convictions. Son fils prend conscience que l’apartheid est un système odieux … et que Micah en fait partie.
Critique subjective :

Pour son premier film en tant que réalisateur, Morgan Freeman s’entoure de Danny Glover qui a été rejoint sans condition par l’actrice Alfre Woodard. L’acteur américain Malcolm McDowell (le super flic) au physique de méchant et Marius Weyers (le chef de la police) complète ce casting américain et incarne les représentants de la police blanche. Plusieurs autres jeunes acteurs moins connus impriment le film de leur talent.

Morgan Freeman est ce grand monsieur du cinéma américain dont l’auréole de comédien ne cesse de gagner en intensité à l’instar de Danny Glover. Bopha ! est l’unique réalisation de Morgan Freeman mais on a déjà pu le voir notamment dans Miss Daisy et son chauffeur (1989), de Bruce Beresford, Le Bûcher des vanités (1990), de Brian De Palma, ou encore Impitoyable (1992), de Clint Eastwood. Plus récemment, on compte l’excellent  Seven (1995), de David Fincher où l’on prend pleine mesure de son talent qui se confirme dans Amistad (1997), de Steven Spielberg, dans un rôle ambiguë avec Dreamcatcher, l'attrape-rêves (2002) ou Levity (2003). Il tient aussi le rôle de Dieu dans la comédie Bruce tout-puissant (2003), de Tom Shadyac avec Jim Carrey et semble enchaîner des projets de plus grande envergure ces derniers temps avec Danny the dog (2004), l’excellent Million dollar baby (2004, critique cinéma), de Clint Eastwood aux côté duquel il sait se faire oublier tout en habitant son rôle comme rarement cela arrive. On attend sa prestation dans le prochain Batman begins (2004), de Christopher Nolan.

Danny Glover  fait déjà parti de ces acteur dont l’empreinte reste graver dans les mémoires à cause peut-être de son rôle dans le buddie movie L’arme fatale (1987) et ses séquelles (on compte 3 séquelles en 1990, 1992 et 1998)  aux côtés de Mel Gibson ou de sa surprenante présence dans Predator 2 dont on aurait pu douter. Sa prestation la plus forte est probablement celle de La Couleur pourpre (1985), de Steven Spielberg où il atteint des sommets dans un film qui reste aussi une référence dans le cinéma de Spielberg. On a pu le voir dans le Thriller d’ épouvante Saw (2004, critique cinéma), de James Wan et on l’attend dans Manderlay (2004) le deuxième volet de la trilogie USA de Lars von Trier, qui devrait sortir mondialement en 2005 et être présenté au Festival de Cannes. Le premier volet étant Dogville où figurait Nicole Kidman qui se retire de la trilogie à cause de planning inconciliables entre le réalisateur et l’actrice.

L’actrice Alfre Woodard a à son avantage une multitude d’apparitions dans de nombreuses productions cinématographiques et télévisuelles dont Star Trek - premier contact (1996), K-Pax, l'homme qui vient de loin (2001), de Iain Softley avec le brillantissime Kevin Spacey ou Radio (2002). Elle a également fait la voix de Plio dans Dinosaure (2000), de Eric Leighton.

Il parait qu’il y a toujours quelque chose de neuf en Afrique et comme le dit l’actrice Alfre Woodard : à l’époque où ils ont tourné le film, ils étaient de l’autre côté du présent en faisant référence au fait qu’aujourd’hui la période décrite dans le film n’existe plus. L’apartheid sud-africain est tombé en faisant autant de bruit que la chute du mur de Berlin et la réunification allemande. Une époque abjecte se terminait ainsi et l’on comprend avec ce film que bopha est un mot trop petit pour contenir une révolte.

Bopha dans le langage zoulou signifie arrestation, détention. A l’origine il s’agit d’une pièce de théâtre de Percy Mtwa. L’histoire de Bopha ! décrit cette période des années 80 propices aux affrontements entre noirs et blancs dans le contexte de la ségrégation de l’Afrique du sud. L’intrigue se déroule dans le Township de Moroka en Afrique du Sud mais le tournage s’est déroulé au Zimbabwe où de nombreux sud-africains étaient exilés à l’époque.

Le film a été réalisé en 1993, peu de temps qu’après 26 ans de prison de détention pour raisons politiques, le président Frederick De Klerk lève en 1990, l'interdiction de l'ANC (Congrès National Africain) et libère Nelson Mandela, qui est élu président de l'ANC en 1991.

Même si Bopha! est de facture classique, il reste d’un bon niveau pour un premier film d’autant que le casting prestigieux est très bien accompagné par de jeunes acteurs qui ne s’en laissent pas comptés. Etrangement, un des jeunes acteurs très présents à l’image ressemble à l’acteur américain Samuel L. Jackson. Le film conserve une certaine intensité dramatique mais qui est un peu en dessous de ce que proposait le film Une saison blanche et sèche (1989) de la réalisatrice martiniquaise Euzhan Palcy qui avait dirigé Donald Sutherland et Marlon Brando (Brando nominé aux oscars pour son rôle dans ce film) en explorant le même thème que Bopha. Un autre film qui gagne à être d’avantage connu et dont certaines scènes liées aux pratiques extrêmes de la police secrète, frappent l’imagination longtemps après.

Bopha! parvient cependant à tenir un propos universel sur l’injustice, l’oppression,la capacité de révolte et de résistance face un pouvoir répressif. Un film qui peut s’inscrire dans une filmographie visant à témoigner de l’oppression en générale et de la maltraitance de représentants de la race noire aux même titre que La Couleur pourpre (1985) et Amistad (1997) de Steven Spielberg ou Une saison blanche et sèche (1989) aux cotés desquels il est vrai on compte des cases vides à occuper par de futurs films sur l’esclavage comme Rue Case-Negres (1983) de Euzhan Palcy .

Verdict :

Bopha !, petit mot pour grande révolte. Un cri se fait entendre et un peuple se lève comme un seul homme face à l’oppression. Ce pourrait être là le pitch de ce film qui décrit un épisode de l’histoire encore très proche de l’Afrique du sud qui illustre ce qui arrive quand rien n’est juste.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.78:1

Le DVD présente un master sur lequel on trouve pas mal de petites taches sur la scène d’ouverture (le levé du soleil) mais la qualité se révèle meilleure par la suite. Le contraste est correct et les couleurs semblent fidèles et bien restituées bien qu’il soit difficile d’en juger avec la lumière particulière qui semble affadir l’image. On note une bonne compression hormis peut-être un manque de définition sur les petits détails dans certaines scènes (par exemple avec des végétaux).

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
3.0
Anglais
5.1
Allemand
3.0
Italien
3.0
Espagnol
3.0

La piste audio Dolby Digital 2.0 surround VF dispense des surround qui peuvent être intéressants mais sont moyennement utilisés au final.  La musique et certains bruits d’ambiances (comme quand ils jouent au baby-foot) sont envoyés sur les surround.. La spatialisation reste discrète et peut exploitée. Les voix sont très présentes et frontales. La piste s’avère tout de même assez équilibrée et est satisfaisante.

La piste audio Dolby Digital VO 5.1 ne semble pas proposer grand-chose de plus que la piste audio VF 2.0 surround. Les surround sont exploités de la même manière te aux mêmes endroits sans qu’une grosse différence ne se fasse sentir. Hormis l’avantage d’entendre les accents particuliers des acteurs et d’entendre parler en Afrikaner, cette piste ne présente pas de différence significatif avec la pista audio VF.

Le niveau sonore de la piste audio VF et en particulier celui des voix françaises semble plus fort que celui de la piste en VO.
Notons aussi une musique assez interessante et qui colle bien au film et à sa dramaturgie en mélant chants ethniques, flutes et percussions.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
0 min
Boitier
Amaray

Le DVD ne propose aucun bonus hormis le commentaire audio du réalisateur Morgan Freeman et des deux acteurs Danny Glover et Alfre Woodard. On y apprend quelques informations et anecdotes sur le film et le travail d'approche sur le terrain.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage