Le Film
Critique de Julien Sabatier
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
78 min
Nb Dvd
1
L’histoire :
Sombrant dans la folie totale après le décès de sa mère, Ezra Cobb exhume plusieurs corps puis se met à assassiner des femmes.
Critique subjective :
Année 1957, un fait divers sordide, cauchemardesque, secoue toute l’Amérique : l’affaire Ed Gein. Légèrement attardé mais inoffensif en apparence, Gein déterre des cadavres et tue plusieurs femmes de façon abominable (il ira jusqu’à en dépecer une vivante). Entre autres réjouissances, l’homme se confectionne des lampes en peau humaine et offre de la viande à ses voisins alors qu’il ne va jamais à la chasse. Exhalant un remugle pestilentiel, la demeure de Gein est un capharnaüm sans nom, exception faite d’une seule pièce parfaitement rangée, la chambre de sa défunte mère. Peu après le départ de son occupant (qui finît ses jours en hôpital psychiatrique), la maison prît feu et les pompiers locaux ne mirent jamais aussi longtemps pour se rendre sur les lieux d’un incendie. A noter que, comme souvent, le monstre fut décrit par ses quelques connaissances comme un homme sans histoires, un sympathique voisin.
Preuve que les pires atrocités ne sont pas dans les films, l’affaire Gein n’en inspirera pas moins plusieurs longs-métrages : Psychose, Le silence des agneaux, Massacre à la tronçonneuse, Ed Gein le boucher ou encore Deranged de Jeff Gillen et Alan Ormsby (1974). Encore plus qu’un Texas chainsaw massacre (avec lequel il partage l’utilisation d’un montage kaléidoscopique lorsqu’une victime découvre le hideux décor qui l’entoure), le film de Gillen et Ormsby joue la carte d’un naturalisme quasi-documentaire. D’emblée, le souci de réalisme apparaît au travers d’un texte introductif et d’une présentation effectuée par un vrai journaliste ayant couvert l’affaire Gein. Ainsi, nous apprendrons que, globalement, seuls les lieux et les noms ont été modifiés (Ed Gein devient Ezra Cobb). Réalisme toujours avec des cadavres crédibles, réalisés avec des bouts de ficelle par un jeune Tom Savini pas encore intronisé roi du gore.
Deranged débute logiquement sur l’événement qui va faire sombrer notre odieux personnage dans la psychose la plus extrême : la mort de sa mère. Refusant d’admettre ce décès, Cobb va, plus d’un an après la mise en bière, exhumer le corps de maman et le ramener à la maison (un élément totalement fictif qui a toutefois le mérite de sonner vrai). A partir de là, la caméra scrutera sans relâche le quotidien du malade mental, notamment ses « discussions » avec feu sa mère. Après les morts, Ezra s’en prendra aux vivants, ou plutôt aux vivantes car il agressera exclusivement des femmes.
Macabre et poisseuse, l’atmosphère de Deranged est des plus pesantes. Dommage que le journaliste narrateur s’invite régulièrement dans le cadre puisque ce parti pris met une distance et fait perdre au métrage une part de son intensité. Fort heureusement, le climat glauque et malsain subsiste, porté par un acteur (Roberts Blossom) qui, non content d’avoir la tête de l’emploi, s’avère habité par le rôle avec une conviction telle qu’elle fait songer à celle du grand Joe Spinell dans le Maniac de William Lustig.
Verdict :
Au final, si Deranged manque de peu ses galons de fleuron du genre (il est ici question du film dit "de psycho killer"), il n’en constitue pas moins une indéniable réussite.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1
Une qualité vidéo satisfaisante. Si la compression est souvent présente à l’image, il est difficile de relever d’autres défauts tant ceux-ci pourraient découler de choix artistiques des deux réalisateurs ou du budget serré du métrage. Ainsi, l’ensemble est granuleux et les couleurs sont à la fois très sombres et relativement ternes. De là à affirmer que cela ne fait que servir le film, il n’y a qu’un pas.
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Anglais
1.0
Un son correct mais sans grand relief. Le rendu auditif est relativement clair mais manque cruellement de puissance et d’ampleur. On notera que le film est uniquement proposé en version originale (anglais) avec sous-titres français, les réfractaires aux VO se devront donc de faire un petit effort.
Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
4 min
Boitier
Amaray
- La scène censurée (3 minutes) : une scène dans laquelle Ezra Cobb « prépare » une tête, effets gore très graphiques à l’appui.
- La bande-annonce (1 minute).
Bonus

Livret

Bande annonce

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