La chair et le sang

Titre Original
Flesh and blood
Genre
Pays
Etats-Unis (1985)
Date de sortie
mardi 5 juillet 2005
Durée
123 Min
Réalisateur
Producteurs
Jose Antonio Sainz De Vicuna, Gijs Versluys
Scénaristes
Gerard Soeteman, Paul Verhoeven
Compositeur
Basil Poledouris
Format
Dvd 9
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Français
Oui
Non
Non
Anglais
Oui
Non
Non
Le Film
Critique de Julien Sabatier
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
123 min
Nb Dvd
1


L'histoire :

Europe occidentale, 1501. Martin et sa troupe de mercenaires prennent possession d’un château mais auront à peine le temps de se vautrer dans l’opulence car Steven, un jeune seigneur érudit, est bien déterminé à récupérer sa promise, captive du groupe de soldats.

Critique subjective :

Lorsqu’il réalise La chair et le sang (Flesh and blood) en 1985, c’est comme si Paul Verhoeven mettait en lumière des années d’ellipse et de hors champ, autant de non-dits jusque-là de rigueur dans les films sur le Moyen Age. Avec ce film, au titre on ne peut plus éloquent, le cinéaste hollandais signe une oeuvre âpre et violente qui allait électriser le genre.
Avec pour toile de fond l'Europe du quinzième siècle, une ère où l’obscurantisme religieux n’a pas encore été détrôné par les progrès de la science, Flesh and blood nous narre l‘histoire de Martin et sa petite troupe de mercenaires. Estomaqués par leurs riches employeurs qui reviennent sur les termes d’un contrat en leur interdisant de se payer en pillages et en viols, nos spadassins, comme aussitôt revigorés par ce qu’ils prennent pour un signe divin, vont embrasser des rêves de fortune. Après avoir kidnappé Agnès, une noble demoiselle qui nouera une relation très ambiguë avec Martin, les mercenaires vont investir un château et y mener grand train jusqu’à ce que Steven, un jeune homme féru de sciences, décide de récupérer sa promise coûte que coûte. Suivra alors un siège mémorable qui se règlera à grands renforts de morceaux de chien pestiféré expédiés par catapulte à l’intérieur des remparts (!).
Interprète de Martin, Rutger Hauer porte le film sur ses épaules et trouve ici l’un des meilleurs rôles de sa carrière. Au sommet de son art, l’acteur déploie un jeu éblouissant et surtout une présence stupéfiante qui atteint des sommets lors de cette scène où le personnage, de rouge vêtu, bondit hors des flammes d’une cheminée tel un diable sortant de sa boîte. Rappelons qu’en 1985, Hauer était dans une période faste puisqu’il sortait de Blade runner, était la tête d’affiche du sympathique Lady Hawke et allait brillamment incarner l’auto-stoppeur psychopathe de Hitcher. Ensuite, la carrière du comédien allait sérieusement battre de l’aile et s’apparenter à une longue traversée du désert ponctuée de rares petits films regardables (Que la chasse commence, Hémoglobine, Paradis express). Véritable has been comme le furent John Travolta ou Mickey Rourke, Rutger Hauer semble aujourd’hui remonter la pente avec des rôles non négligeables dans le réussi Batman begins et le déjà culte Sin city.
Avec La chair et le sang, l’objectif de Paul Verhoeven est clair : brosser un portrait réaliste du Moyen Age tant au niveau du fond que de la forme. Si un certain souffle épique est bel et bien présent, l’époque n’est aucunement magnifiée et tous les clichés habituels passent à la trappe. Ici la vie à peu d’importance et la violence est crue, sans détour. Pour s’en convaincre, il suffit de voir cet enfant mort-né dont on ne connaît pas le père et qui aura pour seule sépulture un tonnelet enterré dans la boue. Revoir aussi cette jeune religieuse gravement blessée à la tête par un coup d‘épée maladroit qui la rendra folle. Dans sa démarche sans concession, le metteur en scène sera épaulé par Jan De Bont qui, s’inspirant notamment de Bruegel, réalise un gros travail sur une photographie en clair-obscur. Même chose sur le plan musical avec un Basil Poledouris (que Verhoeven retrouvera dans Starship troopers) en pleine possession de ses moyens.


Verdict :

Apportant sa verve au film médiéval, Paul Verhoeven signe donc une oeuvre barbare et atteint parfaitement son objectif de réalisme. Un grand film.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.35:1
Une qualité vidéo de très bonne tenue puisqu’elle restitue parfaitement l’univers graphique du métrage. Les couleurs et les clairs-obscurs minutieusement travaillés par Jan De Bont sont admirablement retranscrits dans une copie au format. Si l’ensemble sait se montrer précis et la compression furtive, on peut toutefois signaler un léger aspect granuleux dont on peut cependant supputer qu’il découle d’un choix artistique du réalisateur.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Anglais
2.0
Français
2.0
Si l’édition n’a pas bénéficié d’un remixage en Dolby Digital 5.1, reste que les deux pistes proposées s’avèrent néanmoins assez honorables. On ne saura que trop conseiller une version originale limpide, dynamique et autrement plus ample que son homologue française.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
0 min
Boitier
Amaray
Aucun supplément. Autant dire que la surprise, ou plutôt l’amère déception, est de taille dans la mesure où l’on était en droit d’attendre un décalque de l’édition zone 1 et de ses suppléments fabuleux. Pourquoi donc avoir attendu si longtemps pour sortir une édition française au rabais ?
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage