La maison de Nina

Histoire
Crées dans l'urgence de la Libération, les maisons d'enfants ont accueilli, dès 1944, les enfants juifs sans famille et les enfants déportés survivants des camps de concentration. Nina, par son amour et sa générosité, se sacrifie sans relâche pour garder l'équilibre des lieux et sortir ces enfants de l'enfer.
Les maisons d'enfants sont inspirées de cette histoire vraie. En juin 1940, Niny Cohen et sa famille quittent l'Alsace pour l'Auvergne. Son bac en poche, Niny devient jardinière pour enfants dans des camps de réfugiés qui accueillent des juifs étrangers cachés dans les campagnes. Par la suite, l'Oeuvre de Secours aux Enfants (OSE) crée des Maisons d'enfants pour en sortir un grand nombre des camps. Niny est alors choisie, avec l'une de ses amies, pour diriger l'une d'entre elles. C'est Agnès Jaoui qui campe le rôle de Nina, éducatrice de ces enfants revenus de l'enfer. Elle est remarquable dans son rôle.
Le réalisateur Richard Dembo
Cinéaste (La diagonale du Fou - Oscar du Meilleur Film étranger -, L'instinct de l'Ange), metteur en scène d'opéra, scénariste et romancier né en 1948, Richard Dembo découvre par hasard que l'une de ces maisons d'enfants a été transformée en colonie de vacances, celle justement où ses parents l'envoyait pendant l'été. D'origine juive, il ne cache pas son désir de faire un cinéma qui respecte les critères moraux de la Tora. Dans la maison de Nina, il met en scène des orphelins juifs devant surmonter leurs traumatismes pour réapprendre à vivre. Malheureusement, il est décédé en 2004 sans avoir vu son film aboutir. Les producteurs et sa femme ont choisi de terminer son film qui est un hymne à la vie.
Impressions
Le film montre des moments importants de la fin de la Seconde Guerre mondiale et de l'après-guerre comme la libération des camps de concentration en 1945 et la chute de Berlin.... D'ailleurs, des annotations sont citées en bas de l'écran pour que le spectateur s’y retrouve. Le film est très émouvant surtout dans certaines scènes et plus précisément lorsque le train arrive doucement en gare avec tous les enfants figés, leur visage marqué par l'horreur. Pour plus d'impact, la musique classique est le seul son perceptible à ce moment précis.Il y a aussi cette séquence où les enfants n'ont pas autre chose à se mettre que leurs habits rayés qu'ils ont du porter durant lors détention. Le film est rythmé par la tristesse et l'espoir. Le réalisateur a bien insisté là-dessus, car l'espoir de retrouver leurs parents est tout ce qui reste à ses enfants pour continuer à vivre. Le film est réaliste et des détails apparaissent dans un souci d'authenticité tel le visage du Général Pétain sur les cahiers scolaires. La Tora qui tient une place importante surtout vers la fin du film est traité avec respect et douceur. Le réalisateur est resté pudique sur les souffrances physiques de la guerre, il montre plutôt la souffrance psychologique des enfants comme cet enfant qui se tape la tette contre un arbre et qui ne peut plus parler.

Les couleurs sont assez sombres durant tout le film, elles tirent vers le bleu. Les noirs se distinguent assez mal et des grains sont surtout visibles en arrière-plan.

Il y a un léger décalage entre le son de la voix qu'on distinguera à peine par rapport aux différents bruits. Il faut parfois augmenter le volume pour entendre les acteurs parler. Le son est frontal et ce type de film n'est de toute façon pas attendu pour son rendu sonore.

Menu
Les menus sont interactifs. Il sont présentés sous forme de photos et d'articles de journaux.
Bande annonce du film
Making of (30 min)
Le making-of reprend les scènes les plus importantes, des moments de complicité entre les enfants et les interviews des acteurs puis du réalisateur. Le réalisateur est exigeant et pointilleux sur le tournage. Nini Cohen est présente, elle ne semble pas trop dépaysée. Elle est parfois mal à l'aise vis à vis de la fiction, elle a des difficultés à mettre des « moments » sur son passé.