Les oubliées de Juarez

Titre Original
Bordertown
Genre
Pays
USA (2007)
Date de sortie
mercredi 14 novembre 2007
Durée
108 Min
Réalisateur
Producteurs
Jennifer Lopez, Simon Fields et Gregory Nava
Scénaristes
Gregory Nava
Compositeur
Divers
Format
Dvd 9
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Français
Oui
Oui
Non
Anglais
Non
Non
Non
Le Film
Critique de Emmanuel Galais
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
108 min
Nb Dvd
1

Une journaliste enquête sur une série de meurtres commis aux abords d’usines américaines situées à la frontière de Juarez et d’El Paso.  Entre les intérêts  américains, les pots de vin, et la collusion des notables mexicains locaux, les pistes vont s’avérer dangereuses pour la journaliste téméraire.

On le sait déjà depuis longtemps, mais l’occident aime oublier qu’à ses portes certaines populations meurent sous les coups de la corruption, de l’ignorance consciente de ses politiques et de l’appât du gain inaltérable des grandes multinationales. Une population oubliée qui n’a même pas de voix pour se faire entendre, et dont le cœur est trop épuisé pour combattre. C’est en l’occurrence ce qui se passe actuellement au Mexique, non loin de la frontière avec les Etats-Unis, dans la petite bourgade de Juarez. Là-bas des jeunes filles sont violées puis assassinées dans l’indifférence totale. Leurs mères impuissantes tentent inlassablement de faire entendre leurs voix, sans que personne jamais ne vienne prendre le temps de vraiment leur répondre, trop occupés que sont les grands de ce monde à faire fructifier les bénéfices des autres rangs de ce monde. On le sait aussi depuis bien longtemps maintenant, mais la pauvreté des uns enrichis les profits des autres, la détresse de certains alimente l’ignorance des obédiences. Il faut parfois des voix ou des images pour enfin sortir de l’ombre, ces drames qui ne cessent de s’accumuler à l’ombre des lumières sombres de l’économie mondiale. Ces grandes sociétés sont-elles responsables de cette misère, il serait un peu réducteur de l’affirmer, mais elles ferment aisément les yeux sur les drames qui pourraient empêcher leurs grandes machines monétaires de fonctionner.

« Les oubliées de Juarez » présentent un constat particulièrement incisif de cette douleur que vivent les survivantes comme les familles de ces crimes ignorés par les autorités locales et internationales. Construit comme un simple polar à la sauce américaine, il se révèle finalement un véritable témoin de la souffrance des ces femmes et de leur familles. Mené tambour battant par la prestation toute en retenue (Trop ?) de Jennifer Lopez (The Cell, Sa mère ou moi) permet à Gregory Nava (Why do fools fall in love ?, Frida) de mieux plonger le spectateur dans l’ambiance âprement malsaine de cette frontière oubliée à la corruption des uns et aux bénéfices des autres. Le réalisateur met l’actrice au service de son sujet et non l’inverse, pour ne pas sombrer dans l’inévitable système de la Star qui découvre qu’il y a un monde de malheur à côté de chez elle. Et Jennifer Lopez y parvient aisément, car même si sa prestation n’est pas particulièrement remarquable, elle à le mérite de ne pas faire dans le surjeux et de ne pas sombrer dans le pathos. La star s’implique et cela se voit. Aidé dans sa tâche par le plus hispanique des acteurs américains Antonio Banderas (Le masque de Zorro, Spy kids), qui lui aussi offre une composition toute en simplicité, qui colle parfaitement au sujet du film.

Le tout porté par un scénario, un peu trop distant et faisant, malgré tout, un   peu trop preuve de frilosité quand au sujet lui-même, qui se veut définitivement délicat pour tout le monde. Si l’ensemble reste tout de même à la hauteur de l’idée de départ, à savoir dénoncer  ces crimes odieux qui ne cessent de pourrir la vie de ces gens de l’autre côté de la frontière, l’ensemble manque parfois de dynamisme pour définitivement captiver l’attention du spectateur. En résulte certaines longueurs qui auraient pu être évité.

L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1
Légèrement granuleuse, l’image déçoit légèrement. On peut argumenter le fait que le choix du réalisateur en matière d’éclairage y est pour quelque chose, on peut quand même être un peu déçu. Les contrastes souffrent d’ailleurs de cette légère nébuleuse.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Anglais
5.1
Français
5.1
Très inégale aussi, la piste 5.1 est une grande déception. Car certains des dialogues sont pratiquement inaudible. Un véritable drame lorsque l’on connaît le goût des productions Hollywoodiennes pour les effets sonores imposants.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
70 min
Boitier
Amaray
Une interview de Jennifer Lopez et d’Antonio Banderas qui permet de mieux cerner les motivations de l’une à la production et de l’autre dans son personnage. Puis un émouvant documentaire « La ville qui tue les femmes », qui nous montre la terrifiante réalité dénoncée dans le film avec les mères implorantes face à une députée bien mal-à-l’aise devant le problème. Un documentaire bienvenu et terriblement édifiant.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
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