L'histoire :
"Après la bataille,il fera don de la mort à ce monde". Re-I a quitté le confort de Romdo pour ramener Vincent et pouvoir prouver son innocence. Si quitter le nid douillet qu'offre ce paradis est une preuve de courage, affronter les réalités de la vie à l'extérieur du dôme pourrait sonner le glas de ses convictions. Alors qu'ils s'enfoncent dans la pénombre qui les entoure, laissant la lumière derrière eux, le mode de vie idyllique et illusoire qu'offre Romdo s'effrite peu à peu pour Re-I et Vincent...
Résumé des épisodes :
#06 Domecoming (Kikan)
Re-I est atteint du virus qui circule hors du dome, Vincent se voit alors proposer un marché par Quiin, la chef des rebelles ; l'antidote contre sa venue avec eux à bord du "Lapin" véritable bateau à voiles.
#07 Re-l124c41+ (Riru 124C41+)
Vincent à bord du "Lapin" se dirige vers Mosk, son pays natal, il est accompagné de Pino, la petite androïde. Re-i quand à elle a été récupérée par la sécurité de Romdo et va subir un traitement de soin, aidée par le docteur Deadalus.Re-I découvre alors certains secrets inavoués de la ville dôme.
#08 Shining sign (Ko-sen)
Vincent et Pino se voit attaqués par une armée de soldat cloné. Il refuse de les rejoindre dans leur combat, ils sont alors mis en prison pour meurtre. Quand une attaque-surprise vient soudainement mettre la pagaille dans la cité.
#09 Angel's share (Kagayaki no Hahen)
Un mystérieux personnage fait son apparition. Il rejoint Vincent et Pino et les accueille dans sa tour à l'intérieur de la cité où le soleil se lève, Azuras. Cette cité qui mène bataille à la cité voisine Halos. Un terrible secret nous est révélé.
#10 Cytotropism (Sonzai)
Pino et Vincent reprennent le large en direction de Mosk toujours à bord du "Lapin". Deadalus a été relevé de ses fonctions, Raoul le responsable de la sécurité à Romdo ne peut plus supporter les déshonore que le maire lui fait subir.
Critique Artistique :
Écrit par Daï sato aussi auteur d'Eureka 7, Cowboy Bebop, Ghost in the shell: Stand alone complex, Samurai Champloo et entre autres Wolf's Rain, Ergo Proxy se voit adapté à l'écran par Shuko Murase ayant aussi travaillé sur Witch Hunter Robin et Argento Soma.
Même si l'histoire se place dans la veine classique des scénarios cyberpunk, ville-dome, rébellion des robots et créature humanoïde surpuissante, on évite certains stéréotypes par les influences d'auteurs prestigieux tels que Georges Orwell, Aldous Huxley ou encore Philip K.Dick. Si le monde dans lequel évolue nos personnages est si particulier et apparaît comme relativement authentique c'est grâce au gros travail de character design de Naoyuki Onda qui a aussi travaillé sur l'animé Gantz, ainsi qu'à la réalisation surboostée de Shuko Murase. En effet très peu de plans doublons, des angles de vue osés et un découpage ultra dynamique rendent la série très agréable à suivre. Le rythme général est assez hétérogène puisqu'on enchaîne les moments à l'action trépidante à des moments beaucoup plus calmes, proche de la méditation. Niveau technique, la 3D sert très bien les éléments 2D de l'animé sans pour autant trop attirer l'oeil, l'un des principaux reproches que l'on pouvait faire à ce mariage étant donc évité. Le rendu général est a vous coupez le souffle surtout si l'on ajoute une bande sonore de très très bonne qualité avec des compositeurs tels que Monoral, groupe japonais pour le générique début à partir du 3e épisode et Radiohead avec le morceau Paranoïd Androïd pour le générique fin et le travail de Yoshihiro Ike (Karas et Blood: The last vampire) rien que ça.
Pour ce second volume, qui compte des épisodes 06 à 10, on retrouve nos héros en dehors de la ville dôme Romdo. Beaucoup de choses ont été mises en place au début de la série et bien que l'aventure continue d'avancer et que nous découvrons comment la vie s''organise au dehors, beaucoup des grandes questions ne sont pas vraiment abordées. Ainsi après l'épisode de résistance des gens de la commune, nous nous retrouvons en pleine guerre à Azuras, alors qu'a Romdo les choses se complexifie. Ce n'est qu'à l'épisode 09, que certains thèmes principaux sont traités et les secrets que cache le mystérieux Vincent nous sont enfin révélés lors d'une confrontation mémorable. On regrette tout de même dans la version française le manque de "volonté" des doubleurs alors qu'un véritable drame est en train de se dénouer, dommage. Les relations qui lie les personnages s'articulent bien, malgré le fait regrettable que dans cette partie de l'histoire notre héroïne Re-I est mise de côté pendant un bon moment. Le parti pris étant de suivre Vincent dans son "road trip" vers Mosk sa ville natale. C'est donc sur ces articulations particulières qu' Ergo Proxy construit son scénario tortueux et torturant.
Comparé au précédent volume, on sent très bien l'évolution des personnages, Re-I prend de la maturité vis-à-vis de Romdo et sa détermination s'accroît, la petite androïde Pino, sorte d'élément comique (proche d'une Ed, cf Cowboy Bebop) est encore plus attachante, Raoul le chef de la sécurité ne nous a pas encore tout dévoilé, mais nous pouvons déjà sentir sa stratégie se mettre en place, Vincent quant à lui et le personnage clef de ce deuxième mouvement. Beaucoup des épisodes sont là pour introduire sa prise de conscience par rapportà la situation générale qui n'est vraiment pas des plus simples. Ce n'est pas pour autant que les questions diminuent dans notre esprit, le passé de Vincent va-t-il ressurgir, la nature des proxy nous est trés légèrement dévoilée, mais ces quelques explications posent de nouvelles interrogations encore plus profondes. Qu'est ce que le maire cherche à nous cacher ? Qu'elle est la véritable fonction des habitants de Romdo ? Si la vie est possible à l'extérieur pourquoi les citoyens de Romdo sont-ils enfermés dans un dôme ? Raoul et Deadalus arrivont-ils a faire revivre le proxy laissé pour mort ? Quel est cette clef que Re-I a toujours en sa possession ?
Verdict :
C'est donc un anime tout en contraste qui nous est proposé par Dybex, pour une des licences qui fut les plus attendues pendant l'année 2006 et qui se voit offrir un doublage français au passage. Une grosse production qui respire le travail de qualité et qui trouvera je l'espère l'écho qui lui est dû. Cependant, on notera que le scénario complexe ainsi que le rythme particulier de cet animé risque de dérouter plus d'un novice. A l'image des précédents scéraris de Daï Sato, l'univers demande une certaine immersion de la part du spectateur ou restera hermétique à un certain public. À vous de voir !
Seule déception du côté des suppléments, seulement des bandes-annonces (Cowboy Bebop, Kenshin-le film et Gatchaman), c'est vraiment léger. Il faudra attendre une hypothétique version collector pour se régaler de bonus.