A la conquête de l'Orient

Genre
Pays
France et Japon (2006)
Date de sortie
jeudi 18 mai 2006
Durée
400 Min
Avec
Producteurs
NHK, TV5
Format
Dvd 9
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Français
Non
Non
Non
Le Film
Critique de Jean-Luc Richter
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
400 min
Nb Dvd
3


Eurasia : À la conquête de l’Orient

Cette coproduction Franco-japonaise effectue, à travers huit documentaires, une synthèse des relations entre l’Orient et l’Occident, des conquêtes d’Alexandre le Grand à celles de Kubilaï Khan. Durant ces 1500 ans d’histoires, les civilisations se sont entrecroisées, apprenant les unes des autres. 

Les Documentaires

DVD 1

Alexandre le Grand

Ce documentaire nous relate le premier grand affrontement entre l’occident et l’orient. Nous y suivons le périple d’Alexandre le Grand qui, au troisième siècle avant notre ère s’est lancé à l’assaut de l’empire Perse de Darius qui s’était emparé des villes grecques situées dans l’actuelle Turquie. Alexandre avait très vite compris qu’il ne s’imposerait pas auprès des populations uniquement par la force. En respectant les croyances et les biens des pays conquis, il a imprégné tout le Moyen Orient de la pensée grecque tout en apportant à l’occident une partie du raffinement et des technologies du prestigieux empire Perse. Nous revenons ici sur les traces archéologiques encore visibles de cet épisode majeur de l’histoire.

L’Alexandrie oubliée

Au cours de ses conquêtes, Alexandre le grand a fondé de nombreuses villes qui devaient servir de garnisons et de lieux d’accueil pour les colons grecs. En dehors de la célèbre Alexandrie, il est difficile de savoir aujourd’hui quelles sont ces villes, d’autant que certaines se sont enfoncées dans les sables du désert. Ce documentaire nous emmène en Afghanistan, où une mission de recherche française avait mis au jour la cité d’Aï-Khanoum, située au nord-est du pays dans l’ancienne Bactriane. Malheureusement, les fouilles ont été interrompues en 1978 lors de l’invasion soviétique du pays. Pour l’émission, une équipe d’archéologues retourne sur les lieux et constate que le pillage du musée et la destruction du site par les talibans et les voleurs. C’est donc à partir des archives photographiques et des rapports de la première mission de fouille que les scientifiques vont procéder à la reconstitution en 3D de la ville d’Aï-Khanoum où les habitants ont mélangé les cultures en ce lieu stratégique sur la route de la soie.

Gandhara, l’envol du bouddhisme

A la fois religion et philosophie, le bouddhisme est apparu en Inde au 6ème siècle avant notre ère. Mais c’est en Bactriane, il y a deux mille ans, que cette religion s’est modifiée pour devenir ce qu’elle est aujourd’hui. Cette transformation s’est effectuée au contact de la civilisation Gréco-Bactriane et de l’empire Kouchan. Des visites de nombreux sites archéologiques de la région du Gandhara (situé sur les actuels Afghanistan et Pakistan) nous permettent de comprendre cet art gréco-bouddhique.

DVD 2

Des Romains au cœur de la Chine

Des découvertes récentes ont permis de montrer que les Romains utilisaient couramment des vêtements tissés de soie venant de Chine. C’est sous l’impulsion d’Auguste, premier empereur des Romains, au début de notre ère, que les relations se nouent entre les deux empires dominants de la planète. D’abord mis en relation par la route de la soie, le commerce entre les Romains et les Chinois va connaître un essor important lorsque les navigateurs européens vont apprendre à utiliser les courants et les vents de la mousson. La possibilité leur est offerte de traverser l’océan indien et de parvenir au sud de l’Inde et à Ceylan. Des traces de monnaie romaine retrouvée en chine, atteste de ces contactes, comme en témoigne aussi les vestiges retrouvés dans une épave à la Madrague de Giens. Ces routes commerciales prospères vont toutefois péricliter à la fin de l’empire romain, aux IVème et Vème siècle de notre ère.

Les maîtres des caravanes

En Asie centrale, dans la ville de Zandana (dans l’actuel Ousbékistan), les habitants continuent à récolter les vers à soie comme le faisaient leurs ancêtres dans les premiers siècles de notre ère. Des fouilles archéologiques dans la région ont permis de mettre à jour les vestiges d’une ancienne citée Sogdienne, du nom de ce peuple de marchands qui a contrôlé la route de la soie durant le premier millénaire. Mettant en place de gigantesques caravanes de plus de six cents chameaux, les Sogdiens se sont peu à peu imposés comme les transitaires incontestés entre le Moyen-Orient et la Chine. Héritiers de traditions grecques, indiennes et orientales, ils ont bâti de nombreuses places fortes qui leur servaient également de relais caravaniers. À l’aide d’un archéologue russe, ce documentaire entreprend la reconstruction en 3D de l’un de ces relais dont on nous explique tous les rouages.

Bagdad en l’an 1000

Après la seconde guerre d’Irak, Bagdad n’est plus que l’ombre d’elle-même. En l’an 1000 elle était pourtant la capitale de l’Islam, une religion née au début du VIIe siècle que les Arabes ont imposé au Moyen-Orient, en Afrique du Nord et même en Espagne, avant d’être stoppés à Poitier par Charles Martel. Située au carrefour des routes commerciales vers l’orient et l’occident, Bagdad était alors surnommée ‘La citée de la Paix’. Profitant de la richesse générée par un commerce florissant qui s’étendait jusque chez les Vikings et les confins de l’empire chinois Tang, la ville avait rassemblé une formidable bibliothèque, des artistes, des penseurs. Cette richesse intellectuelle sera à l’origine de la renaissance européenne, rendue possible grâce à la redécouverte et les traductions des écrits des auteurs classiques, autant que par les progrès arabes, en particulier en médecine. A l’aide de reconstitutions en trois dimensions, ce documentaire nous explique la structure de la ville de Bagdad en l’an mille et l’apport de la culture arabe. La ville sera malheureusement pillée et détruite par des cavaliers Mongols au XIIIe siècle.

DVD 3

Jérusalem 1227, la paix excommuniée

En 1095, le pape Urbain II appelle à la croisade pour que l’occident chrétien reprenne les lieux saints et en particulier la ville de Jérusalem. Commence alors une longue période de guerres entre les chrétiens et les musulmans qui se solderont par des milliers de morts dans les deux camps. Après s’être emparés de la Palestine lors de la première croisade, les croisés seront chassés par les armées de Saladin. Toutefois, au milieu de cette période de trouble, un court espoir sera donné à la région par l’empereur Fréderic II du Saint-Empire Germanique et de Sicile qui parvient à signer un accord avec le prince Al Kamil, l’un des héritiers de Saladin et responsable de Jérusalem. Grace à cet accord qui fait de Jérusalem une ville de paix ouverte aux croyants de toutes les religions, les habitants vont connaître 16 ans de paix. Mais ce fragile et révolutionnaire compromis, qui est riche d’enseignements pour la Jérusalem d’aujourd’hui, sera détruit par les haines profondes entre les deux religions, savamment entretenues par une papauté qui ne se contentait pas de régner sur le spirituel !

Le rêve Mongol

Né en 1214 à Oulan-Bator, actuelle capitale de la Mongolie, Kubilaï Khan, le petit fils de Gengis Khan, va pousser à son paroxysme le rêve Mongol. Grâce à d’habiles conquêtes militaires, mais surtout à son respect pour les croyances des civilisations conquises, l’ancien nomade va créer le plus vaste empire que la Terre n’ait jamais connu. La découverte d’une ancienne carte de cet empire permet de mieux comprendre son fonctionnement, son administration et son économie. Ouvrant la chine sur le monde pour la première fois, Kubilaï va réaliser le rêve d’Alexandre le Grand 1500 ans après son épopée, bouclant ainsi symboliquement les liens entre l’Asie et l’Europe.

Critique subjective

Voilà une façon rafraîchissante de revivre l’Histoire. L’utilisation des meilleures techniques d’images de synthèse pour la reconstitution des lieux clefs de l’histoire de l’Eurasie, accompagnée d’explications sur les méthodes de recherches archéologiques donne une vision novatrice de notre passé. Passant en revue des évènements dont certains ne sont jamais vraiment abordés dans les leçons d’histoire enseignées dans nos écoles, cette série de documentaires nous offre aussi une bien meilleure compréhension du présent. L’une des forces de ce programme est d’ailleurs de commencer par évoquer les situations actuelles, par exemple pour Jérusalem ou Bagdad, puis de revenir dans le passé afin de tenter d’expliquer comment on en est arrivé là. On pourra juste reprocher la part assez importante qui est faite aux images d’anciens livres et parchemins souvent parsemés de symboles incompréhensibles pour le commun des mortels, mais cela permet de se concentrer sur les explications historiques qui sont alors données, sans être perturbé par des ‘images-chocs ’ de guerres ou de magnifiques paysages. On apprécie aussi le format 45 minutes des documents qui est idéal pour organiser sa soirée.

‘Eurasia : à la conquête de l’Orient’ est donc une série passionnante (même si certains documents, comme celui sur les caravanes, sont un peu moins intéressants que les autres) à conseiller à tous ceux qui souhaitent comprendre le monde qui nous entoure et faire une bonne révision d’histoire tout en bénéficiant d’un point de vue novateur, moins centré sur le nombrilisme européen.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1


L’ensemble des émissions est proposé avec une image au format 16/9ème de très bonne qualité. La définition est bonne et les couleurs sont précises et bien saturées. Les documentaires utilisent des images de différentes sources, mais les intègrent bien les unes dans les autres. On admirera particulièrement les très belles reconstitutions en image de synthèse des lieux historiques comme la citée ronde de Bagdad, un port romain ou la citée interdite de Kubilaï Khan. Cela apporte un vrai plus pour des sites où les ruines sont assez peu parlantes pour les non-initiés ! Dans le même registre, les nombreuses cartes utilisées, elles aussi en 3D, permettent de ne jamais se sentir ‘perdu’ et de toujours savoir où se situe le lieu évoqué.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
2.0


Toutes les émissions sont proposées avec une piste unique en Dolby Digital 2.0 française. Les interventions des scientifiques non francophones sont systématiquement doublées et le commentaire est toujours parfaitement clair. L’ensemble est accompagné d’une belle musique et d’effets sonores qui contribuent à donner une spatialisation assez agréable, sans pour autant distraire le spectateur du sujet traité.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
0 min
Boitier
Amaray


En dehors des chapitrages détaillés de chaque documentaire, TF1 vidéo n’offre pas d’autre supplément qu’un lien vers son site Internet. C’est dommage, car on aurait bien aimé avoir des informations sur les techniques utilisées pour les reconstitutions en images de synthèses qui parsèment les films !
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage