Grand prix

Genre
Pays
Etats-Unis (1966)
Date de sortie
mercredi 19 juillet 2006
Durée
169 Min
Réalisateur
Producteurs
Edward Lewis
Scénaristes
Robert Alan Aurthur
Compositeur
Maurice Jarre
Format
Dvd 9
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Italien
Non
Non
Non
Français
Oui
Oui
Non
Anglais
Oui
Non
Non
Le Film
Critique de Jean-Luc Richter
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
169 min
Nb Dvd
2


L’histoire

En 1966, la saison de Formule 1 commence avec le Grand Prix de Monaco. Au départ deux écuries se font face : Ferrari avec les pilotes Jean-Pierre Sarti (Yves Montand) et Nino Barlini (Antonio Sabato) et Jordan-BRM avec les pilotes Pete Aron (James Garner) et Scott Stoddard (Brian Bedford). Durant la course, Pete Aron parvient à prendre la tête. Mais un problème de boîte de vitesse l’oblige à l’abandon. Malheureusement, alors qu’il lève le bras pour signaler qu’il va s’arrêter, son compagnon d’écurie, Scott Stoddard, percute sa roue arrière. Les deux Jordan-BRM partent dans le décor et Jean-Pierre Sarti gagne la course.

Alors que les dégâts sont minimes pour Pete Aron, qui a atterri dans l’eau du port, Scott Stoddard est grièvement blessé. Devant ce désastre, le directeur de l’écurie Jordan-BRM renvoie Pete Aron... 

À propos du tournage

« Grand Prix » est un film réalisé par John Frankenheimer (French Connexion II) en 1966. Le réalisateur avoue avoir été passionné de course automobile depuis sa plus tendre enfance. Pourtant, lorsqu’il entame ce projet, il doit faire face à de fortes réticences de la part des organisateurs de courses de Formule 1, qui voient d’un très mauvais œil l’intrusion d’Hollywood dans ce sport très européen. La plus grande angoisse des pilotes et des organisateurs de l’époque était que le film aboutisse à une sorte de péplum qui ridiculiserait leur sport. Dès le départ, Ferrari, alors très influent dans le milieu, refuse que ses voitures, son logo ou n’importe quelle partie de son image soit visibles dans le film.

John Frankenheimer doit également faire face à quelques déconvenues avec son acteur principal. Alors qu’il avait pensé à engager Steve McQueen, celui-ci refuse le contrat. Le réalisateur doit donc se tourner vers James Garner, second rôle dans « La grande évasion » de 1963 où Steve McQueen était acteur principal. Ce choix va s’avérer salutaire, car l’acteur se montre rapidement être un très bon coureur automobile. En effet, pour des raisons de réalisme, John Frankenheimer voulait que les acteurs pilotent eux-mêmes leurs voitures dans le film. Il a donc envoyé tous ses acteurs dans une grande école de pilotage. James Garner s’est vite montré le plus doué, alors que Brian Bedford s’est avéré incapable de tenir un volant et a finalement dû être doublé quand même !

Au printemps 1966, l’équipe du film s’installe à Monaco pour préparer le tournage de la séquence d’introduction du film. Là, le réalisateur doit faire face à la rivalité entre les familles Onassis et Grimaldi qui ne veulent pas se mettre d’accord sur les jours où ils laisseront l’équipe du film tourner dans ‘leurs’ rues. John Frankenheimer est donc obligé de saucissonner le tournage. Pour toutes les scènes où les acteurs sont vus de près dans leurs voitures, il fait adapter des Formules 3, profitant de la nouvelle réglementation de la Formule 1 qui vient de faire passer la cylindrée des moteurs de 1,5 à 3 l. Du coup, les voitures changent d’aspect à chaque course durant l’année 1966 et le réalisateur fera plus facilement illusion avec ses voitures ‘trafiquées’.

La dernière touche de réalisme viendra du tournage lors du grand prix de Monaco réel, permettant ainsi au réalisateur d’intégrer dans son film de vrais coureurs comme Jack Brabham, Lorenzo Bandini  ou Jim Clark. Enfin, l’impression de vitesse sera donnée par les prises de vues depuis un hélicoptère (une première à l’époque), les caméras montées sur certaines voitures (pas lors de la course !) et les vues filmées depuis une Ford GT40 bardée de caméras et pilotée par l’ancien champion de F1 Phil Hills.

Une fois le tournage des séquences du grand prix de Monaco terminée, John Frankenheimer a fait effectuer un premier montage qu’il a apporté Maranello afin de convaincre Ferrari de participer à son film. Les images ont tellement impressionné le Commendatore que celui-ci a ouvert son usine, ses stands et ses circuits à l’équipe de tournage. Il a aussi autorisé l’utilisation de l’image de la marque sans aucune restriction ! C’est ainsi que John Frankenheimer a pu arriver au bout de ce film très ambitieux qui a remporté trois Oscars en 1967. Lors de la première projection, le film était tellement spectaculaire que plusieurs personnes ont dû utiliser le sac à vomi qui était heureusement installé sous chaque siège du cinéma !!

 

Critique subjective

Fin 1966, lors de sa sortie en salle, « Grand Prix » était donc un film à grand spectacle dont le visionnage se rapprochait plus d’une séance dans un parc d’attractions que du cinéma traditionnel. Depuis, 40 ans ont passé et rare sont les particuliers qui bénéficient d’un écran de 30 m de large pour faire honneur à un film qui est surtout fait pour se savourer sur grand écran.

La partie scénario n’est, en effet, pas vraiment le point fort du film qui se rapproche plutôt d’un documentaire. Les acteurs font pourtant de leur mieux, en particulier Yves Montant dont le rôle est assez poignant. Mais si on regarde « Grand Prix » avec plaisir, c’est surtout pour la beauté des courses qui n’ont pas pris une ride. La généralisation du home-cinéma et des ‘grands’ écrans à la maison permet enfin de profiter du long métrage à la maison, dans de bonnes conditions.

Pour une fois les acteurs principaux sont vraiment les voitures en course et celles-ci ne sont pas « castrées » pour ne montrer que le départ et l’arrivée. Si on ajoute les superbes prises de vues et le grand réalisme du son, « Grand Prix » est peut-être bien le film ‘ultime’ pour l’amateur de courses automobiles. Par contre, si le bruit des moteurs et la vitesse vous insupportent, passez votre chemin !
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.35:1


Point fort de ce film qui propose des séquences très spectaculaires, l’image du DVD est très belle. On conserve un grain cinéma, pas désagréable d’ailleurs, mais les couleurs sont belles et vives et la définition reste excellente. Les prises de vues sont tellement réalistes qu’on a parfois du mal à imaginer que le film a été réalisé il y a quarante ans tant elles sont à la hauteur des meilleures prises de vues des grands prix de F1 actuels avec caméra embarquée. L’édition du film surprend également, avec parfois un découpage de l’image en deux ou en trois pour suivre plusieurs scènes simultanément. Révolutionnaire à l’époque, cet effet semble aujourd’hui commun et même parfois un peu pénible. Mais n’oublions pas que ces effets ont été réalisés à une époque où les bancs de montages numériques n’existaient pas !

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Anglais
5.1
Français
1.0
Italien
1.0


Le DVD propose trois bandes-son : français et italien en Dolby Digital mono et anglais en dolby digital 5.1. Laissons tout de suite de côté la piste mono française dont le seul mérite est de proposer le doublage d’Yves Montant par… lui-même. Le manque d’ampleur et de spatialisation y fait bien pâle figure par rapport à la version originale.
Enregistrée en 70 mm sur un support 6 pistes, cette piste en 5.1 est un enchantement pour les oreilles, à condition d’aimer les bruits de voiture bien sûr ! Les vrombissements des moteurs y sont parfaitement fidèles à la réalité puisqu’ils sont directement issus d’enregistrements effectués durant les courses. Seule la course de Monaco n’a pas pu bénéficier d’un enregistrement direct, mais les responsables du son ont fait simuler le circuit à deux champions de F1 de l’époque. Ceux-ci connaissaient tellement bien le circuit de la principauté qu’ils ont été capable d’en simuler les plus de 400 changements de vitesses, avec une synchronisation parfaite. Totalement enveloppante, cette bande sonore plonge littéralement le spectateur dans la course, au point qu’on a parfois l’impression d’être réellement ‘dans’ la voiture.

La musique du film a, elle, été composée par un Maurice Jarre qui n’était visiblement pas très inspiré par le sujet. C’est d’autant plus dommage que le film commence par une séquence purement musicale de cinq minutes, comme c’était courant à l’époque. On retrouve une autre séquence purement musicale au moment de la reprise après l’entracte (sur le second DVD). Ces musiques, d’un style flonflon sans doute inspiré de l’hymne italien, ne collent vraiment pas au film et sont à la limite du ridicule ! Heureusement qu’il est possible de sauter des chapitres sur un DVD !

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
85 min
Boitier
Amaray avec fourreau cartonné


Ce film est proposé par Warner Home Vidéo dans un coffret double DVD où le long métrage est réparti sur les deux disques. L’éditeur n’a pas oublié d’accompagner l'oeuvre de quelques suppléments qui intéresseront certainement les fans de course automobile :

DVD 1

En dehors du film, ce disque contient la bande annonce au format 4/3 et en version originale. Celle-ci a le grand intérêt de ne pas dévoiler grand-chose de l’intrigue du film.

DVD 2

Sur ce disque on retrouve la seconde partie du film (après l’entracte) et une série de documentaires :

Le making of de Grand Prix (VOST – 16/9 – 30 minutes)
Ce passionnant Making Of montre de nombreuses images du tournage, de la préparation des acteurs à la course automobile, ainsi que des interviews de toute l’équipe du film. Ces interviews sont parfois récentes, parfois issues directement des reportages d’époque sur le tournage.

La Formule 1 des années 60 (VOST – 16/9 - 17 minutes)
Cet intéressant documentaire est une série d’interviews d’anciens pilotes de Formule 1 des années 60, sur fond de très belles photos d’époque et de quelques extraits du film. On y apprend la profonde évolution de ce sport au cours de cette décennie.

La vitesse : du style et des décibels (VOST – 16/9 - 12 minutes)
Ce documentaire se focalise davantage sur la mise en scène, avec l’aide Saul Bass (responsable du générique), et sur les sons du film. Le principe est le même que pour les autres documentaires en mêlant interviews, images d’archives et images du film.

A la poursuite du drapeau à damier (VOST – 16/9 - 10 minutes)
Avec de spectaculaires images de Formule 1 de différentes époques, ce documentaire nous emmène pour une visite détaillée du circuit anglais de Brands Hatch. Ce circuit n’a pratiquement pas changé depuis le tournage du film en 1966 et un expert nous explique, en détail, la façon de prendre chaque virage et les subtilités de la piste.

Grand Prix : Défi de champions (VOST – 4/3 - 12 minutes)
Réalisé à Monaco durant le tournage de Grand Prix, ce documentaire est un film promotionnel qui montre le tournage du long métrage et quelques scènes de cette première course.

Spot TV de « Speed Channel » (VO – 4/3 – 30 secondes)
Pour que le spectateur de Grand Prix ne se prenne pas des envies de vitesse sur la route, l’éditeur a ajouté ce petit spot de sécurité routière. Malheureusement, il n’est pas sous-titré !
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage