Gene Wilder
Rendu célèbre par ses rôles comiques dans les films du réalisateur américain Mel Brooks. Il obtient une nomination aux Oscars comme jeune talent après son rôle dans « Les Producteurs » en 1968 et s’illustrera ensuite dans « Frankenstein Junior » (dont il écrit déjà le scénario) et « Le shérif est en prison ». Très populaire aux États-Unis, il tourne même avec Woody Allen dans « Tout ce que vous avez voulu savoir sur le sexe… ». En 1975 il se lance dans la réalisation avec « Le frère le plus futé de Sherlock Holmes ». Dans ce film, il empruntera à Mel Brooks le mélange de film et de comédie musical, très en vogue à cette époque.
Sorte de Pierre Richard à l’américaine, Gene Wilder n’hésite pas à faire des remakes de son modèle, comme « La fille en rouge » (
critique sur DVDcritiques.com) qui est la version américaine d’« Un éléphant ça trompe énormément ».
L’histoire
Un très important document a été volé à un noble Anglais. Sherlock Holmes est chargé de l’enquête, mais afin de détourner la surveillance de la pègre, il fait croire qu’il part sur le contient et fait confier l’affaire à son petit frère Sigerson Holmes (Gene Wilder). Celui-ci est contacté par le Sergent Orville Sacker de Scotland Yard (Marty Feldman) qui lui confie tous les détails de l’affaire. Sa première tâche va être d’aider Jenny Hill (Madeline Kahn), une chanteuse d’opéra, menteuse maladive, qui se dit harcelée par l’un de ses partenaires.
Critique subjective
Considéré à l’époque comme le sommet du comique, dans certains milieux américains, ce film a assez mal vieilli, surtout à cause des parties musicales qui paraissent totalement ridicules. C’est d’autant plus dommage que le film commence de façon assez amusante et développe immédiatement une intrigue qui semble tenir la route. Mais au bout d’une vingtaine de minutes, on se retrouve à regarder, avec consternation, Gene Wilder et Madeline Kahn sauter à la façon des kangourous dans un appartement sur une chanson sans queue ni tête. Cette tentative d’imitation du « non-sens » britannique est tellement ridicule que l’ensemble du film s’écroule. Le spectateur courageux qui aura résisté à l’envie de lancer son DVD par la fenêtre après cette scène, découvrira quelques scènes tout juste amusantes dans la suite, mais le cœur n’y est plus.
« Le frère le plus futé de Sherlock Holmes » est donc un film à éviter, sauf à être totalement fan de Gene Wilder… et encore !