L'histoire :
Reiji, jeune étudiant japonais parti étudier aux Etats-Unis, assiste malgré lui à un assassinat commandité par une organisation criminelle et perpétré de sang-froid par une jeune tueuse professionnelle : le Phantom. Pris en chasse par la jeune fille, il finit par tomber aux mains de cette organisation plus connues sous le nom d’Inferno. Tenu prisonnier dans un lieu secret et maintenu en vie à la seule condition de servir l'organisation, Reiji subit un lavage de cerveau et un entraînement musclé pour devenir, à son tour, un Phantom. Pensant contrôler les deux jeunes tueurs, Inferno ne se doute pas un seul instant que Reiji, dorénavant appelé "Zwei" cherche d'ores et déjà un moyen de se libérer de son étreinte et reprendre le cours normal de sa vie.
Résumé des OAV :
#01 : Reiji part étudier aux Etats-Unis et se voit déposé dans une ruelle où il assiste à plusieurs meurtres. Il échappe de lui même à cette menace et se voit engager dans une organisation, entre temps il subit un lavage de cerveau. Ein, la tueuse de l'organisation appelée "Phantom", entraîne Reiji à développer ses propres capacités de tueur. Ils font ensemble leur première mission.
#02 : C'est ainsi que commence à se créer une relation basée sur la complicité entre les deux tueurs de l'organisation, puisque les missions s'enchaînent avec succès. C'est d'ailleurs aucune d'une d'elle que Reiji semble tomber amoureux de sa partenaire.
#03 : C'est l'envie de rester avec Ein, qui pousse Reiji à vouloir échapper à sa condition de tueur. Malheureusement au cours d'une mission ultra dangereuse, Ein perd la vie. Reiji n'a plus d'autre possibilité que de devenir à son tour le "Phantom".
Critique artistique :
Adapté de deux jeux, "Phantom of Inferno" sortit en mai 2003 sur PS2 et un DVD interactif "Phantom INTEGRATION" sorti en 2004, cette série d'OAV reprend une infime partie de la trame développée dans ces 2 productions. Une histoire d'organisation secrète, de recrutement, de tueur numéro un, dès les premiers instants, les références sont nombreuses et l'on pense en premiers lieux à des très bonnes séries comme "Noir" ou encore "Crying Freeman", est-ce que "Phantom" soutient la comparaison, c'est ce à quoi je vais tenter de répondre.
Donc, comme exposé le scénario n'a vraiment rien d'original, l'histoire de Reiji, un étudiant à qui on lave le cerveau et qui devient tueur malgré lui. Ein, un personnage quasi similaire à Kirika (personnage principal de Noir), tuant ses cibles sans le moindre sentiment. On aurait donc pu s'attendre à un character design de qualité, mais il n'en est rien, il est acceptable, mais sans aucune originalité. Une grosse déception donc de ce côté là aussi puisque le character designer n'est autre que Koji Watanabe, ayant travaillé sur Armitage (!), Bleach, Ergo Proxy (!), incroyable, mais vrai. On aurait donc aimé que la réalisation permette une immersion totale dans l'aventure. Qui dit animation d'action dit réalisation préparée avec soin, mais une fois de plus on est assez loin du compte. Ce n'est pas mauvais, mais on sent que le strict minimum nous est proposé là, malgré la fréquence élevée à laquelle nous est proposé les gunfight. L'animation en elle-même n'est pas comme certains autres 'statiques ' mais ce n'est pas l'eldorado non plus, passons.
Un genre de réalisation au découpage acceptable, mais sans prise de risque, ce qui est un comble tout de même pour une série d'action. C'est donc à ce moment-là, que l'on se rabat sur l'histoire d'amour naissante entre les deux protagonistes. Je n'ai pas besoin de vous faire un dessin, comment exprimer une relation complexe entre deux êtres en moins d'1h15 alors que c'est loin d'être le thème principal de l'histoire ? Et bien la réponse ne se trouve pas dans cette animation. A l'image de cette relation de surface, l'anime est donc assez superficiel dans son traitement comme dans sa manière d'amener les choses, tout va très vite (certains apprécieront certainement, d'autres moins) alors que le potentiel sur papier est bien là : gunfight, histoire d'amour, et collaboration de character design (Shimega IKEDA & Koji WATANABE). L'image est bonne et le travail sonore (merci Kotaro NAKAGAWA) n'est pas en reste, les risques n'étant pas pris c'était tout de même le moins que l'on pouvait attendre d'une production japonaise.
Verdict
:
J'ai eu beaucoup de mal à trouver des qualités à cette série d'OAV, non pas qu’elle soit totalement mauvaise, mais que dans la masse de production japonaise, Phantom s'apparente a une production banale, pour laquelle les efforts ont été réduits au minimum. Seul le travail de composition musicale tire son épingle du jeu (!). Si vous êtes fan de ce genre d'histoire, vous retrouvez certainement tout ce qui vous fait vibrer sans vraiment y trouver d'originalité, si vous commencez dans l'aventure de l'animation cette série d'OAV vous plaira, les autres "fans de la première heure " ne tomberons pas dans le panneau de cette animation de commande.