Les châtiments

L’histoire :

Lorsque les phénomènes étranges se succèdent, les habitants d’une petite bourgade de Louisiane pensent être victimes des dix Plaies d’Egypte.

Critique subjective :

Production Dark castle (la société de Joel Silver et Robert Zemeckis), Les châtiments est le dernier film en date de Stephen Hopkins. Hopkins, un réalisateur éclectique qui touche à tout (science-fiction, thriller, fantastique, comédie, …) avec plus ou moins de bonheur et dont la filmographie, répartie entre grand écran (Predator 2, L’ombre et la proie, Perdus dans l’espace) et petite lucarne (Les contes de la crypte, 24 heures chrono), offre à boire et à manger (le très sympathique y côtoie le franchement mauvais).

Avec ses décors naturels magnifiques, son casting haut de gamme (Hilary Swank, Idris « Stringer Bell » Elba, Stephen Rea) et son metteur en scène chevronné (même si l’on a connu Stephen Hopkins en meilleure forme avec le format scope), The reaping disposait de solides atouts. Hélas, un script inégal va venir tirer l’ensemble vers le bas …

Professeur d’université, Katherine Winter (Hilary Swank) est spécialisée dans la démystification des miracles et autres phénomènes pseudo surnaturels associés à la religion. C’est à ce titre qu’elle se rend en Louisiane, à Haven, une petite bourgade sur laquelle semblent s’abattre les dix Plaies d’Egypte. Cartésienne pure et dure, Katherine est secondée par Ben (Idris Elba), un collègue enclin à croire aux évènements divins. Sur place, notre duo façon Mulder et Scully va être confronté à des phénomènes (rivière virant au rouge sang, invasion subite de poux, apparition de la peste, etc.) dont il aura le plus grand mal à expliquer scientifiquement la survenance.

Déjà bâtie sur un canevas relativement simple, l’intrigue des Châtiments pêche par l’emploi de clichés usés jusqu’à la corde (depuis que sa fille et son mari sont morts, Katherine Winter a perdu la foi, original …) et un manque global de relief. On peut aussi regretter des penchants très théâtraux (pathos hyper appuyé dans certaines scènes) et un aspect trop explicatif (sur la fin). Attention, tout n’est pas à jeter pour autant puisque le script réserve notamment une belle montée en puissance et n’hésite jamais à fustiger l’intégrisme catholique et son inquiétante progression aux USA. A l’arrivée, The reaping est peut-être surtout victime de sa mécanique narrative : comme devant un slasher, on s’ennuie parfois un peu entre les scènes fortes et l’on attend avec impatience la survenance du prochain malheur.

Verdict :

Sorte de « grosse série B de luxe », Les châtiments s’avère un peu fade mais pas désagréable pour autant. Il manque juste au dernier film de Stephen Hopkins le petit grain de folie qui faisait de La maison de l’horreur et de La maison de cire (deux autres productions Dark castle) des œuvres fantastiques autrement plus relevées.

Une image de très bonne qualité que d’infimes défauts empêchent d’atteindre la perfection. Propre et parfaitement compressé, le master affiche une colorimétrie que l’on aurait souhaitée un peu plus lustrée. Le rendu demeure très bon malgré tout, notamment avec une restitution exemplaire des scènes nocturnes.

Un Dolby Digital 5.1 impressionnant de vigueur. Amples et pointues, les deux pistes sonores impressionnent encore davantage par leur dynamique. A ce titre, la scène de l’attaque du taureau et la séquence du nuage de sauterelles font office de passages démos parfaits pour tester la bonne tenue de son installation audio.