Après une revue de la saison 1 de Star Trek Deep Space Nine que ressort Paramount dans un packaging moins classieux mais moins cher, voici la revue de la saison 2 dans le même packaging.
Synopsis
Deep Space Nine (DS9) est une station spatiale en orbite autour de la planète Bajor. La station était sous le contrôle des cardassiens. Au début de cette première saison, elle passe sous le contrôle de Starfleet. Le commandant Benjamin Sisko (Avery Brooks) est choisi pour remettre la station en état. A son arrivé, il trouve Ds9 dans un état lamentable. Dépourvue de tout armement, la place forte est précaire. En effet, en partant, les Cardassiens ont emmenés presque tout ce qui avait de la valeur. Ils laissent donc, derrière eux, la station a l’abandon. Sisko rencontre alors les membres de l’équipe avec laquelle il doit rendre la station opérationnelle. Le command en second: le Major Kira Nerys, une femme Bajorane, son chef de la sécurité, Odo (Rene Auberjonois), un métamorphe et aussi l’ingénieur en chef Miles O'Brien (Colm Meaney) du vaisseau l’Entreprise (et aussi de la série "Star Trek: The Next Generation"). Pendant l’épisode pilote, un trou noir apparaît près de la station, créant un passage à travers l’espace et le temps pour une région éloignée de l’univers. La station se voit ainsi dotée d’un grand intérêt commercial et stratégique.
Critique Subjective de Alexandre Czapski
Conséquences…
Au cours de la critique de la saison un de la série, nous avions présentés les quelques libertés que prenait Deep Space Nine (DS9) avec les concepts fondateurs de Star Trek. Pour Ira Steven Behr, le producteur, ces originalités sont bien évidement des qualités (qui d’ailleurs oserait soutenir l’inverse ?).
« On a certains avantages par rapport aux autres séries « Star Trek ». On a une base d'opérations qui ne voyage pas dans l'espace, à savoir la station. A chaque épisode, se créent des répercussions qui restent. On ne disparaît pas dans l'inconnu après une aventure. On est ici chez nous. Chaque chose entraîne des conséquences ».
Ces « répercussions » font de DS9 une série qui s’autoalimente sans cesse. Chaque nouvelle saison est donc plus riche et chaque épisode nous permet de connaître un peu mieux les personnages évoluant sur la station. Cette seconde saison met donc en avant certains personnages qui, au cours d’épisodes dédiés, prennent de la consistance : leurs histoires et leurs caractères se précisent…
Petite revue des personnages récurrents
Major Kira Nerys
Ancienne résistante quand Bajor était envahie par les Cardassiens, elle reste anti-cardassienne. De caractère explosif ; Kira ne fait pas ou peu de compromis. Elle assume le rôle d’officier de liaison de Bajor sur la station. Dans l’épisode « le retour », Kira emprunte un runabout de Starfleet pour sauver l’un des plus grands chefs de la résistance qui prendra, temporairement, sa place d’officier de liaison sur la station. L’occasion pour elle d’effectuer un court voyage spirituel sur le sol de Bajor. Dans « le collaborateur », Odo donne les premiers signes de ses sentiments vers Kira. Une grande histoire d’amour est-elle en train de naître ?
Lieutenant Jadzia Dax
Issue des Thrills, une race où chaque individu est composé de deux espèces vivant en symbiose. Jadzia partage les souvenirs, les expériences et les connaissances de sept prédécesseurs, dont ceux d’un diplomate, d’un scientifique, d’un pilote et d’un meurtrier. Au cours de cette seconde saison, dans l’épisode « Invasion », Jadzia doit faire face aux spécificités de sa race, puisqu’un autre Thrill tentera de lui subtiliser son symbiote. Dans l’épisode « les dieux », on en apprend un peu plus sur les anciennes vies de Dax. Et dans le « Serment », celle-ci devra honorer un serment de vengeance fait avec des amis Klingons. La belle Jadzia devient véritablement un personnage double voir triple…
Chef de la sécurité Odo
Orphelin, le métamorphe Odo est le chef de la sécurité sur la station. Ses origines sombres et son passé violent font de lui un personnage touchant en quête de son identité. On découvre son passé au cours de l’épisode « l’autre » : Ayant découvert la preuve de l’existence d’un autre métamorphe, Odo et le premier scientifique à l’avoir étudié mènent leur enquête. Odo ne découvrira rien de nouveau, à part lui-même…
Ingénieur en chef Miles O’Brien
Cet ancien responsable des téléporteurs de l’USS Enterprise est nommé, grâce à ses capacités technique, ingénieur en chef sur DS9. Sa femme Keiko et sa fille le suivent à bord de la station. Dans « murmures », le monde d’O’Brien s’écroule lorsque ce dernier découvre, qu’en apparence, ses collègues se méfient de lui. Dans l’épisode « Tribunal », il est arrêté et emprisonné par des Cardassiens. Comment s’en sortira-t-il ?
Commandant Benjamin Sisko
Le commandant Sisko est un officier endurci de Starfleet. Il se retrouve confronté à la politique interplanétaire, aux conflits armés et au monde spirituel des Bajorans. Dans l’épisode « A première vue », ce dernier tombe, pour la première fois, amoureux depuis la mort de sa femme. Malheureusement pour lui, cette créature disparaît dès qu’il a le dos tourné…
Quark
C’est le propriétaire du Quark Bar. C’est un Ferengi, impliqué dans toute sorte d’affaires louches, qui profite de toutes les situations pour s’enrichir un peu plus, sans se soucier de la légalité. Dans « les règles de l’acquisition », il est désigné pour être le chef de la coalition Ferengi dans le quadrant Gamma et dans « perte et profit », il renoue avec l'amour de sa vie, une Cardassienne qui est maintenant une fugitive : il est prêt à tout sacrifier pour la reconquérir.
Docteur Julian Bashir
Bashir un jeune mais déjà brillant médecin. Son effronterie agace occasionnellement ses collègues. Au cours de cette seconde saison, il tisse des liens forts avec les autres membres de l’équipe mais aussi avec Garak, le dernier cardassien à vivre encore sur la station, dans l’épisode « Lié ! ».
Un dernier mot
Cette seconde saison nous offre de grands moments. Elle débute par une trilogie : « Le retour, Le cercle et Le siège ». Trois épisodes durant lesquels l’équipage de la station doit faire face à une tentative de prise de pouvoir sur Bajor et sur la station. Un peu plus loin dans la saison, un épisode en deux parties : « Le Maquis » nous propose de compliquer encore un peu la situation politique déjà instable de la région en introduisant dans la série un groupe de terroristes dont on avait déjà entendu parler dans The Next Generation : Le maquis. Un épisode particulier est à ranger parmi ces grands moments de cette seconde saison. Il s’agit de « Le Croisement ». Dans cet épisode, Kira et Bashir sont surpris de découvrir qu’ils ont traversé l’univers « de l’autre coté du miroir » qui a été à l’origine corrompu par James T. Kirk. La saison se termine avec la naissance d’un nouvel ennemi et avec ces mots de Benjamin Sisko : « Si le Dominion traverse le vortex, la première bataille se livrera ici. Et j'ai l'intention d'être prêt à les recevoir ». Vivement la suite !
Paramount nous propose une très belle édition (même si elle n’est pas exempte de défauts). Achetez la, regardez la, regardez la encore et encore…
La présence de nombreuses pistes audio qui, prenant de la place sur le disque et absentes de l’édition zone un, ont obligés l’éditeur à revoir la compression des données visuelles ? Ce coffret nous propose une image qui manque légèrement de définition. On à l’impression de découvrir la série au travers d’un léger voile grouillant. Pourtant, les couleurs sont bien rendues et les contrastes sont assez bons.
Comme pour la saison un, on trouve deux pistes dolby digital 5.1 : la première est la version originale en Anglais, la seconde ? Une piste Allemande ! Pas de piste Dolby Digitale 5.1 Française ! Comme c’est dommage. Si seulement Paramount s’était donné la peine de revoir le tir pour ce second volume… Du coup, ici aussi on est tenté de mettre de coté cette Version Française stéréo qui manque de dynamiques. La série sera regardée en Version originale, largement supérieure en termes de qualité. La musique est bien spatialisée sur toutes les enceintes et les dialogues parfaitement intégrés à l’ensemble. De plus, cette version anglaise se voit dotée d’une bonne dynamique. Le caisson est sollicité pour retranscrire les ambiances vrombissantes de la station, donner du poids aux vaisseaux ou aux portes blindées et ponctuer très justement la bande originale de la série. Quelques effets stéréo, et d’autres « avant arrière », ont été ajoutés à la version anglaise initialement stéréo. Un tel traitement sur la piste Française aurait fait notre bonheur...