Quand la mer monte

Genre
Pays
France (2003)
Date de sortie
lundi 6 juin 2005
Durée
90 Min
Producteurs
Humbert Balsan
Scénaristes
Yolande Moreau et Gilles Porte
Compositeur
Philippe Roueche
Format
Dvd 9
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Français
Non
Non
Non
Le Film
Critique de Jean-Luc Richter
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
90 min
Nb Dvd
1


L’histoire

Irène (Yolande Moreau) est en tournée avec 'Sale Affaire', un one woman show, dans le nord de la France. En panne avec sa voiture, elle rencontre Dries (Wim Willaert), un porteur de géants qui lui permet de redémarrer sa voiture. Pour le remercier elle lui offre des places pour son spectacle. Le soir, Dries vient, accompagné d’un ami, et est séduit par le travail d’Irène.

Le lendemain soir, il vient à nouveau assister au spectacle mais se fait agresser par deux individus bizarres et est obligé de quitter la salle. A la fin du show, Irène le retrouve, blessé et avec une roue crevée. Elle accepte de le raccompagner chez lui... C’est le début d’une histoire d’amour qui a d’étranges résonances avec le spectacle qu’Irène joue sur scène..

A propos du film

Yolande Moreau a commencé à travailler comme comédienne dans un théâtre pour enfants à Bruxelles tout en suivant une formation avec Philippe Gaulier. En 1982 elle écrit un ‘one woman show’ : ‘Sale affaire du sexe et du crime’ et sillonne la France, la Suisse, le Québec. En 1989 elle rejoint la compagnie de Jérôme Deschamps qui se rendra célèbre avec ‘Les Deschiens’ sur Canal+. Elle est également active au cinéma où elle joue dans plusieurs films comme « Enfermés Dehors » (2005 – Albert Dupontel), « Folle Embellie » (2003 – Dominique Cabrera : test du DVDcritiques.com) ou « Le Fabuleux Destin d’Amélie Poulain » (2000 – Jean-Pierre Jeunet). Pour « Quand la mer monte », réalisé en 2003, elle est à la fois l’actrice principale et passe de l’autre côté de la caméra en étant la co-réalisatrice avec Gilles Porte d’un script qu’elle a également co-écrit, en s’inspirant de son premier ‘one woman show’. L’actrice explique : « Faire du théâtre donne à l'acteur l'occasion de régler des "comptes" avec la vie. On triture la réalité, on y met un peu de soi, un peu des autres et l'on partage tout ça avec un public, chaque soir différent, qui rit, se reconnaît (...) La tournée et le spectacle d'Irène nous ont servi de point de départ pour raconter le parallèle entre la vie réelle et la vie rêvée, celle qui est sublimée dans l'art ». Dans le film, ce sont de vrais représentations qui ont été filmées pour ajouter à l’authenticité.

Une autre composante essentielle du film est le Nord de la France où s’est effectué le tournage. L’accent flamand fortement prononcé de Wim Willaert renforce cet enracinement qui est accentué par le spectacle de la fête des géants organisée dans le village de Steenwerck.

Le film a été présenté aux Rencontres Internationales de Cinéma de Paris où il a obtenu le Grand Prix du public. Yolande Moreau et Wim Willaert ont également obtenus le Prix d’interprétation au festival de Namur.

 

Critique subjective

Bien qu’il présente certain côtés attachants, avec des acteurs inspirés qui jouent parfaitement leur rôle, ce film pèche souvent par son excessive lenteur. A force de vouloir instaurer l’histoire d’amour pratiquement en temps réel, en donnant le temps au temps, Yolande Moreau et Gilles Porte ont produit un long métrage qui manque singulièrement de rythme. Cela n’est pas arrangé par le jeu d’acteur qui se base sur l’intériorisation des sentiments et la pudeur. Yolande Moreau avoue dans les suppléments avoir laissé de côté un aspect thriller du scénario original, c’est dommage car la progression dramatique du film s’y serait bien prêté et la lenteur aurait alors été justifiée par la montée de la tension. Au final, ce film plaira surement à ceux qui aiment les histoires d’amour tristes et les paysages bruts du nord de la France. On appréciera aussi l’accent chantant d’un Wim Willaert très touchant. Mais on a tout de même l’impression de passer un peu à côté d’un film qui aurait pu offrir une histoire plus palpitante.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1


La qualité d’image est assez satisfaisante, même si on remarque de temps à autre des arrières plans qui fourmillent un peu trop. La définition est globalement bonne, mais les extérieurs sont souvent marqués par le temps exécrable de la région lilloise au moment du tournage. Seuls les plans en bord de mer s’en sortent plutôt bien puisque Gilles Porte y a bénéficié d’une très belle lumière naturelle qui s’accorde harmonieusement avec les plans de Yolande Moreau, tresses au vent. On regrettera toutefois l’aspect un peu trop ‘camescope’ des scènes de spectacle qui donnent l’impression parfois de verser dans le documentaire.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
2.0


La seule piste sonore proposée est une piste en Dolby Digital 2.0 stéréo française. La dynamique y est satisfaisante et la spatialisation assez réussie. Même si on aurait apprécié un peu plus d’effets surround pour ‘sentir’ le bruit du vent en bord de mer, cette piste reste toute à fait satisfaisante pour un film qui est globalement assez intimiste.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
55 min
Boitier
Amaray


Pour cette édition DVD, Studio Canal nous propose de très beaux menus sonorisés, un chapitrage complet et quelques suppléments qui intéresseront les fans du film :

Une grande histoire d’amour (38 minutes)

Ce document présente le Making Of du film dont le tournage s’est effectué entièrement dans la ville de Steenwerck, dans le nord. Yolande Moreau, Gilles Porte, Wim Willaert et d’autres membres de l’équipe nous présentent le film avec leur point de vue, leurs idées, sur fond d’images de la mise en place des géants et de la préparation de la fête du film. Ce Making Of permet d’apprécier la franche camaraderie qui a régné sur le plateau et dans le village durant le tournage. On s’attarde également longuement sur le tournage du spectacle que Yolande Moreau a rejoué avec beaucoup de nostalgie. La fin du document revient plus en détail sur l’aspect technique et la recherche d’une image ‘authentique’ par le réalisateur Gilles Porte. Enfin, il se termine par la remise des prix du Festival de Paris à Yolande Moreau et la joie que cela suscite dans l’équipe du film.

A Wissant

Jean-Claude Darnal, auteur compositeur de la musique du film, raconte comment Raoul de Godewarsvelde  a écrit la chanson « Quand la mer monte » qui a été reprise dans le film, en 1968. Un document intéressant où il donne des anecdotes sur cette vie typiquement nordiste.

Film annonce : c’est la classique bande annonce du film.

Filmographies : on y retrouve des écrans présentant une brève biographie et la filmographie de Yolande Moreau, Gilles Porte ; Wim Willaert et Humber Balsan.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
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