Colin Mc Rae devait s’efforcer de marquer les esprits après une série de victoires peu palpitantes depuis le deuxième opus. Disponible sur Xbox 360, voyons si le jeu tient toutes ses promesses, ou s’il terminera l’étape emboutit contre un arbre.
Colin Mc Rae, l’histoire s’écrit kilomètre après kilomètre
Née en 1998, Colin Mc Rae Rally a marqué les esprits d’une génération de joueur sur Playstation et PC. Auréolé par la critique, submergé par les récompenses en tout genre, les épisodes qui suivirent n’ont jamais pu retrouver cette gloire d’antan. Absent des circuits, le titre en est même venu à en perdre son titre de meilleur jeu de rallye au profit de Richard Burns sur PS2. Par contre autant vous prévenir dès maintenant, si tout comme moi vous avez toujours aimé la série pour son côté simulation, ce nouvel opus ne devrait pas vous contenter sur toute la ligne….
Pour commencer, il est bien vrai que nous nous attendions à une claque graphique avec Colin Mc Rae DIRT, mais à ce point nous n’en espérions pas tant ! Il en vient même à dépasser le tout nouveau Forza Motorsport 2 sur la même plateforme (Xbox 360) c’est dire ! Tout d’abord intéressons-nous de plus près à la conduite de nouveau volet, un mélange entre la simulation et l’arcade ; ça plaît ou ça plaît pas bien évidemment, mais les vieux de la vieille seront légèrement choqués par cette nouvelle orientation, et sa relative accessibilité à un public n’ayant jamais touché à une voiture de rallye sur console de salon, se mettant ainsi à dos les véritables puristes de la discipline. Dans les faits, les voitures réagissent très vite, trop vite d’ailleurs on ne sent que peu l’influence du changement de voiture ou de la surface sur laquelle on roule, il en est de même pour le poids des voitures et même si sur cette mouture Xbox 360 nous avons le privilège de ressentir les vibrations de la manette, celles-ci ne parviennent pas à combler pas un vide justifié par un changement d’orientation trop rapide. Là ou il fallait plusieurs jours, voire semaines pour arriver à gagner une étape dans le premier Colin Mc Rae, il ne faut qu’un seul essai dans DIRT pour parvenir à ses fins, la progression s’en trouvant beaucoup trop rapide même au niveau le plus difficile ; heureusement ce problème à trouvé une solution via une durée de vie pensée pour être conséquente et qui dans les faits l’est bien. Et que dire de l’impression de vitesse qui est tout simplement probante, que ce soit dans les vues extérieures mais surtout intérieures qui permettent de se prendre réellement pour un pilote de rallye ! Et on vous met un sachet d’adrénaline avec ça ? On regrette cependant que lors des accidents, les voitures ne soient pas plus sensibles, il faudra réellement emboutir un rocher, ou enfoncer sa voiture à chaque virage pour être obligé de stopper la course…
Il n’y a pas que le rallye dans la vie
Malgré des défauts bien présents, mais qui sont sur certains points à relativiser, ce nouvel opus arrive à surprendre grâce à la disponibilité de nouveaux types de courses tel que les buggies, 4X4, camions et propulsions, et qui permettent enfin de ressentir plus ou moins l’incidence du parcours sur sa conduite (même si l’on est dans du braque/contre-braquage tout bête) mais surtout le poids du véhicule et la gestion de son accélération en prenant en compte ce paramètre ! De plus l’IA se montre beaucoup plus agressive dans ces courses à la « Mad Max » et ne montrez aucune pitié ; il va falloir jouer du coude surtout quand l’on sait qu’une seule faute peut coûter une victoire de quelques dixièmes de seconde. Là ou DIRT fait également très fort, c’est dans sa gestion des dégâts qui n’a jamais été aussi poussé dans un jeu de voiture, lors des ralentis on peut se rendre compte de l’impact réel de sa voiture sur une pierre par exemple, et la déformation de la carrosserie assez violente tout comme les dégâts subit par la voitures en mode réaliste …Même les rambardes de sécurité s’arrachent une première !Concernant l’arbre d’évolution du titre, un banal mode carrière qui n’est qu’un simple prétexte pour débloquer les courses suivantes, ou bien remporter du cash pour acheter de nouveaux véhicules et de nouvelles peintures ; rien de bien passionnant en somme mais en même temps nous nous en sommes toujours bien accommodé. Concernant les voitures disponibles le jeu affiche un beau panel : Impreza, Mitsubishi Lancer Evolution, Xsara, Celica mais également des voitures un peu plus légendaires tel que la Stratos, Escudo ou FTO et j’en passe et des meilleures. Un tableau affichant fièrement les 46 bolides, donc de quoi occuper vos après-midi pour remplir votre garage comme il se doit.
Colin Mc Rae en ressort-il vainqueur ?
A mon grand étonnement je dois dire que j’ai apprécié ce nouvel opus par le charme qu’il en dégage, même si l’on accroche difficilement à cette conduite sans saveur, le besoin de débloquer telle nouvelle étape ou telle voiture spéciale ne vous fera pas lâcher la manette si facilement. Typé arcade, on ne peut reprocher au jeu d’être très charmeur sous ses airs simplistes, et en unique représentant de la discipline il s’impose naturellement comme le numéro 1 sur consoles next-gen. Une victoire sans réelle étincelle ni panache, mais une sacrée victoire tout de même.
Le plus beau jeu de voitures toutes catégories confondues! Colin Mc Rae DIRT n'a pas volé son titre concernant ce point, que ce soit aussi bien dans la modélisation somptueuses des bolides, que de la gestion des dégâts(la plus réaliste à ce jour), en passant par un level-design et une gestions des effets météorologiques des plus appréciables. Une sacrée claque technique!
D'un point de vue acoustique, ce nouveau Colin Mc Rae impose aussi sa loi à ce sujet. Que ce soit dans la montée ou descente de rapport, dans la retranscription du sonorités des différents moteurs, ou de la voix du copilote (très bon au passage), tout est fait pour que le joueur se sente réellement immergé dans sa voiture.
Un mode Xbox Live relaye l'aspect solo, et remplit son contrat de réussir à procurer du plaisir au joueur ...Il 'en demeure pas moins beaucoup trop classique.