Le Film
Critique de Julien Sabatier
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
76 min
Nb Dvd
1
L’histoire :
Max, un tueur en série, dévoile sa vie par le biais d’un journal vidéo. Entre quotidien banal et meurtres sadiques …
Critique subjective :
Si on ne saurait reprocher le caractère ambitieux de jeunes cinéastes, on ne peut néanmoins que déplorer le manque total d’humilité de certains. C’est le cas du britannique Julian Richards dont le film The last horror movie (2003) affiche d’emblée sa prétention via un titre qui l’autoproclame « film d’horreur ultime ». Et ce ne sont certainement pas les bonnes critiques et récompenses glanées ici et là qui feront désenfler les chevilles de Richards. Pas de modestie à propos d’un film qui, ironie du sort, se révèle bien éloigné de celui que l’on veut nous vendre.
Pour une production qui se voudrait maline et originale (à l’entendre, le réalisateur a trouvé l’idée du siècle), The last horror movie fait des emprunts à tour de bras. Plus encore, le métrage lorgne lourdement vers un certain nombre de titres (c’est sans doute son côté postmoderne …), titres que Julian Richards cite d’ailleurs volontiers comme des influences de son travail. On commence avec Henry portrait d’un serial killer, mètre étalon du film de tueur en série (même des criminologues émérites soulignent la qualité de l’œuvre) auquel The last horror movie emprunte l’aspect psychologique (ici recyclé en beaucoup moins bien) et la scène au cours de laquelle le duo Henry Lee Lucas / Otis Toole filmait un meurtre. Viennent ensuite C’est arrivé près de chez vous (le tueur est suivi par une personne qui filme ses méfaits), Funny games (pour la réflexion sur le rapport du spectateur à la violence) mais aussi un fait réel sordide, l’affaire Charles Manson, source d’un mythe cinématographique tenace : le snuff movie.
N’arrivant jamais à la cheville des titres cités, le film de Julian Richards nous invite à rencontrer Max Perry, un tueur en série londonien suivi par un caméraman. On oscille ainsi entre des mises à mort barbares et une vie quotidienne absolument quelconque puisque c’est en montrant le « masque de normalité » de son tueur que le réalisateur tente de choquer, en vain (l’idée a été beaucoup mieux exploitée dans des œuvres comme Huit millimètres ou le récent Ted Bundy). Et Max de jouer à fond sur une proximité « dérangeante » en s’adressant directement au spectateur via des monologues face caméra qui portent la marque inimitable de la philosophie de comptoir (sic). Malgré un certain souci de réalisme (l’aspect documentaire amateur est plutôt réussi), The last horror movie sonne faux, notamment à cause d’un acteur principal cabotin (Kevin Howarth). Pis encore, jamais dérangeant, le film ne fait qu’effleurer grossièrement ses thématiques et perd de vue ses velléités de questionnement sur la notion d’attrait du spectateur pour les images violentes (autant dire que nous sommes à des lieues du Funny games d’Haneke).
Verdict :
Si tout n’est pas à jeter, une chose en sûre : le film de Julian Richards pêche avant tout par orgueil. Passée sa fausse bonne idée de départ, The last horror movie dévoile son véritable visage, celui d’un pensum laborieux et superficiel.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.77:1
Une qualité d’image fidèle aux desiderata du réalisateur. On retrouve le rendu DV avec son aspect à la fois lisse et granuleux. Les couleurs sont ternes mais il s’agit là d’un parti pris formel et non point d’un défaut imputable à l’éditeur. Compression indécelable à l’écran.
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Anglais
2.0
Français
2.0
Un son adapté aux ambitions formelles du métrage. Si les deux pistes (en Dolby digital 2.0) affichent une bonne dynamique, une énergie patente et une clarté indéniable, elles conservent néanmoins un côté « pris sur le vif » complètement revendiqué par le métrage. La VF est à éviter en raison de doublages assez calamiteux.
Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
28 min
Boitier
Amaray avec fourreau cartonné
- Commentaire audio du réalisateur : Malgré le titre du supplément, Julian Richards n’est pas seul car son acteur principal (le cabot Kevin Howarth) est avec lui derrière les micros. A l’arrivée : un commentaire audio complet où l’on parle du fond (scénario, thématiques) sans jamais omettre d’évoquer la forme.
- Films annonces (6 minutes) : Quatre bandes annonces.
- Scènes coupées (7 minutes) : Quatre scènes coupées dont on comprend aisément l’éviction du montage final.
- Making of (10 minutes) : Au programme de ce bonus : genèse du film, ambitions du métrage, choix de mise en scène et utilisation des effets spéciaux.
- Auditions (5 minutes) : Auditions des acteurs principaux avec interventions de ceux-ci et du réalisateur.
- Fiche technique.
- Filmographies.
- Galerie photos.
Bonus

Livret

Bande annonce

Biographies

Making of

Documentaire

Interviews
Com. audio

Scènes sup

Fin alternative

Galerie de photos

Story board

Multi-angle

Liens internet

Interface Rom

Jeux intéractifs

Filmographies

Clips vidéo

Bêtisier

Bonus Cachés

Court Metrage

Auditions