Synopsis
Otis est une vache insouciante, qui passe son temps à chanter, danser, jouer des tours aux humains…au grand damne de son père, Ben.
Critique
Produit par la société Nickelodéon, déjà responsable des célèbres « Razmokets », « La ferme en folie » se veut une version complètement déjantée de la vie à la ferme, avec ses animaux qui vivent comme des humains, pas à 4 pattes mais debout, des vaches qui font la fête et organisent des rondes contre les coyotes et ainsi de suite.
Si le projet est prometteur sur le papier, à l’écran, il n’en n’est pas de même. Passé le choc de voir des vaches marcher à deux pattes et dont le mal n’est pas taureau, mais heu… vache, que tous les animaux s’excitent dans une sorte de discothèque improvisée, on s’aperçoit très vite des faiblesses du scénario. Car celui-ci fourmille de scènes déjà vécues, de sujets mille fois traités avec cent fois plus de panache que dans cette ferme déglinguée.
Surfant sur la vague décalée qu’avaient amorcé déjà la série des « Razmokets », tout en lorgnant un peu sur les terres du héros vert de Dreamworks : le seigneur Shreck, « La ferme en folie », ne parvient jamais à vraiment passionner le spectateur. D’abord parce que le rythme effréné des aventures de cette vache que l’on croirait survitaminée, ne parvient jamais à se ralentir pour mieux nous emmener dans les finesses d’un scénario qui en manque cruellement. Jamais inventif, toujours piochant dans les aventures du déjà vu, l’histoire traite des rapports entre parents et enfants, de passage de l’âge de la déraison et de l’insouciance à celui d’adulte responsable de ses actes, sujet de prédilection des grands studios comme Disney ou Dreamworks. Qui le firent avec beaucoup plus de panache et d’imagination (Le roi lion, Shreck ). Car il ne suffit pas de mettre une ferme sans dessus dessous pour en faire une fable intéressante sur la responsabilité de chacun.
La grande réussite par contre de ce dessin animé réside principalement dans les graphisme, qui parviennent à devenir un agréable compromit entre ni trop simplets ni trop perfectionnés. Les décors et les personnages (mis à par les vaches et leurs pies particulièrement disgracieux) sont particulièrement attachant et ramène directement les enfants à leur jouets préférés, comme le fermier qui a tous les traits d’un gros légo.
Une réussite qui prouve une fois de plus l’intérêt du studio pour le travail bien fait. Car ce judicieux compromis entre animation 3D particulièrement fouillée et simplicité visuelle des personnages, permet aux graphistes d’attirer l’œil des enfants sur ces animaux aux attitudes d’humains dévergondés, avec tout ce que cela implique d’inconscience insouciance.
En conclusion, un dessin animé aux graphismes savoureux, mais au manque de finesse et d’imagination scénaristique évidente.