Un groupe de copains se retrouve pour des vacances en voilier. Ce qui devait être un souvenir inoubliable tourne au drame collectif, après que l’un d’eux ait oublié de sortir l’échelle qui devait les ramener au bateau, les laissant prisonnier de l’océan.
Forcément après avoir lu le résumé, on ne peut s’ on ne peut s’empêcher de penser à « Open Water » de Chris Kentis. Sauf que dans ce cas présent, point de requins, point de bateau abandonnant ses passagers en hautes mers, point d’excursion sous-marines. Simplement une bande de potes qui partent sur un voilier faire du farniente et de la nage en haute mer. Sauf que lorsque le propriétaire du bateau, oublie malencontreusement de descendre l’échelle qui le ramènera à bord, la panique commence à s’emparer d’eux. Et c’est là tout le principe de ce film, qui vous propose d’assister à la descente aux enfers de ce groupe d’amis. Alors évidemment, vous me direz, qu’on en aura vite fait le tour de ce groupe d’idiots flottants en haute mer, et bien non, figurez vous !
Car, et en cela c’est une première bonne nouvelle, si les scénaristes n’évitent pas de tomber dans la lourdeur, lorsque les personnages sont sur la terre ferme ou sur le bateau, ils deviennent subitement particulièrement créatifs lorsqu’il s’agit de pieger nos héros. Car dans « Dérive mortelle » le seul véritable ennemi de nos héros c’est l’eau et rien que l’eau. Un milieu hostile bien trop souvent négligé par nos contemporains. S’il est nécessaire d’avoir de l’eau pour vivre, il est en revanche aussi facile de mourir par l’eau. Et c’est en l’occurrence ce que tend à nous prouver cette aventure inspirée d’une histoire vraie.
Mais bien évidemment pour que la crédibilité et l’originalité soient reconnues, les choix du réalisateur se veulent cruciaux. Et Hans Horn, qui signe là sa première réalisation, nous offre un spectacle honorable de maîtrise, car même si l’on regrette qu’il n’est pas osé certains plans ou certaines situations, l’ensemble reste de bonne consistance et le suspens tient hautement la route. On se surprend même à trembler pour l’un des personnages.
Seul point négatif de l’ensemble, le scénario qui parfois (certainement pour des raisons de cahier des charges) sombre dans les abysses du cliché et amène maladroitement certaines situations. De plus, les personnages semblent ne pas avoir bénéficié du même intérêt aux yeux des scénaristes que la trame elle-même. Lisses et souvent trop proche du cliché, ils ne parviennent jamais réellement à surprendre, comme le play-boy mytho, ou la jeune femme forte et fière. Chacun des personnages est un cliché à part entière que le jeu des comédiens n’arrive jamais à totalement effacer.
En conclusion, un film haletant qui pourrait ressembler à une suite d’Open Water, mais qui semble malgré tout suffisamment s’en éloigner pour voler de ses propres nageoires. Malgré des personnages un peu mous du genou, l’ensemble ne manque pas d’intérêt !