Le Jeu
Critique de Christophe Butelet
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
999 min
Nb Dvd
1
Avec PES, un certain temps de jeu est nécessaire pour l’apprivoiser et l’apprécier (ou le déprécier) à sa juste valeur, un temps généralement trop court lorsque les premiers tests arrivent. Ces derniers doivent, en effet, coller autant que possible à la sortie du jeu. PES 5 est maintenant sorti depuis quelques jours, nous avons eu un peu plus de temps pour le décortiquer et vous proposer un test que nous espérons le plus objectif possible, loin de toute impatience et euphorie liées à l’attente d’un tel jeu.
Le changement dans la continuité.
Bien que très proche de PES 4 dans l’ensemble, PES 5 opère une sorte de retour aux sources sur certains points et continue d’évoluer sur d’autres. Dès le départ, on est frappé par la vitesse de jeu, beaucoup moins rapide, qui rappelle fortement le premier épisode de la série. Puis, on est marqué par les dribbles qui sont moins évidents, mais du coup plus réalistes. Il est dorénavant quasi-impossible de passer plus de trois joueurs d’affilée. Les longs raids le long de la ligne de touche se font plus rares et incitent à un jeu plus collectif sans toutefois délaisser un seul aspect de l’action. Les stratégies et différentes tactiques à mettre en place sont encore plus nombreuses et permettent tous les styles de jeu. Il devient en effet indispensable de construire son jeu pour mener votre équipe à la victoire. Les défenses ont été largement renforcées et il va falloir cravacher pour les percer. Terminés les attaquants titanesques qui prenaient systématiquement, ou presque, l’avantage sur les défenseurs. De plus, les contacts sont plus réalistes et un joueur battu ne l’est jamais totalement et reviendra rapidement à la charge. Il faudra donc s’armer de patience dans les premières parties pour passer les défenses adverses et le jeu prendra des allures de circulation tactique autour de la surface de réparation, symptomatique du hand ball. Enfin, le gardien de but est toujours aussi bon sur sa ligne et ses sorties sont moins hasardeuses que dans PES 4 même s’il n’évite pas quelques bourdes pour le moins agaçantes.
Plus vrai que nature
Sur le terrain, les joueurs répondent au doigt et à l’œil. L’animation à base de motion capture a encore été améliorée et le centre de gravité des footballeurs respecte au plus près la réalité. Les crochets sont par exemple moins incisifs. Par ailleurs, un joueur en pleine course subira l’effet d’inertie dû au poids de son corps et ne pourra changer de trajectoire avec autant de facilité que dans le quatrième opus. Les passes ont-elles aussi subi des modifications qui peuvent paraître au premier abord minimes mais qui au final changent grandement la façon de jouer. Comme dans PES 4, une pression plus ou moins forte sur le bouton de passe envoie le ballon à un équipier plus ou moins près. Seulement, ici, ce système est encore plus perfectionné et demandera même un temps d’adaptation pour l’exploiter correctement. Une fois assimilé, le jeu à une touche de balle devient un vrai régal si vous n’en abusez pas ; la précision de PES 5 est telle qu’un joueur en mauvaise position ne pourra pas nécessairement délivrer un bon ballon à ses coéquipiers. En ce qui concerne la passe en profondeur, elle est nettement moins perforante (en partie à cause de la bonne tenue de la défense) mais encore une fois, plus réaliste. Son utilisation se veut alors plus technique et subtile. Une bonne lecture du jeu est donc primordiale pour mettre la défense adverse dans le vent. De la même façon, le une-deux n’est plus aussi ouvertement efficace et une bonne synchronisation sera utile pour le mener à bien. Excellent.
La perfection est-elle de ce monde ?
Le plus gros défaut de PES 4 résidait dans une part trop importante de la chance qui entrait en compte dans le jeu. Alors que sur PES 3, un joueur habituellement supérieur avait peu de chances de se voir battre par un joueur moins expérimenté, sur le quatrième épisode, la chose n’était pas rare. Un joueur pouvait faire tout ce qu’il voulait, l’autre équipe était comme touchée par la grâce et le score atteignait parfois des sommets surréalistes, non représentatif des deux forces en présence. Ajouté à cela des bugs de collision, en fait voulus mais en désirant programmer des footballeurs perfectibles, on s’est retrouvé avec un Zidane ratant son contrôle une fois sur trois, le ballon faisant très souvent office de savon. Des erreurs donc, qui pouvaient totalement changer le cours de la partie. Au final, le joueur, qui ne se sentait plus entièrement maître de son jeu, était tributaire d’une quelconque bizarrerie de programmation qui semblait outrageusement favoriser une équipe. PES 5 remet les pendules à l’heure, ou presque. Sur le terrain, les contrôles sont mieux réussis, moins aléatoires et, vous l’aurez devinés, plus réalistes. Le joueur est cette fois-ci réellement aux commandes de son équipe (même si l’ordinateur qui contrôle les autres footballeurs se permet des choses dangereuses, pour ne pas dire catastrophiques, pour l’issue de la rencontre dans certaines situations) et vous ne devrez la victoire qu’à votre talent à quelques exceptions près. Grâce à une organisation défensive accrue (qu’il faut apprendre à gérer), les scores fleuves se font plus rares bien que les tirs lointains soient plus faciles à exécuter. Ces derniers ajoutent du panache à un jeu qui pourra sembler austère tant le côté simulation y est à son paroxysme. Ce serait passer à côté d’un grand jeu et d’un plaisir sans cesse décuplé au fil des parties. Un plaisir malheureusement terni par un arbitre adepte du sifflet. Le moindre contact, a priori anodin, peut donner lieu à un coup de sifflet de l’arbitre. A tel point que les matchs, constamment interrompus, en deviennent par moment éprouvants. Face à l’ordinateur, c’est souvent le cas, contre un humain, tout dépend de la façon de jouer de son adversaire. Encore une fois, cela montre à quel point le jeu se veut réaliste. Les fautes sifflées par l’arbitre interviennent le plus souvent à cause du pressing exercé. Un joueur qui arrive par derrière un autre et c’est le coup franc quasiment assuré. C’est au joueur d’utiliser le pressing le plus efficacement possible en pressant l’adversaire au bon moment, en essayant de prendre le ballon de la façon la plus opportuniste possible et non pas en fonçant tête baissée (attention aux penalty qui peuvent très vite devenir monnaie courante). Sur le papier, ça semble faisable, sur le terrain ça l’est beaucoup moins, on a vraiment la sensation que les joueurs sont en cristal et que tout contact est prohibé. Heureusement, l’arbitre commence à assimiler l’avantage (réduisant ainsi les arrêts de jeu quand il ne revient pas à la faute) même s’il ne l’utilisera pas toujours de façon cohérente. D’autre part, il n’hésitera pas à mettre un carton jaune une fois l’action terminée à la suite d’un avantage.
La référence ultime
Avec une réalisation technique toujours plus impressionnante, Konami s’est retroussé les manches pour nous offrir la plus belle mouture de sa série. Les modes de jeu sont encore plus complets, la ligue Master reste très addictive et les parties entre amis (à un contre un ou à plusieurs) sont intarissables. Pas de doute, on est bien devant la meilleure simulation de football toutes consoles confondues. La concurrence a du souci à se faire, car si la marge n’a cessé de s’amenuiser, elle reste encore énorme. Si le jeu n’est pas parfait, le plaisir qu’il procure (pour peu que l’on aime ce sport et pas forcément) demeure à ce jour pratiquement inégalé. A combien de jeux rejouerez-vous avec la même ferveur dans un an ? PES 4 est mort ! Vive PES 5 !
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
4/3 couleur
Format Cinéma
1.33:1
Quasiment identique à l’ancienne version mais il était difficile de faire mieux compte tenu des capacités de la PS2 même si un effort pour le public (désespérément en 2D) semblait envisageable. La modélisation des visages, la motion capture, tout est fait pour que l’on se croit devant son poste de télévision et le résultat est très réussi.
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
2.0
Eh non, ce ne sera toujours pas pour cette fois-là. Les commentaires demeurent irrémédiablement monotones, creux et finalement soûlants. De même, la musique dans les menus est rapidement rébarbative. En revanche, l’ambiance dans le stade a été largement améliorée et le jeu n’a plus à rougir de la comparaison avec la concurrence.
Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
0 min
Boitier
Amaray
Rien.
Bonus

Livret

Bande annonce

Biographies

Making of

Documentaire

Interviews
Com. audio

Scènes sup

Fin alternative

Galerie de photos

Story board

Multi-angle

Liens internet

Interface Rom

Jeux intéractifs

Filmographies

Clips vidéo

Bêtisier

Bonus Cachés

Court Metrage