Ou est-elle la grande époque de Grand Prix? Et dans tout cela ou est-il le grand Formula One 97 que l’on a jamais plus retrouvé que ce soit aussi bien sur PS1 ou PS2? Et bien cela fait dix ans pour ce dernier, dix ans à voir des suites enchaîner les têtes à queue et autres sorties de route sans retrouver de telles sensations. Dix ans après nous arrive Formula One Championship sur Playstation 3, serait-ce enfin la grande occasion de sabrer le champagne? Température 34°, vitesse du vent 3m/s, taux d’humidité 54%, les conditions sont difficiles, mais la victoire reste possible…
« Au prochain tour rentre au stand »
Difficile pour les Studios Liverpool de redorer son blason, après le choc incontestable que fut le grand et l’ unique Formula One 97, année après année la copie commençait à sentir la gomme usée, jusqu’à son passage sur PS2 et la fainéantise que l’on connaît, Sony ayant récupéré l’entière exclusivité de la licence FIA, et ne fut plus qu’une bonne série parce-qu’elle était la seule à proposer du jeu de Formule 1. Lorsque l’on est encore un challenger, les efforts sont importants, mais une fois en pole position et qu’il n ‘y a plus personne sur le circuit on se contente de mettre à jour son jeu et puis terminé. Voilà l’effet Formula One depuis des années maintenant, et pour les 10 ans de la série les développeurs étaient largement attendu au premier virage. Tout d’abord disons qu’on ment un peu sur la marchandise, si je ne m’abuse nous sommes en 2007 donc nous devrions avoir une mise à jour des pilotes, cette saison étant assez dynamique force est de le reconnaître. Mais dynamiques dans leurs mises à jour, les studios ne l’ont pas été tout simplement parce-que nous nous retrouvons face à la saison 2006...Donc on fête 10 ans sur ce nouvel opus, et on les fêtera un peu plus tard dans l’année, bref passons, même s’il est vrai que revoir Schumi ou Alonso chez Renault au volant ça fait plaisir. En terme de contenu donc on retrouve bien évidemment tous les pilotes, écuries (Mc Laren, Ferrari, BMW Sauber, Renault, Super Aguri, Toro Rosso etc.) et circuits de la saison 2006. Mais voilà quelque chose me chiffonne, cette copie de Formula One Championship est strictement identique en terme de contenu avec ses congénères disponibles sur PS2 et PSP. A savoir un mode carrière, week-end de grand prix, contre la montre, course rapide et championnat du monde, rien ne change même pas les menus et autres informations de temps de chargement! Donc et autant vous dire tout de suite qu’on se retrouve face à une version identique, au détail près que l’habillage graphique lui est d’une beauté à faire friser un chauve vénérant les jeux de Formule 1.
It’s a beautiful day
Mon grand-père (chauve, mal rasé on a fait mieux mais bon…) me disait toujours ces mots : « Un jour mon petit, tu deviens grand, tu seras champion du monde de Formule 1 » et je lui répondais « C’est vrai Papy? » ce à quoi il me rétorquait « Non, mais su finis pas tes haricots je t’en colle une ». Voilà ça ressemble à une pub pour des bonbons au caramel non?…Sinon il fait beau vous trouvez pas? Hum, bon pour en revenir à nos bolides adorés, et plus particulièrement à ce Formula One Championship Edition, la moelle épinière du jeu est évidemment le mode Carrière. Une fois son pilote crée, le joueur se trouvera accompagné tout au long du parcours par un agent, aidant principalement à trouver des écuries pour leur proposer vos services, si elles acceptent vous devrez effectuer généralement 1 à 2 tours de pistes en un temps imparti pour pouvoir obtenir une proposition de contrat. Au début du parcours deux écuries seulement proposent des séances d’essais, Super Aguri et Toro Rosso qui demandent des performances minimalistes, arriver 18 à 20éme sur une course, rien de difficile jusque-là sauf que cette fois les développeurs ont tout de même daigné rendre les F1 plus sensibles aux chocs, et ce même avec quelques aides enclenchées. Le challenge s’en trouve donc un peu plus pimenté, et ceux qui aurait la flemme de devoir passer par les séances de qualifications devront cette fois s’y attarder plus minutieusement, tout en assurant une conduite à la fois prudente et agressive aux moments opportuns. Au niveau de la maniabilité le tout est très bien paramétré, mais il y a un gros soucis…Pour un jeu qui veut montrer un aspect simulation , on remarque que lors des phases de freinage la voiture à tendance à se comporter comme un jeu d’arcade, autrement dit la voiture stoppe net…Et dire que les légendes du jeu de Formule 1 prenait en compte le poids du kerosen dans le comportement de son bolide et du freinage…Par contre tout n’est pas à jeter attention, puisque l’on remarque également un angle de braquage beaucoup plus réaliste qu’auparavant, rendant les premières trajectoires assez difficiles à appréhender, mais ne rendant le jeu que meilleur. Il en est de même dans le comportement des monoplaces lors des accidents, et des sorties de routes qui cette fois handicapent réellement la conduite, mettant enfin de coté la possibilité de rattraper son bolide à la manière d’une voiture de rallye.
Par contre c’est dans ce genre de jeu là que l’on regrette l’absence de vibrations, personnellement je me suis surpris à surveiller la manette dans l’attente de vibrations lors de sorties de routes et des accrochages…Prions pour que Sony décide de sortir une nouvelle manette, prions très fort! Notons également que le jeu est jouable au SIXAXIS, et comme de rigueur cela ne sert à rien du tout…On se demande bien quand les développeurs se mettront à l’utiliser efficacement. En continuant sur les accrochages, et donc des pénalités, le système est identique à l’opus PS2, au lieu d’avoir à retourner au stand pour un Stop and Go la voiture est ralentie durant un laps de temps de 6 secondes, ce qui est beaucoup plus pratique mais qui fait surtout gagner énormément de temps. Une fois tout cela maîtrisé, l’objectif suprême est de devenir le numéro 1 de la discipline, mais ici (en jouant sans aucune aide) ça ne se fait pas en une saison, il en faudra en moyenne 3 ou 4 pour qu’une bonne écurie vienne à proposer un contrat , mais dès lors les exigences ne sont plus les mêmes et une place sur le podium devient quasi-obligatoire pour se voir proposer un prolongement de contrat.
Pour les fins mécanos que nous sommes, différents paramètres des bolides sont réglables cela va des ailerons au carrossage en passant par l’étagement de boite, le genre de paramètre qui à une incidence réelle dans les grand prix « réels », dans le jeu-même ceux-ci ont une incidence malheureusement trop aléatoire, mais n’oublions pas non plus que Formula One est un croisement entre un jeu arcade et simulation. Pour les débutants ou ceux qui veulent gravir les échelons rapidement, de nombreuses aides sont disponibles comme l’indicateur de trajectoire, l’aide au freinage ou encore l’anti-blocage des roues, pour peu que vous vous habituiez au jeu, vous désactiverez une à une ces options pour essayer de vivre le grand frisson. Et en parlant de grand frisson, cet opus Playstation 3 est beaucoup plus immersif en terme de sensations de vitesses concernant les vues d’intérieures, ça en devient presque affolant tellement on se fait griser par la vitesse…Autant l’opus PS2 était efficace sur ce point, que celui sur PS3 place la barre encore plus haut. On exclura les vues extérieurs qui sont désagréables, et particulièrement déstabilisante parfois dans le comportement des bolides…Dans les vues intérieures d’ailleurs, et notamment celle du casque, il est vraiment abominable d’avoir à concourir sur un circuit par temps de pluie, l’habillage graphique n’y étant pas étranger, il est très difficile de prendre des risques sur ce genre de situations. Les phénomènes météorologiques étant à ce sujet tout simplement ahurissants. Pour terminer nous parlerons des arrêts aux stands interactifs, qui se traduit par appuyer sur un bouton au bon moment, efficace et fort plaisant.
Vrouuuuuuummmmm!!! Schplaffff….
Au final Formula One : Championship Edition est un bon jeu oui, il apporte quelques nouveautés notamment sur le comportement plus logique des monoplaces, et un habillage graphique parmi les plus impressionnants de la console sans oublier un mode multijoueurs…Mais, car il y a un mais, c’est trop insuffisant pour rendre ce nouvel opus incontournable, beaucoup trop. Identique en terme de contenu que les versions Playstation 2 et Playstation Portable, nous étions en droit de nous attendre à un peu mieux. Formula One : Championship est une étape de transition, une belle étape certes, mais celle-ci ne termine pas entièrement la course, espérons donc que Formule One 07 nous propose enfin le renouveau d’une série qui se repose sur ses lauriers.
Graphiquement ce Formula One est une énorme claque, pas d'autres mots pour pouvoir expliquer la sensation que l'on ressent une fois sa console allumée. Voitures photo-réalistes, textures précise et étincelantes, détachement de certaines parties des monoplaces durant les accrochages on sent réellement que les develloppeurs des studios Liverpool ont peaufiné leur enfant jusqu'à la moindre texture de gomme. Si l'on fait bien attention d'ailleurs, lors des replays plaçant la caméra face au casque du pilote, les reflets sont parfaitement cohérents avec l'architecture des circuits.
Ce sens du détail on le ressent essentiellement sur les circuits, parce-que à l'extérieur de ceux-ci, les circuits manquent cruellement de vie surtout dans l'intégration du public qui est très minimaliste.On est également un peu sur notre faim concernant les angles de caméra sur les replays qui auraient gagnés à se montrer plus efficaces et dynamiques. Mais on excusera cette sortie de route, au regard de la qualité générale assurément LA grosse claque du lancement de la Playstation 3 en Europe.
Le rendu sonore n'est pas en reste et fait dans l'excellent dans la retranscription des sons moteurs. C'est dynamique, percutant, on sens le mondre passage de vitesse, accrochage ou crissement de pneu sur un ensemble 5.1, qui permet ici de vivre réellement de manière acoustique le grand frisson d'un grand prix. Contrairement aux opus PS2 et PSP, on sent vraiment cette fois-ci que le moteur prends réellement vie, bien que le terme soit large, il suffit d'écouter sa monoplace en vue casque pour se convaincre que ce Formula One : Championship Edition nous fait enfin ressentir le grand plaisir de piloter par l'image et le son.
Permettant d'accueillir jusqu'à onze joueurs sur un circuit, c'est ici qu'on prends sans doute le plus de plaisir à se mesurer à des pilotes réels. Se prendre pour Alonson au volant d'une Renault (et oui les stats 2006...) et calmer l'assistance en tenant la pole position est un plaisir indescriptible.Il est touefois à noter que nous avons rencontrés quelques soucis lors de certaines parties ou les serveurs buggaient de manière inopinné, déconnectant automatiquement le joueur de la partie.