La brute, le colt et le Karaté

Titre Original
Là dove non batte il sole
Genre
Pays
Italie (1974)
Date de sortie
lundi 16 mai 2005
Durée
96 Min
Réalisateur
Producteurs
Carlo Ponti
Scénaristes
Barth Jules Sussman
Compositeur
Carlo Savina
Format
Dvd 9
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Français
Oui
Non
Non
Anglais
Non
Non
Non
Le Film
Critique de Julien Sabatier
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
96 min
Nb Dvd
1


L'histoire :

Un voleur du nom de Dakota va s’allier au chinois Wang Ho Kiang afin de mettre la main sur la fortune cachée d’un riche marchand asiatique.

Critique subjective :

A l’époque où le western italien sent bien qu’il entame une période de déclin, il tente rapidement de se refaire une santé et assouvit un besoin de sang neuf en s’injectant des doses d’exotisme et d’arts martiaux. Naîtra alors l’ère du western chop suey avec des titres comme Là dove non batte il sole (1974), un film rebaptisé chez nous La brute le colt et le karaté, histoire de capitaliser à la fois sur le succès du chef-d’oeuvre de Sergio Leone et la présence du grand Lee Van Cleef dans les deux métrages.
La brute le colt et le karaté est le premier film de la vague du western soja, ce sous-genre en forme de cross over, croisement à priori improbable entre le western et le film d’arts martiaux. Le western chop suey est issu de la rencontre entre deux besoins complémentaires avec, d’une part, la firme Shaw brothers cherchant à nouer des relations avec les industries cinématographiques occidentales et, d’autre part, un western spaghetti en quête de renouveau. A noter que le genre a connu de nombreux avatars plus ou moins directs : Mon nom est Shangaï Joe, les derniers opus de la saga Baby cart, Soleil rouge et son générique estomaquant (Charles Bronson, Toshiro Mifune, Alain Delon), Gunmen du maître Tsui Hark ou encore le thaïlandais Les larmes du tigre noir. Féru de ce sous-genre (le contraire eut été étonnant), Quentin Tarantino y fit également beaucoup référence dans les deux volets de son Kill Bill.
De passage à Monterey, Dakota (Lee Van Cleef, incontestablement l’un des plus grands noms de l’histoire du western) compte bien s’approprier le contenu du coffre fort de Wang, un riche commerçant chinois. Une fois le coffre ouvert, surprise puisque celui-ci ne contient que les photographies de quatre femmes dénudées. Le marchand ayant, entre temps, passé l’arme à gauche, le mystère semble à jamais insoluble. Pourtant, Dakota trouvera de l’aide en la personne de Wang Ho Kiang (Lo Lieh, vu dans L’hirondelle d’or et La main de fer), le neveu de Wang venu spécialement de Chine pour trouver le trésor de feu son oncle. A partir de là, le jeu de piste va s’avérer autrement plus ludique que celui d’un Benjamin Gates et le trésor des templiers et autres Da Vinci code dans la mesure où les informations sur l’emplacement de la fortune de l’oncle Wang sont recelées par des petits tatouages apposés sur les fesses des quatre demoiselles photographiées.
En honnête artisan du septième art, le réalisateur italien Antonio Margheriti (sous le pseudonyme prétendument plus vendeur de Anthony M. Dawson) met en scène La brute le colt et le karaté, un film qui frise souvent le ridicule avec son humour crétin (running gag sur les fesses et tutti quanti) et ses quelques personnages secondaires bien débiles, sans oublier des scènes qui fleurent bon le western façon Terence Hill / Bud Spencer, ceci à grand renfort d’effets sonores ultra kitchs et d’une bande originale dont les passages funky pourraient bien faire l’objet d’un recyclage en règle par le père Quentin.

Verdict :

Petit plaisir plus ou moins coupable pour les aficionados de western italien, La brute le colt et le karaté est un grand moment de n’importe quoi mais un grand moment de n’importe quoi fort distrayant pour peu que l’on parvienne à rentrer dans le film.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.35:1
Des visuels honnêtes mais sans plus. Le contraste est correct mais perfectible et l’on ne peut pas se plaindre de la présence de gros défauts de pellicule. Malgré la restauration effectuée à l’occasion du transfert sur support versatile, les couleurs donnent l’impression d’être délavées et manquent cruellement d’éclat. A noter que la compression a une certaine tendance à s’inviter assez régulièrement à l’image.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Anglais
1.0
Français
1.0
Là aussi, l’ensemble est aisément perfectible mais pas scandaleux pour autant. Peu claires et affichant un craquement de vieux tourne-disques pendant un bref instant (fort heureusement d’ailleurs), les deux pistes proposées déploient une assez bonne dynamique et des éléments sonores (voix, effets sonores et musique) assez bien dosés entre eux. Pour les non-réfractaires aux versions originales (ce qui, dans l’absolu, devrait être le cas de tout cinéphile), on ne saura que conseiller la piste en anglais.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
19 min
Boitier
Amaray


 
  • Le légendaire studio Shaw brothers par Julien Sévéon (8 minutes) : au-delà d’un bref historique du mythique studio chinois, le journaliste de la revue culte Mad movies fait une pertinente présentation du film et évoque, maintes références à l’appui, la naissance et les grands titres du western chop suey.


 
  • Présentation de la collection (11 minutes) : les bandes-annonces des films Un pistolet pour Ringo, Le retour de Ringo, Avec Django la mort est là, Pas de pitié pour les salopards, Le dernier jour de la colère, Le jour du jugement, Tire encore si tu peux, La brute le colt et le karaté, Mon nom est Shangaï Joe, Cinq gâchettes d’or.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
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Bonus Cachés
Court Metrage
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