Imaginez une ville qui reprend vie grâce à votre créativité. Voici le pitch principal de l’éditeur pour un jeu qui, en effet, tente d’extirper des enfants leur capacités d’imagination, de créativité mais aussi de gestion de personnages et d’objets. Autant dire que sous une interface des plus mignonnes se cache tout de même un jeu qui pourrait ne pas satisfaire n’importe quelle tête blonde.
Au début du jeu, vous emménagez dans une ville en difficulté, et avec un peu d'ingéniosité et l'aide de ses habitants, vous avez pour objectifs de faire prospérer la ville, qui portera d’ailleurs le nom de votre choix. Les objectifs sont multiples, vous pouvez tout aussi bien améliorez la ville pour attirer des touristes que de nouveaux résidants. Ces nouveaux résidants peuvent tout aussi êtres des inconnus que quelques personnages prévus dès le départ par les programmeurs. Vous aurez certainement l’occasion par conséquent de croiser le chef Gino Delicioso ; la DJ Sophie Supergroove, le propriétaire de la salle de jeux d’arcade, Gustave Atar, sans oublier Cap'taine Mel, la pirate du coin.
La grande différence avec le jeu original c’est que dans My sims, on ne contrôle qu’un seul personnage qui prendra le nom de votre choix et que vous pourrez personnaliser à votre goût au départ du jeu mais fort heureusement également à votre convenance lors de la suite du jeu.
Pour arriver à optimiser votre gestion, il est nécessaire d’engager le dialogue (attention les Sims ne parlent d’une langue imaginaire, tout dialogue doit être lu dans des bulles à l’écran) et demandez aux habitants ce qu'ils souhaitent et ce dont ils ont besoin.
Les tâches à réaliser sont également multiples – et généralement sous l’impulsion du maire Roselyne - comme la fabrication d’objets précis ou purement créatifs ou encore pour que certains commerces puissent exister. Par exemple, vous serez sollicitez pour fabriquez un bain à remous ou un juke-box. Tout cela se passe dans votre atelier – que vous avez d’ailleurs construit vous-même au cours du moment didacticiel du jeu – et nécessite de sélectionner des objets ou éléments afin de les assembler.
My sims, un peuple à part ?
En 2007, le type de jeu proposé par My sims n’a plus rien d’original, même s’il diffère sensiblement du concept original sur ordinateur (2000 quand même !). Il s’agit bel et bien d’un jeu de simulation offrant la possibilité de bâtir une ville unique car directement issue de l’imagination du joueur. Si le périmètre est contenu (et qui recèle de nombreux trésors à découvrir au fil du temps), les formes, couleurs, dimensions et autres éléments décoratifs sont entièrement personnalisables, dans le respect des options proposées. Vous évoluez au fil du temps qui passe sous forme de jours et de nuits mais sachez qu’aucune autre notion n’intervient comme les saisons par exemple. De fait, il fera toujours beau dans votre ville !
Les personnages sont eux aussi tout aussi uniques, même si les options de personnalisation là encore ne sont pas infinies, sachant que certaines options ne sont débloquées qu’au cours du jeu. Ha oui, vous l’aurez certainement remarqué les My sims ne tentent pas répliquer l’humain, c’est une race à part avec un corps aux proportions qui s’éloignent des standards humains et dont les mimiques semblent être adaptés pour plaire aux joueurs nippons. C’est à vous de décider et d’imaginer de quels résidants à besoin votre ville, qui peut être votre ami ou votre ennemi, chaque dialogue possède une option pour discuter amicalement ou avec animosité. Cela est tout simplement possible car vous avez la capacité d'utiliser les essences. Ces fameuses essences sont au nombre de 80 et doivent être découvertes par votre Sims. Les essences recouvrent plusieurs formes ; fleurs, fruits ou animaux mais elles peuvent aussi matérialiser des émotions. N’ayez crainte, le didacticiel en début du jeu vous explique comment récupérer par exemple des pommes. C’est d’ailleurs à ce moment là que la Wiimote s’active autrement que par la sélection d’un objet. Cette recherche d’essences vous impose donc à déambuler dans la ville afin de récolter les essences (les actions pour arroser et semer sont ici essentielles) mais aussi à dialoguer avec tout le monde afin d’obtenir les essences d’émotions.
Les essences sont également importantes car elles forgent un caractère d’ensemble à la ville et à chaque maison, objet ou personnage. Ces points de caractères sont les suivants : appétissant, studieux, intelligent, lugubre, mignon et amusant. A chacun d’accentuer chaque point de caractère sachant d’évidence que pour des raisons d’objectifs et de bon voisinage il faudra faire attention lors de la création de certains objets ou de maisons !
Originalité ou diversification ludique ?
Le problème avec ce type de jeu c’est que sous une proposition séduisante se cache tout de même des exigences et des contraintes qui peuvent rebuter certains. Parents, vous voilà prévenus, à l’achat du jeu My sims, sachez que vous estimez que votre enfant possède un certain degré de créativité et qu’il souhaite l’exprimer dans un ensemble de règles et de contraintes qui lui impose de lire de nombreux dialogues et indications. Ah oui, il faut bien le signaler, My sims offre certainement un environnement graphique destinés aux plus jeunes mais un processus de jeu qui le réserve aux enfants qui aiment lire… beaucoup !
Alors vous allez vous dire, mais pourquoi diable insiste-t-il autant sur le sujet ? Et bien tout simplement parce que le jeu ne sortira plus de sa boîte si ces points de caractères ne sont pas réels chez votre enfant. Ou alors, prévoyez de l’accompagner mais, comme tout jeu de simulation, vous ne devrez pas trop compter des heures.
Simulation et Wii, bon ménage ?
Et le temps ne passe pas relativement vite avec cette version Wii testée. Car la véritable question de ce test est bien là. Un jeu de simulation est-il une bonne idée sur une console qui impose de pointer de la main d’incessantes options à valider et d’objets à déplacer ? Ce n’est franchement pas certain et cela pour une raison bien précise en ce qui concerne ce jeu ; il manque cruellement une fonction de « calage » des objets ou éléments. En fait, lorsque l’on souhaite assembler des éléments de manière précise, il est toujours délicat de trouver l’endroit très précis ou celui-ci doit-être posé ou calé. Alors évidemment on y arrive, ce serait-ce que par habitude mais les opérations d’assemblage sont de fait sensiblement plus longue par rapport à la version NDS par exemple. C’est évidemment un point important car il conditionne directement l’intérêt ludique du jeu.
En conclusion
My sims est un jeu plaisant, assurément… à partir du moment ou le joueur possède cette volonté de créativité tout en assurant un certain respect de règles et que son esprit soit déjà sensibilité aux notions de gestion pour que son environnement, aussi visuellement séduisant soi-t-il, puisse découler sur une ville intelligemment construite et dont les résidents soient joyeux de vivre. Même si d’évidence, le joueur pourra profiter du jeu sans répondre à l’ensemble des objectifs du jeu. Parents, prévoyez tout de même une aide logistique et il se peut bien que vos enfants pourront rapidement tomber sous le charme visuel et interactif du jeu.