Omagh

Genre
Pays
Royaume-Uni & Irlande (2005)
Date de sortie
mercredi 12 octobre 2005
Durée
102 Min
Réalisateur
Producteurs
Paul Grenngrass, Ed Guiney & Don Mullan
Scénaristes
Paul Greengrass & Guy Hibbert
Format
Dvd 9
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Anglais
Non
Non
Non
Français
Oui
Oui
Non
Le Film
Critique de Arnaud Herpin
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
102 min
Nb Dvd
1


L’Histoire : Irlande du Nord. La ville d’Omagh. Samedi 15 août 1998, 15h10. Une bombe déposée par le REAL IRA (groupe dissident de l’IRA opposé au processus de paix) tue 29 personnes, dont le fils de Michael Gallagher. Un mois plus tard, les investigations menées n’ont toujours rien donné. Michael se rend à une réunion du Comité de soutien pour les victimes, il en devient le président. L’enquête peut commencer…

 

 

Accepter la perte d’un être cher. Ecrit et produit par Paul Greengrass, le réalisateur de Bloody Sunday, Omagh s’intéresse aux suites d’un attentat. Alors que dans le premier on suivait les raisons qui mènent à des actes tragiques, ici ce qui compte c’est ce qui se passe après. Il n’est pas question uniquement d’enquête, de recherche de la vérité ou de dénonciation du silence coupable des institutions. Il s’agit aussi de faire le deuil, d’accepter la perte d’un être cher. Comme à travers cette question, toute simple et toute bête, que se posent les personnages, à un moment donné ; quand peut-on de nouveau rire ?

 

Le combat contre l’impunité des auteurs de l’attentat, pour la révélation des négligences des différents services de renseignement et leurs tentatives pour couvrir celles-ci, va permettre à Michael Gallagher (Gerard McSorley) de revivre, d’accepter petit à petit la mort de son fils. Comme pour les autres membres du comité de soutien, ce combat va s’apparenter à une forme de thérapie.

 

 

Une lutte contre l’oubli. Les membres du comité de soutien ne vont pas seulement se battre pour faire le deuil. Ils vont chercher aussi à trouver la vérité. Cette vérité que les autorités sont incapables de leur donner ou ne veulent pas leur révéler. Malgré un processus de paix qui pourrait être menacé par leurs investigations, ils ne veulent pas que les disparus d’Omagh soient oubliés. D’ailleurs, comment est-il possible de construire quelque chose de solide si les erreurs du passé sont oubliées et si on feint de faire comme si rien n’était arrivé ?

 

Et le film prend soin d’éviter tout manichéisme partisan, qui réduirait considérablement l’impact du film. Il n’est pas question, non plus de politique. L’important n’est pas le conflit qui se déroule, ou on l’espère se déroulait, en Irlande du Nord. Le sujet est un attentat. Mais celui-ci aurait pu se dérouler n’importe où, ce qui donne au film une portée universelle. La recherche de ce qui est arrivé, et comment, est un devoir de mémoire pour le respect et le salut des victimes. Le but n’est pas de raviver la haine chez ceux qui étaient pris pour cibles, mais de rendre un dernier hommage au fils, au père, à la sœur, à l’ami disparus…

 

 

Un film coup de poing. Signant pourtant son premier film, Pete Travis réalise une œuvre puissante et révélant de sérieuses dispositions pour la mise en scène. Il a choisi de tourner caméra à l’épaule, en n’utilisant qu’un seul filtre, pour donner un style documentaire, proche de celui de Bloody Sunday. Les scènes précédant l’attentat, la séquence où Michael recherche son fils sont tout simplement impressionnantes (il faut aussi mentionner ici l’excellent travail de Clive Barett, le monteur). Il choisit de rester au plus près de ses acteurs, évitant tout effet de dramatisation. Ce qui compte, ce sont les évènements. Une réalisation plus démonstrative, plus spectaculaire, aurait nui au film. Pete Travis saisit littéralement le spectateur à la gorge, le tient en haleine pendant une grande partie du film, malgré une petite baisse d’intensité à l’approche du dénouement, vite oubliée au regard de la qualité d’ensemble de l’œuvre.

 

Omagh prend le spectateur par les tripes, non seulement par la qualité de la réalisation mais également grâce à la prestation des acteurs, tous excellents de justesse, avec à leur tête Gerard McSorley. Cet acteur, jusque là habitué aux seconds rôles, notamment dans Veronica Guerin de Joel Schumacher (2002) ou The Boxer de Jim Sheridan (1997), et originaire d’Omagh, livre une prestation ahurissante, tout en intériorité. Il donne une telle force et une telle intensité à son personnage que l'on ressent parfaitement sa détresse, son incompréhension devant ce qui lui arrive ; à tel point qu’il est très difficile de ne pas se mettre à sa place ou de rester insensible à ce qui lui arrive.

 

 Devant l’épidémie de films larmoyants, jouant la surenchère émotionnelle, quant il s’agit de sujets proches à ce qui est arrivé dans cette petite ville d’Irlande du Nord, un samedi après-midi, Omagh ferait presque figure de modèle du genre. En tout cas, il est vivement conseillé de ne pas passer à côté.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1


Une image volontairement « sale » très bien restituée, collant parfaitement au style documentaire voulu par le réalisateur.

 Aucun problème de compression à signaler.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Anglais
2.0
Anglais
5.1


Deux pistes proposées, dolby digital 5.1 et stéréo, toutes les deux en anglais.

 

La piste en 5.1 est de très grande qualité. On a le droit à une très bonne spatialisation et un très bon surround. Les différents bruits environnants sont très bien restitués et les voix sont entendues très clairement. La dynamique est correcte, mais il faut reconnaître que le film ne vient pas trop travailler vos enceintes sur ce point.

 Même chose pour le stéréo. Très bonne qualité. Très bonne spatialisation et dynamique correcte. Et aucun problème pour entendre les voix également.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
43 min
Boitier
Amaray


Une déception, surtout que le sujet se prêtait à ce que certaines personnes interviennent sur le sujet du conflit qui a régné, ou règne encore, en Irlande du Nord.

 

Réalité ou fiction. Entrevues réalisées lors de l’avant-première du film le 17 mars à Paris, avec Michael Gallagher (le héros du film), Pete Travis (le réalisateur) et Gerard McSorley (l’acteur principal). Evoquent la décision d’accepter de faire le film, la façon de filmer, comment interpréter le personnage principal. Intéressant mais sans plus. Un peu convenu.

 

Visite sur le tournage. Documentaire sur la visite d’une partie des personnes ayant inspiré le film. Inutile et ennuyeux.

 

Bande-annonce du film.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage