Le Film
Critique de José Evrard
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
121 min
Nb Dvd
2
Synopsis
John Constantine a vécu, l'espace de quelques instants, tous les supplices de l'Enfer, et cette plongée dans l'horreur lui a suffi pour mesurer ce qui l'attendait s'il ratait sa deuxième et ultime chance de salut. Ressuscité contre son gré, maudissant cette faculté qui lui a permis dès l'enfance de distinguer au premier regard les anges et les démons qui nous entourent, Constantine est de retour sur Terre. Avec une mission : combattre et renvoyer aux ténèbres les légions de Satan.
Constantine, pourtant, n'a rien d'un saint, et son but est purement intéressé. La tâche, il le sait, va mobiliser toutes ses ressources, et la terrible maladie dont il est atteint en rend l'achèvement des plus improbable. Mais il n'a pas le choix : son dernier espoir de salut en dépend…
Critique Subjective
Dieu et Lucifer
"Et si je vous disais que Dieu et le Diable ont fait de toute éternité un pari sur nos âmes?" – John Constantine
Comme beaucoup de bon film actuellement, Constantine est tiré d’un comic book "Hellblazer", de Jamie Delano et Garth Ennis qui a pour thématique une histoire passionnante : celle du bien contre la mal sous sa forme la plus brute : Dieu et Lucifer. Imaginons que la vie sur Terre repose depuis toujours sur un délicat équilibre entre les forces du Bien et du Mal ; que le monde bénéficie d'un état de détente généralisé ; que les humains puissent librement choisir leur destin sur Terre, et décider par là même de leur sort dans l'au-delà, certains optant pour le Ciel, d'autres pour l'Enfer.
Une clause de ce "divin" pari dont nos âmes sont l'enjeu stipule que ni Dieu ni Satan ne peuvent entrer en contact direct avec le genre humain pour empêcher l'exercice de son libre-arbitre. Ils peuvent, en revanche, nous influencer par le biais d'intermédiaires, qui ne sont à proprement parler ni anges, ni démons. Ces agents d'influence, on les nomme des "hybrides".
Le personnage de Constantine
Depuis sa plus tendre enfance, Constantine possède en effet une faculté rare : percevoir la vraie nature des choses sans se laisser abuser par les apparences. Mais ce don lui pèse tant qu'il le considère comme une malédiction. Pour s'en défaire, il s'est résolu au suicide, espérant ainsi jouir du repos éternel. Au lieu de quoi, il a plongé durant deux longues et terrifiantes minutes au cœur de l'enfer… avant de ressusciter. Pour racheter son âme de suicidé qui ria donc en Enfer, il se met au service du bien et chasse les démons qui possèdent des humais et qui brisent el pacte divin. La première impression est de se dire que Keanu Reeves est peut-être un peu tendre pour le rôle mais on s’aperçoit très rapidement qu’il colle vraiment au personnage et que ce n’est pas choquant. Keanu Reeves participa de près à l'élaboration du personnage central. "Il s'est métamorphosé en Constantine au fil du développement et des répétitions, contribuant à quantité de répliques. Il adorait manifestement ce rôle", rapporte Akiva Goldsman. "Keanu a plongé profondément en lui-même pour donner toute sa noirceur au personnage", poursuit Lawrence. "Le sarcasme est devenu sa seconde nature, un moyen d'exposer le point de vue d'un homme totalement hanté."
La représentation de l’enfer
Une des grandes réussites de ce film est d’avoir réussi à créer un univers crédible et inquiétant. L’enfer est notamment une grande réussite. Francis Lawrence, le réalisateur nous en dit un peu plus :
"J'ai passé en revue différentes représentations picturales de l'enfer, non seulement chez Bosch et Bruegel, amis aussi chez les nombreux artistes qui en font un espace abstrait, un vaste trou noir. Pour ma part, je voulais des images auxquelles on puisse se raccrocher, dotées de structures reconnaissables. Ainsi, lorsque Constantine se rend dans l'appartement d'Angela et y franchit momentanément le seuil de l'enfer, il échoue dans la réplique "infernale" de ce logis ; idem lorsqu'il sort dans la rue et se retrouve de l'autre côté du miroir, dans la version infernale d'une rue de L. A. Ce sont là des environnements que le spectateur peut facilement imaginer, voir, toucher…" Sans oublier une mention spéciale à Peter Stormare excellent dans le rôle de Lucifer
Et donc ?
"Rien n'est totalement expliqué dans ce film", souligne Goldsman.
Finalement, une telle approche ne pouvait que servir un film où l'ambiguïté est reine, où aucun personnage n'est totalement bon ni totalement mauvais et ne s'inscrit dans une perspective conventionnelle : une femme policier endurcie recourant au paranormal pour retrouver l'espoir ; un ange animé d'étranges intentions ; un prêtre incapable d'accomplir des exorcismes ; un propriétaire de night-club aux allégeances troubles, garant d’une neutralité entre anges et démons dans son club (excellent Djimon Hounsou)… et au beau milieu de tout cela, un héros qui ne veut PAS être un héros. Ou pour citer le scénariste Frank Cappello : "Voilà un type qui a des problèmes avec Dieu, qui hait le Diable, qui se bat contre les plus horribles démons, mais ne peut renoncer à ses mauvaises habitudes, qui vont lui coûter la vie. En fin de compte, Constantine est un homme qui essaie de se sauver lui-même, et pas le monde."
Un dernier mot
Constantine est un film réussi si on se détache de la pure adaptation de la Bd dont aurait voulu se régaler ses fans.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.40:1
Master de haute tenue, compression sans faille, Constantine pêche juste un peu dans les scènes sombres qui auraient mérité d’être plus lisible.
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
5.1
Anglais
5.1
Petite déception que cette bande son qu’il faut pousser un peu pour bénéficier d’un spectacle qui n’est pas finalement à la hauteur du film. Quelques effets surround, une scène frontale peu incisive et un caisson aux abonnés absents.
Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
130 min
Boitier
Amaray
DVD 1
Commentaire audio du réalisateur Francis Lawrence, accompagné du scénariste Akiva Goldsman, et de Franck Capello et Kevin Brodhin : Commentaire non sous titré réservé aux bilingues anglophile. Ce qui n’est pas mon cas.
Clip de "A Perfect Circle" par Passive (4’15) : en Dobly Digital 2.0
Bande annonce version Teaser et Version Cinéma
DVD 2
Constantine, de la bande dessinée à l'écran (15’44) : Rendons à César ce qui appartient à César même si on est plus dans la relation de l’équipe du film avec la bande –dessinée, avec son adaptation filmique, que dans une réelle analyse des composantes du Comics
Making of : La Production et l'Enfer : ce making of est partagé en 3 morceaux :
Confessions du réalisateur (5’35) : Pas vraiment une confession mais plutôt quelques anecdotes de tournage avec de belles images du tournage.
Confrontation avec le mal (4’39) : Ce documentaire revient sur tout la première partie du film qui se déroule au Mexique et revient sur les conditions de tournage et els effets spéciaux. On y voit une scène storyboardé en 3 D de ce qui aurait du être la véritable scène d’intro du Film, se déroulant à Istanbul elle n’a pu être tournée pour des raisons d’amputation de budget.
Les armes et les accessoires du film (8’22) : Retour sur la création de l’arsenal de Constantine et l’aspect vieux et usé donné délibérément aux armes et livres utilisés.
Le visage de l’enfer : ce documentaire est partagé en 3 :
Exploration de l’enfer (12’) : La vision de l’enfer donné dans ce film est surprenante et novatrice et ce document nous livre els sources de cette inspiration. L’enfer ressemble à la vague de chaleur succédant à l’explosion d’une bombe atomique et c’est très réussi.
La création de « Vermin Man » (9’36) : Vermin Man est un démon constitué de rats, d’insectes et de serpents qu’il assemble en une parodie de corps pour attaquer Constantine. Ce documentaire nous montre sa création et son animation 3d.
Les ailes des anges (3’18) : création des ailes de l’ange Gabriel apparaissant dans le film. Il faut avouer qu’elles sont magnifiques.
La scène de l’enlèvement (5’47) : L’héroïne se fait enlever par els démons de manière très spectaculaire en passant littéralement à travers de nombreuses cloisons d’un immeuble. Cette scène est la synthèse parfaite entre des effets spéciaux numériques et artisanaux en grandeur nature sur un plateau. Bluffant
Le Rôle de la Prévisualisation (13’57) : comment tourner un film avec de nombreux effets spéciaux numérique. En le pré visualisant un maximum. Donc le film a été entièrement storyboardé en 3d avec les différentes caméras et angle possible.
Scènes inédites Fin alternative (18 minutes) : de nombreuses scènes présentes ici sont incluses dans le film mais sous une forme différente. D’autres ont été coupés pour leur extrémisme, le suicide des 2 gardes frontaliers possédé par la Lance , par exemple. Ou une scène de lit entre Constantine et une hybride mi-humaine, mi-démon mais avec un physique très agréable au demeurant.
Bonus DVD Rom : découvrez le jeu Constantine.
Un dernier mot sur les bonus
Une édition dense, fourni avec son lot de documentaire intéressant et avec un bel habillage graphique.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage