Capitaine Sky et le Monde de Demain

Titre Original
Captain Sky and the World of Tomorrow
Pays
USA (2005)
Date de sortie
mercredi 14 décembre 2005
Durée
102 Min
Réalisateur
Producteurs
Jon Avnet
Format
Dvd 9
Site Internet
Informations
Complémentaires
C'est avec les outils les plus classiques crayon, papier, planche à dessiner que Kerry Conran et son frère Kevin créèrent ensemble l'univers graphique de Capitaine Sky et le monde de demain. Kerry entra ensuite sur ordinateur les structures, très géométriques, conçues par Kevin, en définit la place dans le cadre, puis entama le processus de composition et de superposition des "couches" d'images. Le résultat final, associant transparences, explosions en images réelles, images d'archives, mattes numériques et éléments infographiques divers a fréquemment abouti à des "composites" de 50, 60, voire 100 couches.
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Anglais
Oui
Oui
Oui
Français
Oui
Oui
Oui
Le Film
Critique de Fabrice Navarro
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
102 min
Nb Dvd
1


Synopsis.
New York dans les années 30. Alors que des scientifiques renommés commencent à disparaître et que Manhattan est attaqué par des machines volantes et de gigantesques robots, le reporter Polly Perkins décide d'enquêter. Elle est aidée par l'héroïque pilote capitaine Sky. Ils découvrent que la personne qui est derrière ce complot est le Dr. Totenkopf. Son but est la destruction du monde... 

Critique Subjective.

Captain Sky, un projet de 10 ans.

Capitaine Sky est un film entièrement réalisé devant un fond bleu, dénombrant plus de 2 000 effets spéciaux de haute technologie, et dont tous les décors et accessoires ont été incrustés après le tournage. Basé au départ sur un court métrage de 6 minutes de Kerry Conran qui a convaincu le producteur Jon Avnet et par la même occasion l'acteur Jude Law. Ce dernier fut tellement enthousiasmé par cette vision futuriste de New York qu'il accepta non seulement d'être le héros film, mais aussi à d'en être l'un des producteurs.

Aupravant seul devant son ordinateur, Kerry Conran avait remporté le pari de marier des styles classiques et des images iconiques à des technologies numériques de pointe, de juxtaposer des vues de l'Empire State Building en 1939 à des scènes d'action qui auraient pu sortir d'un jeu vidéo dernier cri. Inspiré d' un souvenir d'enfance,  le design de Capitaine Sky vient de la fin des années 1960 et d'un livre "Book of Marvels" où on y voyait l'Empire State Building dans les années 1930 et l'aire d'atterrissage pour dirigeables primitivement installée sur son toit. C'est de là que Conran va créer son univers, cocktail très éclectique de films noirs, de pulp fictions, de comics, de classiques du cinéma d'animation vus durant son enfance et sa jeunesse.

Parti d'une création en solo, Kerry Conran vit progressivement s'agrandir son équipe technique jusqu'à près d'une centaine de collaborateurs, répartis dans divers ateliers d'une zone industrielle de la vallée de San Fernando. Pour se mettre dans le bain, chaque collaborateur visionna le court métrage de départ et étudia l'un des composites de Kerry afin de se familiariser avec ses méthodes.

Entre les débuts de Conran et le sortie du film, il se sera écoulé 10 ans.

Indiana Jones contre les robots du Docteur Totenkopf's.

Captain Sky est un mélange unique, du jamais vu en soi. Il réussit le tour de force avec l'aide de la technologie dernier cri de faire penser aux vieux films des années 30-40 (Gwyneth Paltrow en vraie journaliste  blonde des années 30 est épatante), aux films de science fiction des années 50-60 (genre Planète Interdite) avec ses robots et machines volantes flippants à souhait et pour finir à Indiana Jones avec son héros en veste de cuir qui se sort toujours de tout et passe son temps à s'engueuler avec la jeune fille qui l'accompagne toujours au pire moment donnant un ressort comique trés agréable au film. Ajoutons à cela le côté rétro-futuriste de voir débarquer des drôles de machines volantes dans un New York des années 30 (imaginez Independance Day en 1937...), un design graphique à l'ancienne avec du flou autour des visages et une façon de filmer et de superposer des plans qui font de suite penser aux bons vieux épisodes en noir et blanc de la 4ème dimension par exemple.

Un scénario inventif et sans temps mort.

Basé sur une trame à la Indiana Jones pour le côté aventures au bout du monde dans les coins les plus famés et science fiction années 50-60 pour le reste, le spectateur est de suite happé dans cet univers et ne le quitte plus pendant une 1h40 à moins d'avoir perdu totalement son âme d'enfant.
Changeant de décors tous plus beaux les uns que les autres toutes les 10 minutes, le spectacle est grandiose et l'évasion totale, de New York au Népal en passant par l'île du Docteur Moreau et les plates formes volantes dignes de Miyazaki. Le duo d'acteur Law-Paltrow fonctionne à merveille, et les seconds rôles sont intéressants et bien caricaturaux comme on pouvait l'attendre pour ce type de film, à savoir Dex le brillant inventeur, Angelina Jolie en Capitaine avec son bandeau à l'oeil ou les savants fous. C'est avec un réel plaisir que l'on suit les aventures de Polly Perkins et du Captain Sky, retrouvant par moments le souffle épique des Indiana Jones lorsqu'ils se crêpent le chignon en équilibre sur un tronc d'arbre au dessus d'un précipice pendant qu'une bestiole tout droit issue de la préhistoire leur cherche des poux... En plus, la musique philarmonique qui accompagne l'action fait bigrement penser à celles des Indiana Jones.

Quelques petits regrets...

Parce qu'il en faut, quoiqu'ils soient subjectifs, les effets spéciaux ont beau être ultra épatants dans 99% des cas, il demeure par exemple qu'un squelette en image de synthèse fait beaucoup moins d'effet qu'un bon vieux vrai squelette poussiéreux et bien réel. Question d'âme ? Autre point, il manque un tout petit soupçon de je ne sais quoi au film (peut être un Spielberg ?) pour lui donner une plus grande consistance (certains passages sont trop courts ou d'autres idées pas assez exploitées). Et pour finir, c'est trop court ! ;)

Conclusion.

Film inclassable, d'un design d'une grande beauté et trés original, mêlant avec brio films des années 30 à ceux des années 50-60 de science fiction tout en y collant un clône d'Indiana Jones au milieu de tout ça, Captain Sky vous fera passer un trés agréable moment pour peu que vous vous laissiez  emporter dans cette aventure. Peu médiatisé lors de sa sortie, il mérite pourtant mille fois le détour !
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1


Superbe.

Que dire quand une image est belle techniquement et en plus artistiquement ? Bravo, tout simplement. Les décors et l'univers crées  (New York, les îles perdues, le Népal, la plate forme flottante, le monde sous-marin, etc..) sont magnifiques d'originalité et avec une palette de couleurs superbe. L'effet de flou artistique autour des visages renforce cette atmosphere si particuliere de ce film.

Et puis ouvrez bien les mirettes, l'équipe des effets spéciaux étant des débutants (budget réduit, seuls eux ont accepté de travailler pour se faire une expérience trés enrichissante au final), ils ont apporté leur fraicheur et leur entrain, résultat dans chaque plan il y a un petit détail de caché. Par exemple, quand les robots envahissent Manhattan et que Captain Sky débarque avec son zinc, regardez au loin de l'avenue vous verrez King Kong sur son gratte-ciel... ;)

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
5.1
Anglais
5.1


Captain in the sky with 5.1

Allez faites chauffer les enceintes, Captain Sky va vous les réveiller ! En plus de proposer une trés  belle image, le film bénéficie d'une bande son tonitruante que ce soit avec l'arrivée des robots sur Manathan ou le vol à la star wars du vieux zinc du Capitain Sky (cf scène des quadripods impériaux). On notera de l'écho dans la caverne du Népal ou dans le dirigeable ou encore les scènes finales et leurs multiples explosions, c'est un festival ! Préférez la VO bien sûr pour profiter pleinement de l'oeuvre originale, bien que la VF ne démérite pas.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
0 min
Boitier
Amaray


Menus : Bah allez presque aussi beaux que le film en lui même, c'est pour dire.

Bonus : Décidement difficile de ne pas faire de louanges à ce DVD... bonus variés et impeccables.

2 Commentaires audio : celui de Jon Avnet le producteur du film et Kerry Conran (realisateur) + Kevin Coran(deisgn) + Steve Yamamoto (animation).

Brave New World (Chapitre 1 : 28:13) : Cette première partie du making of revient sur la génèse du film, où tout à commencé pour en arriver au choix des acteurs, du producteur à convaincre et l'art de tourner sur fonds bleu dans des studios minimalistes vu que le budget de production était trés serré. Pour rappel malgré l'aide finale de la Paramount, Captain Sky est un film indépendant. Cet excellent documentaire revient sur le travail initial de Kerry Conran qui imaginez,  à la sortie de son université section cinéma, s'est lancé tout seul dans la création d'un film en image de synthèse. Seul problème sur sa machine personnelle les calculs prenaient un temps fou, alors en douce il utilisait la puissance de calcul des machines des sociétés où il travaillait ! Autre aspect abordé, comment Kerry a tourné le film sur fonds bleu, il explique bien que n'ayant jamais tourné le moindre film il ne savait absolument pas ce que cela allait donner et il a bénéficié de l'aide des acteurs et pas les moindres, visez le casting,  qui se sont investis à fonds pour arriver au bout.

Brave New World (Chapitre 2 : 23:36) : Cette seconde partie du making of se penche plus sur l'aspect technique et l'incroyable aventure humaine qu'a été ce film. Parti de 2 personnes (Kerry et Kevin) avec quelques machines, le film a fini avec plus de 100 salariés et un réseau de machines leur donnant une puissance de calcul inespérée. Comme le budget était petit, les personnes embauchées pour réaliser les images de synthèse étaient en fait des débutants qui se sont aguerris et révélés être super doués, chacun ayant sa spécialité à l'arrivée. Cette période de 2 ans avec des horaires de fou et un pari incensé à relever a soudé des liens trés forts entre eux. Bref, du vrai making of humain et pas commercial ! Passionnant.

The art of The World of tomorrow (8:21) : Kevin Conran explique comment ils ont trouvé le design pour le film, qui a fait quoi  et de quelles sources il se sont inspirés. En particulier on apprend que leur influence principale vient de fusains de New York de Hugh Ferriss, architecte et illustrateur dans les années 30, et de dessins de Norman Bell Geddes industriel qui était responsable des formes aérodynamiques des voitures américaines durant cette période. Trés intéressant.

Court métrage original (6:03) : attention, il s'agit des 6 premieres minutes du film que Kerry Conran avait commencé à faire tout seul sur sa machine et celles des sociétés où il bossait. Réalisé en noir et blanc, ce court métrage, dont on retrouve  les mêmes scènes dans le film final, lui a servi à convaincre les futurs producteurs. Du trés beau boulot.

Scènes supprimées (5:10) : 2 scènes supprimées, une en version finale (la chambre de torture) et une deuxieme alternant des plans en version finale, en version fonds bleu et en version pré-calculs d'images de synthèse trés intéressante car elle permet de voir tout le boulot effectué.

Gags réels (2:32) : bêtisier du film avec les acteurs (en chair et en os) et quelques petits délires timides des créateurs avec les personnages en image de synthèse.

Conclusion : Film inclassable, d'un design d'une grande beauté et trés original, mêlant avec brio films des années 30 à ceux des années 50-60 de science fiction tout en y collant un clône d'Indiana Jones au milieu de tout ça, Captain Sky vous fera passer un trés agréable moment pour peu que vous vous laissiez  emporter dans cette aventure. Peu médiatisé lors de sa sortie, il mérite pourtant mille fois le détour ! Techniquement, c'est parfait et au niveau bonus c'est du même niveau.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
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Com. audio
Scènes sup
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