Eddy Mitchell (collection Master Serie)

Eddy Mitchell

Claude Moine ne s’appelle pas encore Eddy Mitchell lorsqu’il signe un contrat avec Eddy Barclay en Novembre 1960 accompagné de son groupe, « Les Five Rocks ». Le groupe est rapidement renommé « Les chaussettes noires » et sort un premier 45 tours en janvier 1961. Le succès est immédiat et foudroyant pour ce premier groupe rock 100% français. En 1964, Eddy Mitchell fait son premier Olympia en solo avec l’un de ses premiers succès sans les Chaussettes Noires : « Toujours un coin qui me rappelle ». Ses textes s’imposent rapidement sur la scène française, mais le chanteur n’atteindra son rythme idéal qu’en 1966 lorsqu’il confie à son pianiste, Pierre Papadiamandis, la composition des chansons qu’il écrit.
Après le choc de 1968, Eddy Mitchell n’est plus dans le coup, son style ne trouve plus son public. Il revient pourtant en 1974 avec le disque « Rocking in Nashville » où il s’entoure de grand musiciens américain et des ex-choristes d’Elvis. En 1976, il choque avec « Pas de Boogie Woogie » que certaines radios vont interdir, lui apportant ainsi une publicité inespérée. Cette chanson est devenue désormais tellement incontournable qu’elle est enseignée dans de nombreux collèges français !

En 1977, c’est « La dernière séance » qui lui permet de rafler de nouveaux disques d’or. Dans les années 80, le chanteur va se diversifier, jouant au cinéma avec, en particulier « Coup de torchon » de Bertrand Tavernier en 1981. A partir de 1982, il anime également une émission de télévision qui deviendra célèbre : « La dernière séance ». Parallèlement, il continuera à sortir régulièrement des albums qui se vendent de mieux en mieux et à donner de très nombreux concerts.

En 1994, il devient même écrivain, sortant un premier livre, « P’tit Claude », un roman autobiographique. Son dernier album, « Frenchy » est sorti au printemps 2003.

Les clips

Ce DVD regroupe 12 clips d’Eddy Mitchell :

1. M’man
2. Lèche bottes blues
3. La peau d’une autre
4. Baby Blues
5. Rio Grande
6. Dix huit ans demain
7. J’me sens mieux quand j’me sens mal
8. Un portrait de Norman Rockwell
9. Les tuniques bleues et les indiens
10. Décrocher les étoiles
11. Destination Terre
12. J’aime pas les gens heureux

 

Critique subjective

Ce DVD permet de retrouver quelques unes des plus belles chansons d’Eddy Mitchell en image et avec une qualité sonore de très haute tenue. C’est l’occasion, pour ceux qui ne regardent pas régulièrement les chaînes de clips sur le cable ou le satellite, de découvrir la passion du chanteur pour le cinéma. Si certaines chansons, comme « M’man » n’ont rien de folichon dans leur présentation, d’autres, comme « J’aime pas les gens heureux », « Rio Grande » ou « Les tuniques bleues et les indiens » sont très scénarisées. Eddy aime d’ailleurs tous les genres dans le cinéma, même le dessin animé, comme on le constatera dans le très beau « Décrocher les étoiles ». Si vous aimez Eddy Mitchell, n’hésitez pas à foncer sur ce DVD qui est vendu à un prix très raisonnable.

La qualité d’image est très variable d’un clip à l’autre. La majorité des images est tout de même de qualité très moyenne, avec un grain très prononcé et une définition parfois très médiocre, comme dans « Lêche bottes blues ». On regrette également le choix du format 4/3 alors que certains clips sont visiblement tournés en cinémascope. D’autres compilations de clips n’hésitent pourtant pas à adapter le format de l’image clip par clip !

Pour ce DVD, l’éditeur nous propose trois pistes sonores et nous gâte en proposant une qualité irréprochable sur la piste la moins compressée :

PCM Stéréo (1500 kbs)
Cette piste est une merveille de précision et de finesse. La dynamique donne véritablement du corps à l’ensemble du spectre sonore. La voix d’Eddy ressort avec un velouté et une force qui ravit l’oreille. Les basses sont profondes et l’équilibre tonal permet de toujours maintenir la voix du chanteur dans une osmose parfaite avec la musique. C’est véritablement LA piste à privilégier sur ce disque.

Dolby Digital 5.1
Voilà en revanche une piste à oublier rapidement. La dynamique est très passable, étouffant littéralement la voix d’Eddy qui se retrouve noyé derrière les instruments. Les chansons en ressortent littéralement castrées : une vraie misère.

DTS 5.1 (plein débit : 1500 kbs)
Malgré le débit semblable à la piste PCM, cette voix est un ton en dessous. La compression qui permet de faire tenir six pistes là où il n’y en a que deux en stéréo a eu raison d’une partie de la dynamique et cela se ressent. Généralement, cette légère perte en plage de fréquence est compensée par une spatialisation accrue et parfois quelques effets surround. Ici, les enceintes arrière ne font généralement que reproduire une réverbération des enceintes avant. De ce point de vue cette piste est donc légèrement décevante. Elle est toutefois bien au-dessus de la piste en Dolby Digital et certaines chansons profitent d’un mixage un peu plus audacieux que la moyenne en déportant légèrement certains instruments vers le spectateur. On regrette toutefois les hautes fréquences un peu fortes au détriment des basses fréquences, là où la piste PCM est nettement mieux équilibrée.

Le seul supplément offert par l’éditeur est un chapitrage des chansons. Ce choix s’explique toutefois par le prix assez doux auquel est vendu ce DVD.