L’histoire :
Clara est juive, Ismaël est arabe. Ils forment un couple heureux et épanoui. Lorsque Clara tombe enceinte, c'est le plus beau jour de leur vie.
La critique :
Avec Mauvaise Foi, Roschdy Zem nous livre sa toute première réalisation. Le talentueux acteur n’hésite d’ailleurs pas à porter la casquette de réalisateur ainsi qu’acteur, aux côtés de Cécile de France. Autour d’un sujet difficile, le réalisateur-acteur propose une œuvre bien sympathique.
Le sujet est pour le moins casse gueule, surtout en France où les débats sur les religions sont extrêmement périlleux. Heureusement il n’est pas ici fait de jugement trop hâtif sur les mœurs des deux religions exposées, les religions musulmane et juive.
Pour délivrer son message prônant la tolérance entre les peuples, les bonnes intentions ne manquent certes pas, mais parfois une subtilité un peu plus poussée n’aurait pas été vaine. Une certaine forme de naïveté transparaît alors dans le film. Pas dans le sens du message, mais plutôt dans son exposition. Certains passages pro tolérance, s’ils sont très louables, n’en arrivent pas moins dans l’histoire comme un cheveu sur la soupe. C’est d’autant plus dommage qu’il y avait largement moyen de faire mieux. Entre comédie sentimentale légère et film militant, la barrière n’est pas si évidente à franchir.
Du côté de l’interprétation, que demander de mieux qu’un joli casting. Roschdy Zem et Cécile de France forment un couple multi culturel absolument charmant. Les familles sont également bien représentées, malgré quelques clichés un peu gros. On notera la prestation du regretté Jean-Pierre Cassel.
La structure du scénario est d’un classicisme presque fâcheux. On a droit à tous les passages pseudo obligés de la comédie sentimentale moderne : je t’aime, je ne t’aime plus, je t’aime de nouveau ? Avec une conclusion dont on ne vous parlera pas ici, mais ce n’est pas par manque d’envie d’écrire sur le sujet (plutôt en bien d’ailleurs).
Ce premier essai en tant que réalisateur de Roschdy Zem n’est pas totalement abouti. Si le film se laisse regarder sans déplaisir, loin de là, il ne restera pas dans les annales. Une gentille comédie sentimentale très classique, pimentée de messages fort louables pour la tolérance et contre le rejet des différences. Mais le manque d’expérience se fait cruellement sentir. On considèrera cependant que le verre est un peu plus qu’à moitié plein !
Une image tout à fait convaincante. Le sujet ne fait pas honneur aux mouvements brusques ou aux effets spéciaux, mais la coloration est belle, et la compression parfaite.
Rien à redire concernant les 2 pistes audio proposées, uniquement en français. La piste 5.1 est forcément plus agréable, mais compte tenu du contexte, le film se laissera regarder sans frustration en 2.0.
Le menu est animé de quelques extraits de film, pas forcément agréable, mais simple et efficace.
Du côté des bonus :
- Making of (24 min) : un making of classique, teinté d'interventions des protagonistes et d'extraits de tournage.
- Bandes annonces : Quelques bandes annonces au menu de ce bonus.