La Diagonale du fou

Synopsis :

 

1983, Genève, Championnat du monde d’échecs. S’affrontent Akiva Liebskind, 52 ans, moscovite, champion du monde et invaincu depuis 12 ans, et Pavius Fromm, 35 ans, passé à l’ouest depuis 5 ans : le lion et le tigre, le maître et l’élève, le soviétique et le dissident...

 

L’origine des échecs :

 

Bien que les indices soient peu nombreux, la majorité des études concordent sur le fait que le jeu d'échecs eut sa première forme reconnaissable de jeu guerrier en Inde, au XII"me siècle .Tout d'abord il fut connu sous le nom de ("chaturanga’’, mot qui, en sanscrit, se réfère aux quatre éléments d'une armée d’éléphants, chevaux, chars et soldats d’infanterie). Parti de l'Inde , le jeu d'échecs arriva en Perse , puis, en Europe à travers les conquistadores arabes d'Espagne .Cependant , les Vikings de Scandinavie peuvent avoir appris ce jeu directement des Perses , ils avaient des voies commerciales à travers la Russie qui unissaient la Suède à Bagdad et Constantinople.

 

Avis subjectif :

 

20 ans après la sortie du film, la diagonale du fou n’a pas prit une ride. Le titre résume très bien une atmosphère ou plutôt une métaphore sur la guerre car en effet, le film reprend le schéma polémique qui s'était bâti autour des rencontres Karpov-Kortchnoi de 1978 et de 1981 : le soviétique orthodoxe contre le dissident, la partie d’échec présente seulement pour défendre les idées politiques de chaque parties avec d’un coté le communisme et de l’autre un réfugié politique. Richard Dembo reprend donc les ingrédients qui lors des matchs de championnat du monde, la femme et le fils de Korchnoï étaient retenus en otage en URSS. La fédération soviétique et le KGB exercées alors des pressions sur Korchnoï pour le faire perdre absolument car il représentait la honte d’une nation…

 

Ce film est vraiment somptueux de part son scénario et également au niveau du jeu des acteurs et surtout Michel Piccoli qui joue somptueusement et qui fait là certainement une de ses meilleurs prestations. La très bande originale est réalisée par Gabriel Yared qui réalisa entre autre la bande originale de 37°2 le matin ou encore le patient anglais et donne une ambiance lourde qui accentue le secret.

Un film à voir ou bien à revoir qui fait réfléchir sur une période qui n’est pas si lointaine…

 

L’image commence à donner un aspect un peu vieillot avec pas mal de grain ce qui nous rappel que le film est de 1984. On aurait pu s’attendre à mieux mais aucun travail de ‘’lifting’’ n’a été réalisé sur ce film ce qui est donc normal, en conclusion qualité d’image décevante.

 

Au menu nous avons seulement la piste originale française en version 2.0 mono. Cette piste est de très bonne qualité et suffit largement au besoin du film. Les dialogues sont très clair ce qui est essentiel, rien d’alléchant mais suffisant.

 

Ce DVD est assez garni de bonus.

 

Nous avons dans un premier temps un commentaire audio du réalisateur, bonus toujours intéressant qui nous donne la vision du film vu par celui qui l’a réalisé et nous livre quelques petites anecdotes.

 

Il y a également une double interview de Richard Dembo avec l’un réalisé en 1984 et l’autre cette années spécialement pour le DVD et nous donne son avis sur le film qui a modifié avec les années.

 

 

Des interviews du compositeur de la bande originale (Gabriel Yared), d’Alexandre Arbatt qui joue le rôle de Pavius Fromm, de Joël Lautier, grand maître d’échec et de Nicolas Giffard qui a réalisé les parties d’échecs pour le film.

 

Il est assez décevant qu’il n’y est pas eu une interview de Michel Piccoli qui joue à la perfection et un professionnalisme exemplaire car il ne sait absolument pas jouer au échec, dommage.

 

Il est possible d’accéder aux biographies et filmographies sélectives des principaux intervenant.

 

 

Et pour finir les crédits du film.